Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940 (Laure Verbaere et Donato Longo)
1868-1910: BIBLIOGRAPHIE ET COMMENTAIRES DE LAURE VERBAERE
GAUTHIER-VILLARS Henri Le cas Nietzsche, Bruxelles, Société belge de librairie, 1898.
Reprise de l'étude publiée dans la Revue générale en décembre 1898.
LICHTENBERGER Henri, La philosophie de Nietzsche, Paris, Alcan, 1898, 187 pages, vol. in-18, Bibliothèque de philosophie contemporaine. [1]
Ibid., 2ème édition, 1898.
Ibid., 3ème et 4ème édition, 1899.
Ibid., 5ème édition, 1900.
Ibid., 6ème édition, 1901.
Ibid., 7ème édition, 1903.
Ibid., 8ème édition, 1904.
Ibid., 9ème édition, 1905.
Ibid., 10ème édition, 1907. [2]
Ibid., 11ème édition, 1908.
Ibid., 13ème édition, 1912.
,LANGLOIS Charles-Victor et SEIGNOBOS Charles, Introduction aux études historiques, Paris Hachette, 1898.
Dans la conclusion, évoque la critique d'inutilité adressée à l'histoire. En note, évoque aussi l'idée que "la connaissance de l'histoire est nuisible et paralyse", selon F. Nietzsche, Unzeitgemässe Betrachtungen, II. Nutzen und Nachtheil der Historie für das Leben. (p. 279)
2ème édition, 1899.
LE ROUX Hugues, Nos filles : qu’en ferons-nous ?, Paris, C. Lévy, 1898.
Constate et déplore l'influence de Nietzsche chez les jeunes p. 103 et 106
LICHTENBERGER Henri, Richard Wagner poète et penseur, Paris, Alcan, 1898.
2ème édition, 1899.
3ème édition, 1902.
4ème édition, 1907.
ROD Edouard, Essai sur Goethe, Paris, 1898. [9]
SOREL Georges, "Préface" à Saverio MERLINO, Formes et essence du socialisme, Paris, V. Giard et E. Brière, 1898, p. I-XLV.
Note: "Le socialisme est une question morale. en ce sens qu'il apporte au monde une nouvelle manière de juger tous les actes humains et, pour employer une célèbre expression de Nietzche, une nouvelle évaluation de toutes les valeurs. (…) Il serait inutile d'énumérer toutes les thèses dont le socialisme poursuit le renversement; et nous ne sommes encore qu'au commencement!" (p. XLII)
(…) Si nous jugeons le socialisme chrétien incapable de résoudre la question sociale, c'est qu'il manque de cette notion de la catastrophe morale; c'est qu'il nie la nouvelle évaluation de toutes les valeurs. La morale qu'il veut imposer au prolétariat est une morale d'esclaves, alors que le prolétariat a acquis la claire conscience de sa force et alors qu'il aspire à une morale d'hommes libres." (p. XLIII)
Conclut: "C'est dans cette nouvelle évaluation de toutes les valeurs par le prolétariat militant que consiste la haute originalité du socialisme contemporain." (p. XLV)
TOLSTOÏ Léon, Qu'est-ce que l'art?, Paris, Perrin, 1898.
Traduit (et modifié) par Teodor de Wyzewa.
Allusions critiques à Nietzsche.
TOLSTOÏ Léon, Qu'est-ce que l'art?, Paris, Ollendorf, 1898.
Traduit par Ilia Halpérine-Kaminski.
Allusions critiques à Nietzsche.
ZOLA Emile, Les trois villes. Paris, Charpentier et Fasquelle, Paris, 1898.[13]
Cite Nietzsche (p. 199).
LICHTENBERGER Henri, "L'homme de science et le philosophe d'après les idées de Nietzsche", in Revue des revues, 15 janvier 1898, p. 204-211.
Extrait de son livre à paraître, La philosophie de Nietzsche.
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 25, n˚98, février 1898, p. 637-640.
Compte-rendu de Kurt Grottewitz, "La morale du maître de Nietzsche et les sciences naturelles" publié dans le Magazin für Litteratur (p. 640). [4]
CORNELY J., "La philosophie de Nietzsche, par Henri Lichtenberger", {Chronique des livres}, in Le Matin, 21 février 1898, p. 4.
Anonyme, « Henri Lichtenberger : La philosophie de Nietzsche », {Bulletin littéraire}, in Cosmopolis, tome 9, n°27, mars 1898, p. 804.
Anonyme, "La philosophie de Nietzsche, par Henri Lichtenberger", in Revue de métaphysique et de morale, tome 6, n˚2, mars 1898, supplément 2, p. 2-3.
Signale les deux premiers chapitres consacrés à l'étude de la vie de Nietzsche, de 1869 à 1879 puis de 1878 à 1888. Signale aussi la division entre "partie négative" et "partie positive : théorie du surhomme et théorie du retour éternel". S'interroge : "M. Lichtenberger n'attache-t-il pas une importance exagérée à cette dernière?" et estime pour sa part que son "importance philosophique" est "bien médiocre" (p. 2). Conteste aussi l'importance de la théorie du surhomme qui "une fois débarrassée de la forme paradoxale et poétique" ne fait "qu'énoncer les conditions préalables de toute libre spéculation philosophique" (p. 2-3). Conclut : "Peut-être cependant n'est-ce pas seulement dans la forme qu'elle est paradoxale et dépasse la vérité. Il est vrai que l'activité intellectuelle ne doit pas accepter de règle qu'elle n'ait pas créée elle-même ; cela ne veut pas dire qu'elle soit sans règle, même, pourrait-on dire, lorsqu'elle crée ses propres règles" (p. 2-3).
BARRACAND Léon, "Conférence de M. Téodor de Wyzewa", in La Gazette nationale, 24 mars 1898, p. 2.
Résumé de la conférence sur Nietzsche donnée le 22 mars 1898.
HARLOR Thilda, "Les Conférences", in La Fronde du 28 mars 1898, p. 3.
Compte-rendu de la conférence sur l'influence de Nietzsche, donnée par Teodor de Wyzewa le 22 mars 1898.
BARBEGETTE H., {Revue des grands concerts}, in Le Ménestrel, n°14, 3 avril 1898, p. 108-109.
Quelques lignes sur les opinions de Nietzsche sur Wagner avec de brèves citations extraites du Cas Wagner.
Anonyme, "Nietzsche et son influence d'après Teodor de Wyzewa", in La Vie moderne, 3 avril 1898, p. 5.
Résumé de la conférence donnée sur ce thème le 22 mars 1898.
Anonyme (Le Passant), {Les ont-dit chez nous}, in Le XIXe siècle, 22 avril 1898, p. 1.
"Le célèbre philosophe allemand Frédéric Nietzsche qui, depuis quelque temps, est interné dans un asile, se trouve en voie de convalescence. Il est sorti de son immobilité et de son mutisme. Pour se distraire, il lit des romans. Ses auteurs préférés sont Richebourg et Ponson du Terrail."
SAROLEA Charles, "La philosophie de Nietzsche", in Revue de Belgique, 30, 1898, p. 223-240.
SOREL Georges, "La philosophie de Nietzsche, par Henri Lichtenberger", {Revue des livres}, in L'Humanité nouvelle, 2, 1898, p. 635-636.
Reconnaît que l'auteur "a très bien réussi à mettre en lumière les points essentiels" de l’œuvre de Nietzsche et que la "biographie de la vie de Nietzsche est résumée d'une manière très claire" mais remarque notamment : "Nietzsche croit que de la souffrance sortira le salut de l'humanité (p. 148) ; c'est un peu chimérique. - Cette philosophie est couronnée par l'hypothèse du retour éternel des choses (p. 19), qui me semble contraire aux idées de la physique moderne" (p. 636).
Anonyme, {Au jour le jour}, in Journal des Débats, n°124, 5 mai 1898, p. 1.
A propos d’une amélioration de la santé de Nietzsche.
Anonyme, {Memento bibliographique}, in L'Aurore, 23 mai 1898, p. 3.
Compte-rendu d'Henri Lichtenberger, La philosophie de Nietzsche.
HARLOR Thilda, {Courrier de la "Fronde"}, in La Fronde, 29 mai 1898, p. 3.
Réponse à la demande de Claire Lévy: "On voudrait un résumé précis de la doctrine du philosophe allemand Nietzsche" publiée dans La Fronde du 22 mai 1898.
Anonyme, "La philosophie de Nietzsche par Henri Lichtenberger", in La Revue socialiste, tome 27, janvier-juin 1898, p. 766.
Livre seulement signalé dans une notice bibliographique.
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 26, n˚102, juin 1898, p. 905-909.
Compte-rendu de Gustave Kühl, "Dehmel et Nietzsche" publié dans Die Zeit (p. 908). [5]
WEBER Louis, "Henri Lichtenberger. La philosophie de Nietzsche", {III. Histoire de la philosophie}, in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 45, n˚6, juin 1898, p. 662-667.
Explique les causes du silence des philosophes. Retrace l'historique des six premières années de réception depuis 1891 puis raconte l'accueil enthousiaste que les milieux littéraires ont réservé à Nietzsche, le "moraliste et l'écrivain". Constate : "Nietzsche doit à ses premiers vulgarisateurs d'avoir rapidement acquis une célébrité qu'atteignent rarement, sur le tard, les purs philosophes. Mais, par contre, leur personnalité artistique s'étant en quelque sorte interposée entre le public et lui, il n'a guère été jusqu'ici qu'entrevu à travers d'intéressantes appréciations dont l'exactitude n'était cependant pas toujours la qualité méritoire".
BELUGOU Léon, "Philosophie. Henri Lichtenberger : La philosophie de Nietzsche", {Les livres}, in Revue Blanche, tome 16, n˚123, 15 juillet 1898, p. 387-389.
FINET Pierre, "De l'Imitation à Nietzsche", in Revue Blanche, tome 16, n˚123, 15 juillet 1898, p. 365-369. A RECTIFIER
PILLON François, "Lichtenberger (Henri), La philosophie de Nietzsche", {Revue bibliographique}, in L'année philosophique, 1899, p. 297-298.
Résume d'emblée : "La vie, les ouvrages et les idées de Nietzsche sont résumées dans ce livre avec le plus grand soin, commentés avec la plus franche sympathie, discutés avec la plus entière indépendance". Puis, prévient aussitôt : "Nietzsche, en dépit de ce que ses doctrines ont de bizarre et de violent, s'est trouvé des disciples. Ne l'oublions pas. Et quand ses principaux livres auront été traduits, ne les lisons pas pour le seul plaisir d'y collectionner les paradoxes" (p. 297). "Nous recommandons tout particulièrement à nos lecteurs le chapitre où M. Lichtenberger met en relief le genre d'originalité auquel Nietzsche a osé prétendre et qui lui a valu de se croire presque aussi grand que Jésus-Christ. Le Christ est venu apporter aux hommes une table des valeurs morales, un code de choses à faire, de choses à éviter. Or Nietzsche a voulu changer de fond en comble la matière de la conscience morale. Il est des penseurs plus puissants et plus féconds que Nietzsche. Il n'en est guère de plus ambitieux" (p. 297-298)
EHRHARD A., "Henri Lichtenberger, La Philosophie de Nietzsche", in Revue critique d'histoire et de littérature, t. 46, juillet-décembre 1898, p. 178-180.
Anonyme, "Les œuvres de Friedrich Nietzsche", {Echos}, in Mercure de France, tome 27, n˚105, septembre 1898, p. 892.
Annonce de l'ordre de publication des œuvres complètes de Nietzsche.
RETTE Adolphe, "Arabesques. XII Sur Nietzsche", in La Plume, 9, 1er septembre 1898, p. 515-521.
MITRON Jean, "Les oeuvres de Nietzsche traduites en français", {Petits Pains du Matin}, in La Petite République, 11 septembre 1898, p. 1.
Annonce de l'initiative privée d'une traduction française des œuvres complètes de Nietzsche.
WILLY, "Lettre de l'Ouvreuse", in L'Echo de Paris, 13 septembre 1898, p. 3.
FAGUET Emile, "Nietzsche", in Revue bleue, tome 10, n˚14, 1er octobre 1898, p. 417-421.
RZEWUSKI Stanislas, « La philosophie de Nietzsche », in Cosmopolis, octobre 1898, vol. 12, n°34, p. 134-145.
MORLAND Jacques, "Frédéric Nietzsche", in L'Ermitage, 12, 1898, p. 394-402.
MURET Maurice, "Une âme d'aristocrate. Frédéric Nietzsche", in Bibliothèque universelle et revue suisse 4, novembre 1898, p. 225-255.
LICHTENBERGER Henri, "Hans Gallwitz. - Friedrich Nietzsche. Ein Lebensbild", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome II, n˚9, 15 novembre 1898, p. 384-386. [12]
Commence par remarquer que le livre "occupe une place à part dans la littérature nietzschéenne" (p. 384). Résume l'étude en émettant quelques réserves. Conclut : "Mais ces critiques, somme toute peu importantes, n'enlèvent rien au mérite du livre de M. G. dont je ne saurais assez louer les qualités de robuste franchise et de parfaite loyauté. J'ajoute que cette sympathie que Nietzsche inspire à M. G. me paraît, tout compte fait, beaucoup moins paradoxale qu'il ne peut sembler au premier abord. M. G., qui est une âme religieuse, a très justement senti chez Nietzsche un instinct religieux dévoyé peut-être (si l'on se place au point de vue chrétien) mais très fort" (p. 385)
GAULTIER Jules de, "Frédéric Nietzsche", in Revue Blanche, tome 17, n˚132, 1er décembre 1898, p. 515-524.
GAUTHIER-VILLARS Henri, "Le cas Nietzsche", in Revue Générale, tome 68, n˚6, décembre 1898, p. 823-836.
MURET Maurice, "Une âme d'aristocrate. Frédéric Nietzsche. Deuxième et dernière partie", in Bibliothèque universelle et revue suisse, 4, décembre 1898, p. 501-523.
Suite.
WEBER Louis, "La philosophie de Nietzsche, par Henri Lichtenberger. Ainsi parlait Zarathoustra, par Frédéric Nietzsche. Par delà le Bien et le Mal, par Frédéric Nietzsche", {Philosophie}, in Mercure de France, tome 28, n˚108, décembre 1898, p. 768- 770.
WYZEWA Téodor de, "Frédéric Nietzsche et le culte de Bismarck", in Le Temps, 21 décembre 1898, p. 2.
VIGNERON Paule, "Le Député de la Beauté", in La Fronde, 20 janvier 1898, p. 1.
A propos de Gabriel d'Annunzio : "Au lieu de déchaîner simplement et librement les instincts, il prétend les entraîner méthodiquement par la volonté mise au service d'un égoïsme supérieur, et arriver à une création qui semble le but final de son œuvre : la brute intellectuelle !
C'est là une conception morale inférieure et surannée ; c'est l'idée darwinienne faussée par Nietsche, sur laquelle a vécu la génération qui a précédé la nôtre. On en a senti tout le danger, et des esprits éminents se sont rejoints des deux bouts de l'horizon pour la combattre."
ALBERT Henri, "Paul Mongré : Sant'Ilario : Gedanken aus der Landschaft Zarathustras", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 25, n˚98, février 1898 (p. 637-638). [3]
DROUIN Marcel, "Remarques sur les rapport de la représentation et du sentiment", {Discussions}, in Revue de métaphysique et de morale, tome 6, 1898, p. 103-112.
Evoque Nietzsche, Goetzendämmerung, à propos des origines des notions religieuses (note 1, p. 112).
DOUAY Bernard, « La situation actuelle en Allemagne », in Revue hebdomadaire, tome 4, 5 mars 1898, p. 97-123.
Evoque Nietzsche, « le héros de la « Jeune-Allemagne » (Gründeutschland) (p. 100).
BRUNETIERE Ferdinand, "Après le procès", in Revue des Deux Mondes, tome 146, 15 mars 1898, p. 428-446.
Au moment de définir l'"intellectuel", Brunetière prévient : "Je ne parle pas des romantiques attardés, disciples de Renan, de Flaubert, et de Nietzsche (...)" (p. 442). Sous prétexte de "méthode scientifique", d'"aristocratie de l'intelligence", de "respect de la vérité", l'intellectuel est en fait un individualiste, "(...) et le véritable intellectuel ne sait rien faire comme personne. C'est le "superhomme", de Nietzsche, ou encore "l'ennemi des lois", qui n'est point fait pour elles, mais pour se mettre au-dessus d'elles" (p. 445).
REBELL Hugues, "Judaïsme et révolution", in L'Ermitage, tome 16, mai 1898, p. 371-393.
A propos du nombrilisme des principaux écrivains du XIXe siècle, remarque : "Rousseau était déjà un assez joli échantillon de "solitaire", mais Rousseau serait le dernier de la classe, aujourd'hui que nous avons Nietzsche, Tolstoï, Ibsen, Goncourt, Zola" (p. 388).
SIGNORET Emmanuel, "Marbres vivants. André Gide et Francis Viélé-Griffin. I. André Gide", {Science esthétique}, in Le Saint Graal, n˚2, 1898, p. 432-439.
Eloge des moralistes français : "Prévost-Paradol a consacré à quelques-uns d'entre eux l'un des plus beaux livres qui soient. Plus récemment, le grand Frédéric Nietzche (sic) démontra qu'il y avait en chacun d'eux plus de pensée réelle, plus de sagesse et plus de profondeur que chez tous les métaphysiciens rassemblés" (p. 434).
DWELSHAUVERS Georges, "Cours d'introduction à la philosophie et de psychologie", in Revue hebdomadaire des cours et conférences, tome 6, mars-juillet 1898, p.271-284.
Dans la leçon inaugurale, mentionne "le penseur et prosateur allemand Nietzsche" (p. 283).
LICHTENBERGER, "Frédéric Schlegel", in Revue hebdomadaire des cours et conférences, tome 6, mars-juillet 1898, p. 651-669.
Cours à l'Université de Nancy en 1897-1898. Mentionne Stirner et Nietzsche.
SEGOND J., "Giuseppe Cimbali. La morale ed il diritto nell' esigenza teorica e nella realta pratica", {II. - Morale}, in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 46, n˚7, juillet 1898, p. 97-98. [6]
Résume : "M. Cimbali se propose de ruiner à sa base le scepticisme social de notre temps et de restaurer l'idée de morale et celle du droit. Il traite donc en adversaires les doctrines qui engendrent ce scepticisme social, c'est-à-dire le positivisme aveugle, le déterminisme historique, et le socialisme scientifique de Marx, non moins que l'anarchisme aristocratique de Stirner et de Nietzsche" (p. 97).
FINOT Jean, "Enquête sur l'esprit français", in Revue des revues, vol. 26, 1er juillet 1898, p. 1 sq.
Nietzsche est cité par Camille Mauclair (p. 17). [7]
Anonyme, {Petite correspondance}, in Revue hebdomadaire, tome 9, n°36, 6 août 1898, p. 1-3.
Un lecteur recommande la lecture d’Henri Lichtenberger, La philosophie de Nietzsche (p. 2).
ALBERT Henri, "Paul Lansky : Aphorismen eines Einsiedlers", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 27, n˚104, août 1898, p. 581.
Henri Albert mentionne l'influence de Nietzsche sur Paul Lansky. [8]
ALBERT Henri, "Stefan George : Das Jahr der Seele", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 27, n˚105, septembre 1898, p. 856-859.
Les amis de Stefan George le placent au même rang que Wagner, Nietzsche et Boecklin (p. 856).
GERARDY Paul, "L'Oeuvre de Bismarck", in Mercure de France, tome 27, n˚105, septembre 1898, p. 613-633.
Bismarck a "tué l'Allemagne des penseurs, des philosophes, des poètes, des artistes". Wagner et Nietzsche ont été "les dernières fleurs" d'une "étonnante efflorescence intellectuelle" (p. 631).
BAINVILLE Jacques, "Conversation avec les Déracinés", in La Plume, 9, 1er septembre 1898, p. 524-526.
Conversation imaginaire avec les personnages du roman de Barrès, Les Déracinés : "Je vous admire pleinement, messieurs. Le parallélogramme de vos forces unies aboutit à une forte poussée vers ce que mon maître Friedrich Nietzsche appelle le "vouloir-vivre" et le "vouloir-dominer" (p. 524-525).
LICHTENBERGER Henri, "Edouard Rod. - Essai sur Goethe", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome II, n˚9, 15 septembre 1898, p. 381-384.
Expose dans ses grandes lignes la "thèse défendue par M. Rod avec infiniment de talent, d'ingéniosité et aussi de solide érudition" mais ajoute à cet égard, dans une note : "Signalons en passant une inexactitude - absolument insignifiante d'ailleurs - que M. Rod commet p. 306. Il semble croire que Goethe ne connaissait pas l'expression d'Uebermensch illustrée récemment par Nietzsche. Or le mot se trouve dans la scène où l'Esprit de la Terre apparaît à Faust et lui dit : Welch erbaermlich Grauen faszt Uebermenschen dich" (p. 383).
SIMIAND François, "L'année sociologique 1897", {Etudes critiques}, in Revue de métaphysique et de morale, tome 6, 1898, p. 608-653.
Analyse de plusieurs ouvrages. A propos de celui de Ludwig Stein, Die soziale Frage im Lichte der Philosophie, signale un chapitre consacré à un "amas" de personnalités, dont Nietzsche (p. 629).
BARTHELEMY Edmond, "Thomas Carlyle, essai (suite)", in Mercure de France, tome 28, n˚106, octobre 1898, p. 78-123.
A propos de l'humour de Carlyle devant les "choses humaines "trop humaines"" (p. 112).
RAMEAU Jean, "La vie et la littérature", in Le Gaulois, 7 octobre 1898, p. 1.
Raconte: "L'année dernière, un de mes amis se trouvait dans le salon d'une de nos élégantes d'avant-garde. Sur les tables, on voyait la plupart des volumes qu'il faut lire. Il y avait là du Nietzsche, du d'Annunzio, de l'Ibsen, deux ou trois symbolistes français et l'inévitable revue anarchiste que reçoivent les millionnaires du dernier bateau. Mon ami fut indiscret et dérangea légèrement une pile de livres à la mode. Sous l'un d'eux, il découvrit un volume de George Sand, corné à plusieurs pages. On l'avait oublié là, le pauvre! C'était lui sans doute qui consolait la maîtresse de maison des symboles et des nietzcheries".
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 28, n˚107, novembre 1898, p. 522-528.
Compte-rendu de M. de Grotthuss, Probleme und Charakterkoepfe (Problèmes et têtes de caractère). Selon Henri Albert, le baron de Grotthuss tente de faire de Nietzsche "le promoteur de la philosophie bismarckienne" (p. 526 et 527). [10]
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 28, n˚107, novembre 1898, p. 522-528.
Henri Albert cite un passage de Stefan Grossmann, "Bismarck et la jeune génération", publié dans Akademie : "La conception héroïque de l'histoire des Nietzsche, des Carlyle, des Emerson a eu une influence correctrice sur les tendances et les arrière-pensées plébéiennes et amoindrissantes de la théorie matérialiste" (p. 528). [11]
MAISONNEUVE L., "La philosophie en France de 1888 à 1898. Suite et fin", in Bulletin de littérature ecclésiastique, tome 10, n˚ 8, novembre 1898, p. 215-217.
Suite un article publié sous le même titre dans la même revue au mois d'octobre 1898 (p. 168-189). Dans le paragraphe 4, "Philosophie du dix-neuvième siècle", Maisonneuve signale le livre d'Henri Lichtenberger, La philosophie de Nietzsche, et commente brièvement : "M. Lichtenberger initie les lecteurs français aux doctrines insensées et subversives du philosophe allemand Nietsche que la révolte de l'esprit a conduit à la folie" (p. 216-217).
TAVERNIER Eugène, "Patrouillotard", in L'Univers, n°11259, 29 novembre 1898, p. 1.
A propos des "nietzschéens" qui se moquent de Jules Lemaître.
Anonyme « Fred. BON. Grundzüge der wissenschaftlichen und techinischen Ethik », {Notices}, in L’année sociologique 1896-1897, Paris, 1898, p. 280-281
Conclut: "A lire le titre de l'ouvrage on s'attend à trouver des inductions rigoureuses; mais on rencontre plus de citations de Spinoza et de Nietzsche que de faits et de raisonnements. Cette méthode mérite t-elle le nom de "scientifique"?" (p. 281)
GIDE André, "Cinquième lettre à Anglèle", in L'Ermitage, 2, décembre 1898, p. 424-427.
Nietzsche cité dans lettre au sujet de Maeterlinck (p. 427).