Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940 (Laure Verbaere et Donato Longo)
1868-1910: BIBLIOGRAPHIE ET COMMENTAIRES DE LAURE VERBAERE
ALBERT Henri, "Nietzsche et M. Paul Adam", {Echos}, in Mercure de France, tome 65, 1er janvier 1907, p. 189-190.
GHEON Henri, « Dieu à Paris. Romantisme et classicisme nietzschéens », in Antée, n˚8, 1er janvier 1907, p. 852-859.
S'indigne : « Chambalot!... Donc, le nietzschéisme qui n'avait pas encore touché les masses vient de retentir à tous les échos du tréteau surélevé de la grande Comédie, par le porte-voix éclatant de M. Paul Adam. Et, bonnes gens, le nietzschéisme, écoutez bien, c'est... Chambalot!! - N'insistons pas. M. Henri Albert a suffisamment répudié le disciple indigne et cocasse dans un récent article. Toute doctrine aura connu ainsi les exagérations ridicules et dénuées de sens, dès qu'elle aura quitté le livre. » (p. 855-856)
HEROLD André-Ferdinand, "Quelques mots encore à propos des Mouettes", {Les Théâtres}, in Mercure de France, tome 65, 1er janvier 1907, p. 151-153.
"Dans la réponse qu'il fait à M. Henri Albert, M. Paul Adam dit incidemment, que « le fanatisme nietzschéen » m'a « sans doute convaincu d'être adversaire » aux Mouettes. Je prie M. Paul Adam de se détromper. « Le fanatisme nietzschéen » est bien loin de moi. Je partage l'opinion de M. Paul Adam, et « si je tiens Nietzsche pour un littérateur admirable, je l'estime comme un philosophe médiocre » J'inclinerais même à prétendre que Nietzsche n'a rien du philosophe, et c'est le trahir que d'en faire un philosophe. La doctrine qu'on a, non sans peine, déduite de ses œuvres m'a toujours semblé d'un assez faible intérêt ; elle fait songer à ce « paganisme chrétien » dont le Capucin de M. Van Lerberghe réclame l'invention.
On a, d'ailleurs, beaucoup trop parlé de Nietzsche à propos des Mouettes, La pièce que M. Paul Adam a voulu, qu'il a cru faire, est neuve, j'en conviens volontiers, et elle pourrait être belle. Mais c'est une autre pièce qu'il a faite : il n'est pas le premier auteur à qui arrive pareille aventure. M. Paul Adam aura beau dire, la pièce que j'ai vue semble tirée de quelque roman de la Bibliothèque rose. Et, que M. Paul Adam le croie bien, nul ne sera plus heureux que moi, le jour, prochain sans doute, où il donnera une nouvelle pièce, vraiment forte, celle-là, de l'applaudir" (p. 153).
PAUL Georges, "L'Homme qui vient (Philosophie
de l'Autorité), par Georges Valois", {Les livres}, in Les Cahiers de l'Université Populaire, t. 2, n°14, 10 février 1907, p. 618-621.
Note: "Par son esprit réactionnaire, ce livre mériterait plutôt de s'appeler « L'Homme qui s'en va ».
M. Valois, nourri de Nietzsche, a accommodé
les idées de cet auteur à la sauce monarchique; il déclare, en effet, dans son introduction, qu'il se dégage de son œuvre une odeur Nietzschéenne. Ce langage est dur, écrit-il. Admettons plutôt
qu'il est cassant.
Notre auteur Nietzschéen, autrefois contempteur de l'autorité, cause de tout le mal — évangile anarchiste — est aujourd'hui apologiste de l'autorité, cause de tout
le bien — évangile néo-monarchiste. Les extrêmes se touchent. Aussi, M. Valois qui, dans le cours de son ouvrage, entonne quelques hymnes à l'énergie, n'a-t-il pas eu besoin de faire grand effort
pour évoluer de la sorte. En effet, l'individualiste Nietzschéen, malgré sa phraséologie d'homme libre, est bien près, par son admiration exagérée de la force, du réactionnaire le plus endurci,
tellement près, qu'il peut bien parfois se confondre avec lui. C'est le cas de M. Georges Valois, et c'est pourquoi sa philosophie de l'autorité ne nous change pas beaucoup de la philosophie de
la liberté selon Nietzsche ou Stirner, que nous avons entendue - oh, combien souvent - ressasser autrefois dans les groupes libertaires. Seules les
conclusions diffèrent, les prémisses sont les mêmes." (p. 618-619)
EVE Marie, "Lettre d'une provinciale", in Le Démocrate, 21 février 1907, p. 1.
Lettre à Mme Thérèse D.
Evoque des discussions sur Nietzsche avec son mari.
A propos du "snobisme, flotti-flottant, de Tolstoï à Ibsen, d'Ibsen à Nietzsche, de Nietzsche à d'Annunzio. Et puis, qui
après ? Nos écrivains de tout talent parlent de Nietzsche comme s'ils avaient été de ses familiers, il est du reste familier à tous nos subtils intellectuels,
je dis même sans ironie, aux plus subtils.
Mais est-on bien sûr que le commun des lecteurs, qui ne s'initiera
jamais, espérons-le pour sa santé intellectuelle, à ses flamboyantes abstrusions, a compris ce qu'a pu être et dire, à peu près, cet homme étrange ?
(...)Toute la fulguration des images, toute la véhémence tourmentée d'un grand lyrique, toutes les âpretés et tous
les enthousiasmes éclatent dans le style de ce philosophe. Même traduit, il reste beau."
LAZARILLE, "La mort de Nietzsche", in Semaine littéraire, n°686, 23 février 1907.
Référence citée d'après la Gazette de Lausanne du 1er mars 1907, p. 3.
DUMONT-WILDEN Louis, « Réflexions sur l'immoralisme », in Antée, n˚10, 1er mars 1907, p. 1023-1044.
DELBOS Victor, « Etudes sur la Philosophie morale au XIXe siècle », {Philosophie}, in Revue universitaire, tome I, n˚3, 15 mars 1907, p. 262-263.
Examine l'étude d'Henri Lichtenberger consacrée à Nietzsche.
FAGUET Emile, « Ars et Vita », in Revue latine 25 mars 1907, p. 270-272.
Compte-rendu du roman de René Gillouin, Ars et Vita. Commence par s'exclamer : « O Nietzsche! que de sottises on écrira en ton nom! » (p. 270) Parce qu'il a lu Nietzsche, le jeune héros s'accorde le droit de tuer la femme qui l'aime mais qui « s'oppose au développement de sa surhumanité » : telle est l'idée sans intérêt du roman, selon Faguet. Préfère s'intéresser au caractère, « moitié néronien, moitié nietzschéen » (p. 270), au type d'homme esquissé dans le roman, : « un type abominable mais très vrai, le type de l'homme qui unit toutes les audaces de pensée à toutes les lâchetés du cœur, et qui prétend excuser les unes par les autres. » (p. 272)
PALANTE Georges, « Anarchisme et individualisme », in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 63, n˚4, avril 1907, p. 337-365.
Anonyme, "Publications nouvelles. Œuvres récemment exécutées", in La Revue musicale, n°8, 15 avril 1907, p. 201-212.
Compte-rendu du livre de Pierre Lasserre, Les idées de Nietzsche sur la musique, publié aux éditions du Mercure de France (p. 210)
Anonyme, « Schopenhauer und Nietzsche, par Georg Simmel », in Revue de métaphysique et de morale, tome XV, n˚3, supplément de mai 1907, p. 12-13.
Cf. Georg Simmel, Schopenhauer und Nietzsche. Ein Vortragszyklus, Duncker & Humblot, Leipzig, 1907 [Krummel, II, 602, p. 272-273]. Voir aussi Krummel, II, 602a et 602b, p. 274.
HALEVY Daniel, « L'enfance et la jeunesse de Nietzsche », in Revue de Paris, 1er mai 1907, p. 105-120.
FRERON, {La Revue de la quinzaine}, in Gazette de France, 4 mai 1907, p. 1-2.
A propos de la biographie de Nietzsche que Daniel Halévy a commencé à publier dans la Revue de Paris (p. 2) Conclut par l'intérêt de cette entreprise en regard de la qualité de son auteur. Introduit ainsi: "M. Daniel Halévy a entrepris d’écrire une biographie de Frédéric Nietzsche (Revue de Paris). Quelle curiosité, quelle envie de jouer avec le feu pousse cet intellectuel israélite à s’occuper de ce Nietzsche qui fut sublil à distinguer les traces du poison sémitique dans la pensée et dans l’art contemporain?"
HALEVY Daniel, « L'enfance et la jeunesse de Nietzsche », in Revue de Paris, 15 mai 1907, p. 372-394.
FRERON, {La Revue de la Quinzaine}, in Gazette de France, 18 mai 1907, p. 1-2.
A propos de la biographie de Nietzsche que Daniel Halévy a fini de publier dans la Revue de Paris (p. 2). Conclut que Nietzsche ne rapportera de ses campagnes de 1870 "ni orgueil prussien, ni haine de la France. Il sera même presque seul parmi les écrivains allemands à proclamer la supériorité de ce qui est français, la bassesse et la vulgarité du génie allemand".
LICHTENBERGER Henri, « Georg Simmel. - Schopenhauer und Nietzsche. Ein Vortragszyklus », {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome I, n˚5, 15 mai 1907, p. 441-442.
Cf. Georg Simmel, Schopenhauer und Nietzsche. Ein Vortragszyklus, Duncker & Humblot, Leipzig, 1907 [Krummel, II, 602, p. 272-273]. Voir aussi Krummel, II, 602a et 602b, p. 274.
LICHTENBERGER Henri, « R. Saitschick. - Deutsche Skeptiker : Lichtenberg, Nietzsche. Zur Psychologie des neueren Individualismus », {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome I, n˚5, 15 mai 1907, p. 442-443.
Cf. Robert Saitschick, Deutsche Skeptiker : Lichtenberg - Nietzsche. Zur Psychologie des neueren Individualismus, Berlin, Ernest Hofmann, 1906 [Krummel, II, 542, p. 242-243]. Robert Saitschick (1868-1965), philosophe, professeur à l'Université de Berne en 1889 puis écrivain indépendant à Berlin, Genève et Paris.
LICHTENBERGER Henri, « Pierre Lasserre. - Les idées de Nietzsche sur la musique », {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome I, n˚5, 15 mai 1907, p. 443-444.
Anonyme, "Un élève de Nietzsche", in La Liberté, n°125, 3 juin 1907, p. 1.
VAN TIEGHEM Paul, « Le Surhomme dans les romans de Gabriele d'Annunzio », in Revue du mois, tome 3, n˚18, 10 juin 1907, p. 658-679.
Constate : « (...) jusqu'ici peu de doctrines ont eu un tel succès, au moins de curiosité et de vogue : succès dont il est difficile à l'heure présente de prévoir la durée, mais dont il est impossible de nier la grandeur. La philosophie du fier aristocrate est devenue presque populaire : on parle couramment aujourd'hui de Surhomme ou de Surhumain, de morale d'esclaves et de morale des maîtres, et l'ont agit « par delà le bien et le mal » dans le sens du Jenseits allemand. On est assez d'avis entre gens distingués que « l'homme est quelque chose qui doit être surmonté » et qu'il convient de changer la « table des valeurs ». Ainsi parla Zarathustra... » (p. 658)
MASSON Paul-Marie, "Les idées de Nietzsche sur la musique", {Esthétique musicale}, in Le Mercure musical, vol. 3, 15 août 1907, p. 841-846.
LAZARILLE, "Une amoureuse de Nietzsche", {Echos de partout}, in Semaine littéraire, 17 août 1907.
Référence citée d'après l'annonce publiée dans le Journal de Genève du 18 août 1907, p. 5.
LALANDE André, « G. Papini. - Il Crepusculo dei Filosofi », {Philosophie générale}, in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 64, n˚9, septembre 1907, p. 288-291.
Constate que pour faire le procès de la philosophie, l'auteur passe en revue les gloires philosophiques du XIXe siècle : « Kant, Hegel, Schopenhauer, Aug. Comte, Spencer, Nietzsche. » (p. 289) Au sujet de Nietzsche en particulier, remarque : « On s'attendrait à voir mieux traiter l'auteur de Zarathustra. Il y a tant de Nietzschéisme dans la manière de M. Papini! Eloge constant de l'action, seule valeur et seul critérium ; mépris de la foule moutonnière ; enthousiasme pour l'héroïsme, pour la vie, pour la santé, pour la force ; immoralisme, individualisme outrancier, culte de la nouveauté ; même confiance dans l'avenir, même goût du décor, même manière virulente de déclarer ses antipathies. D'ailleurs, le titre même du Crépuscule des philosophes n'est-il pas une imitation de la Götterdämmerung? L'auteur ne prétend-il pas, lui aussi, philosopher à coups de marteau? » (p. 290) Or, constate en détaillant que « Nietzsche n'est pourtant pas plus épargné que les autres. » (p. 290-291)
Cf. G. Papini, Il Crepusculo dei Filosofi, Societa editrice Lombarda, Milan, 1906.
BENOIST-HANAPPIER Louis, « Le prophète Nietzsche », in Pages libres, n°350, 14 septembre 1907.
Contient: I Sa vie, sa folie, II Caractère de son œuvre, III Le surhomme, IV Valeurs morales, V Christianisme, socialisme.
BENOIST-HANAPPIER Louis, « Le prophète Nietzsche », in Pages libres, n°351, 21 septembre 1907.
Contient: VI Le retour éternel, VII Précurseurs de Nietzsche, VIII Influence, morale, IX Conclusion.
ANDLER Charles, « Nietzsche et Jacob Burckhardt : Leur philosophie de l'histoire », in Revue de synthèse historique, tome XV-2, n˚44, octobre 1907, p. 121-149.
Remarque d'emblée : « Il faut, quand on parle de l'amitié qui a uni Jacob Burckhardt et Nietzsche, faire un grand effort d'impartialité. Ils ont tous deux des admirateurs qui tenteront d'accaparer pour l'un ou pour l'autre à l'exclusion du rival, le mérite d'une œuvre entreprise par eux en commun. » (p. 121)
Pour sa part, il se situe sur le terrain de l'impartialité en ajoutant aussitôt : « Représentons-nous ce que fut, dans la vie réelle, cette amitié. » (p. 121)
Il existe une traduction allemande de cet article ; cf. Nietzsche et Jacob Burckhardt, mit einer Einführung : Andlers Nietzschewerk von Geneviève Bianquis, Basel-Strassburg, s. d. (Le nom du traducteur n'est pas indiqué. Cf. Ernst Tonnelat, Charles Andler, sa vie et son œuvre, Paris, Société d'édition : les Belles Lettres, 1937, p. 160.
Andler précise que cette étude fait partie d'un ouvrage en préparation sur Frédéric Nietzsche, sa vie et sa pensée.
MARNOLD Jean, « Nietzsche et la musique. Classicisme et romantisme », in Mercure de France, tome 69, n˚247, 1er octobre 1907, p. 443-452.
D [illisible] A.,« Le miracle et le surhomme », in La Croix, 5 octobre 1907, p. 5.
LAZARILLE, "Nietzsche dans l'intimité", {Echos de partout}, in Semaine littéraire, 12 octobre 1907.
Référence citée d'après l'annonce publiée dans la Gazette de Lausanne du 17 octobre 1907, p. 5.
BESSON Paul, « A. Bossert. - Essais sur la littérature allemande », {Analyses et comptes rendus}, in Revue internationale de l'enseignement, tome 54, n˚10, 15 octobre 1907, p. 378-379.
Présente chacun des onze essais dont se compose le volume de Bossert. Conclut particulièrement brièvement : « Enfin les trois derniers chapitres du livre de M. B. sont consacrés à Ernest Curtius d'après sa correspondance, à L'album poétique de Strauss et à L'idée du retour éternel d'après Nietzsche. » (p. 379)
DELFOUR Abbé, "Une définition du sans-patrie", in L'Univers, 26 octobre 1907, p. 1.
A propos des vues de Nietzsche (le "sans-patrie") sur le socialisme et l'Allemagne.
Anonyme, « L'Année philosophique », {Revues et périodiques}, in Revue de métaphysique et de morale, tome XV, n˚6, supplément de novembre 1907, p. 22-23.
Compte-rendu de l'article publié par Lionel Dauriac, « Le Crépuscule de la morale kantienne, impression et réflexions sur la crise actuelle ». (p. 22-23) Résume en soulignant cette tendance qu'ont « les jeunes gens, avides de jouer un rôle dans la crise contemporaine, mais dénués trop souvent d'une sérieuse culture philosophique, à poser la question morale sous la forme rudimentaire de ce dilemme : Ou Tolstoï, ou Nietzsche. » (p. 23)
SEGOND J., « Le concept de valeur d'après deux ouvrages récents », in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 64, n˚11, novembre 1907, p. 546-554.
Signale que Trojano est déjà connu grâce à très assez grand nombre d'essais tandis qu'Orestano, « écrivain beaucoup moins fécond, en dehors de deux études sur Kant, s'est fait connaître - et non pas seulement en Italie - par un essai sur les idées fondamentales de Frédéric Nietzsche, le plus objectif peut-être, au jugement de M. Ribot, de tous ceux qui furent consacrés à l'auteur de Zarathoustra. » (p. 547)
Discutant les idées de Trojano, explique que les théories volontaristes sont aussi inefficaces que les théories intellectualistes et précise : « (...) L'on ne saurait réduire toutes les valeurs aux pures valeurs biologiques, affirmer comme idéal exclusif avec Nietzsche « la vie luxuriante et tropicale », sans nier les valeurs morales qui impliquent une défaite au regard de la vie physiologique. » (p. 549)
Cf. P. R. Trojano, Le basi dell' Umanismo, Turin, Fratelli Bocca, 1907 et F. Orestano, I valori umani, Turin Fratelli Bocca, 1907.
LICHTENBERGER Henri, « Johannes Schlaf. - Der « Fall » Nietzsche. Eine « Ueberwindung » », {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome II, n˚9, 15 novembre 1907, p. 337-339.
Cf. Johannes Schlaf, Der "Fall" Nietzsche. Eine "Ueberwindung", Leipzig, Theodor Thomas, 1907 [Krummel, II, 657, p. 295-298].
LICHTENBERGER Henri, « A. Düringer. - Nietzsches Philosophie und das heutige Christentum », {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome II, n˚9, 15 novembre 1907, p. 339-340.
Cf. Dr. Adalbert Düringer, Nietzsches Philosophie und das heutige Christentum, Leipzig, Veit, 1907 [Krummel, II, 621, p. 280-281].
LICHTENBERGER Henri, « Elisabeth Foerster-Nietzsche. - Das Nietzsche-Archiv, seine Freunde und Feinde », {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome II, n˚9, 15 novembre 1907, p. 340.
Se range toujours parmi les « amis » du Nietzsche-Archiv. Loin d'être critique ou même simplement perplexe, Henri Lichtenberger écrit : « Cette intéressante publication ne peut manquer d'intéresser et d'instruire ceux qui ont suivi la longue polémique engagée ces derniers temps entre Mme Förster-Nietzsche et les héritiers d'Overbeck. Ils y trouveront exposé et défendu, avec de nombreux documents à l'appui, le point de vue auquel se tient le Nietzsche-Archiv. - Mme Förster-Nietzsche explique comment est née et s'est réalisée l'idée de réunir en une collection unique tous les manuscrits et lettres de Nietzsche. Elle montre quelle a été jusqu'à présent l’œuvre du Nietzsche-Archiv, les difficultés contre lesquelles il a eu à lutter, ce qu'il a fait et ce qui lui reste à faire. »
Continue en se faisant l'écho fidèle du point de vue d'Elisabeth Förster : « Elle indique notamment les motifs pour lesquels elle croit que des manuscrits de Nietzsche, peut-être importants, ont pu être détournés après sa mort et sont enfouis aujourd'hui au fond du tiroir de quelque « collectionneur » peu scrupuleux. Elle expose en outre son sentiment sur une série de questions litigieuses, par exemple sur la valeur qu'il convient d'attribuer aux souvenirs d'Overbeck (Mme F. -N. nie qu'on puisse les accepter comme le témoignage des sentiments d'Overbeck à l'égard de Nietzsche au moment de leur intimité), ou encore sur les raisons qui font considérer comme défectueuse l'édition parue de la Volonté de puissance. »
Conclut en faisant l'éloge de ce pamphlet rempli de mensonges : « C'est, on le voit, non pas seulement ne brochure de polémique mais un document d'une réelle importance pour l'histoire posthume de l’œuvre de Nietzsche. »
Cf. Elisabeth Foerster-Nietzsche, Das Nietzsche-Archiv, seine Freunde und Feinde, Berlin, Marquardt, 1907 [Krummel, II, 666, 300-301]. Voir aussi Krummel, II, 666a, p. 301.
TIS Georges, « Ainsi parlait Zarathoustra », in Le Courrier français, n°48, 28 novembre 1907, p. 10.
Poème. Porte le sous-titre: "imité de Nietzsche".
Ce poème est à nouveau publié dans L'Afrique du Nord illustrée du 1er novembre 1910, p. 2.
ALBERT Henri, "Memento", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, n°251, 1er décembre 1907, p. 562-563.
Signale l'étude de Raoul Richter, "Nietzsches Urteile über die Franzosen und die Urteile der Franzosen über Nietzsche" publiée dans la revue franco-allemande Der Continent.
PALANTE Georges, « Georg Simmel. - Schopenhauer und Nietzsche. Ein Vortragszyklus », in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 64, n˚12, décembre 1907, p. 651-653.
Cf. Georg Simmel, Schopenhauer und Nietzsche. Ein Vortragszyklus, Duncker & Humblot, Leipzig, 1907 [Krummel, II, 602, p. 272-273]. Voir aussi Krummel, II, 602a et 602b, p. 274.
BATAULT Georges, « Nietzsche négateur de sa philosophie », in Archiv für systematische Philosophie, tome 13, 1907, p. 526-542.
MONOD Gabriel, « Souvenirs sur Nietzsche », in La Grande Revue, 1907.
LESUEUR Daniel, « Nietzschéenne, roman », in Supplément de l'Illustration, Paris, 13 rue St Georges, 1907.
Daniel Lesueur est le pseudonyme de Jeanne Loiseau, épouse Henry Lapauze (1860-1921), auteur de nombreux romans et de sonnets philosophiques. Il a tiré d'un de ses romans un drame joué au théâtre par Sarah Bernhardt en 1905.
Le roman Nietzschéenne paraît en volume en 1908.