Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940 (Laure Verbaere et Donato Longo)

1868-1910: BIBLIOGRAPHIE ET COMMENTAIRES DE LAURE VERBAERE

 

(en savoir plus)

1910


Articles et comptes rendus sur Nietzsche


Anonyme, "Nietzsche jugé par les Français", {Chronique allemande}, in Bibliothèque universelle et revue suisse, t. 57, n°169, janvier 1910, p. 185-188.

A propos du succès de Nietzsche en France et de Daniel HalévyLa Vie de Frédéric Nietzsche.

 

ARNAUD Michel, "La Mère de Nietzsche", {Notes}, in Nouvelle Revue française, tome 2, n°11, 1er janvier 1910.

Référence citée d'après Le Temps du 4 janvier 1910.

 

GIDE André, "Journal sans dates", in Nouvelle Revue française, tome 2, n°11, 1er janvier 1910, p. 407-415.

A propos de l'article de Pierre Lasserre sur Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche (p. 407-410). Gide recopie de longs extraits et s'indigne que Lasserre n'ait rien compris ou plutôt fasse semblant de ne rien comprendre à Nietzsche.

 

SCHLUMBERGER Jean, "La vie de Frédéric Nietzsche, par Daniel Halévy", in Nouvelle revue française, tome 2, n°11, 1er janvier 1910, p. 420-423. 

Compte-rendu élogieux : "La connaissance directe des lieux où vécut Nietzsche, des personnes qui l'ont approché, des traditions orales qui subsistent encore, apportent à cette biographie des éléments d'émotion personnelle et l'entourent d'une atmosphère d'humaine vraisemblance." (p. 420)

Insiste longuement : "Le livre de Daniel Halévy appartient à cette critique que l'on pourrait appeler : juste, - par opposition à la critique passionnée qu'on se plaît aujourd'hui à trouver seule féconde. Justice à l'égard de Wagner, des amis faibles ou médiocres, des femmes qui d'une tendresse fidèle, bien qu'incompréhensive, surent adoucir la solitude du proscrit, justice à l'égard des différentes tendances que Nietzsche a appuyées tour à tour. C'est malgré la chaleur de l'admiration, un livre de mise au point, un livre qui résume les problèmes et cherche en face d'eux une attitude plausible." (p. 422)

Remarque d'abord que l'étude de Halévy permettra d'éviter des raccourcis grossiers : "Il est trop simpliste, vraiment, d'invoquer à tout propos la catastrophe finale et de résoudre toutes les contradictions apparentes de conduite et de doctrine en y cherchant des germes de folie." (p. 420)

 

COMERT Marguerite, "Le Retour éternel", in La Grande Revue, 10 janvier 1910, p. 117-123.

Poème. Une autre poème, portant le même titre, est publié en 1913.

 

GUY-GRAND Georges, "Nietzsche et Proudhon", in Pages libres, supplément de La Grande Revue, n°464, 10 janvier 1910, p. 145-161.

 

POTEZ Henri, "Nietzsche", in Le Grand Echo du Nord et du Pas-de-Calais, 12 janvier 1910, p. 1.

A propos de Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche.

 

FAGUET Emile, "La morale de Nietzsche", in La jeune fille contemporaine, 15 janvier 1910.

Référence citée d'après la Revue Montalembert: organe de la Réunion des étudiants (1910)

 

GAULTIER Jules de, "Frédéric Nietzsche: Ecce Homo, suivi de Poésies", {Philosophie}, in Mercure de France, tome 83, 16 janvier 1910, p. 323-326.

Cite un passage relatif à Zarathoustra "afin de rappeler et de fixer le ton de ces pages d'autobiographie et d'autocritique au cours desquelles Nietzsche, au moment précis où sa pensée va se voiler, - en une sorte de pressentiment physiologique, - embrasse d'un long regard l'ensemble de son oeuvre dont il vient à cette époque de concentrer, dans la Volonté de puissance, le sens suprême." (p. 323) Remarque que ce ton "ne va pas sans choquer l'oreille d'un certain nombre de lecteurs." N'entend pas dissimuler cette impression mais au contraire la souligner pour l'analyser (p. 323-324). Expose que c'est seulement ainsi "qu'il sera permis de proclamer l'intérêt passionnant qui s'attache à cette publication." Celui-ci réside d'une part dans le fait que Nietzsche "ne possède plus le pouvoir d'inhibition considérable qu'il lui fallut, durant les années antérieures pour maîtriser la puissance prodigieuse d'élan et de bond d'où jaillit le rythme de sa pensée" (p. 325) et d'autre part, parce qu'elle contient des indications en vue de l'interprétation de l'oeuvre et de sa signification véritable (p. 325-326).

 

APOLLINAIRE Guillaume, "Daniel Halévy: La vie de Frédéric Nietzsche", {Les livres}, in Paris-Journal, 24 janvier 1910.

Constate que les "oeuvres de Nietzsche sont devenues presque populaires en France", qu'elles ont une influence considérable sur les écrivains et sur les peintre mais que Zarathoustra n'a pas pénétré dans la demeure des ouvriers.

Reconnaît : "Nous ne connaissions jusqu'à ce jour que peu de choses sur la vie de Nietzsche." Donne des exemples des aspects que Daniel Halévy révèle, en insistant notamment sur l'amitié avec Richard Wagner et sur les dernières années de la vie de Nietzsche.

 

ARMON Paul d', "Ni dieu ni ami", in La Dépêche de Brest, 24 janvier 1910, p. 2.

A propos de Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche.

 

SOUDAY Paul, "Richard Strauss et Nietzsche", {Les Concerts}, in L'Eclair, 24 janvier 1910, p. 2.

 

BENOIST-HANAPPIER Louis, "En marge de Nietzsche", {Notes et documents}, in Revue Germanique, tome 6, n°1, janvier-février 1910, p. 51-57.

Contient deux paragraphes, "Le surhomme" (p. 51-53) et "Le retour éternel" (p. 53-57), précédés d'une introduction dans laquelle l'auteur explique qu'il s'agit de réflexions suggérées par la lecture des oeuvres de Nietzsche : "On y trouvera à la fois ou tour à tour une explication, une critique ou un développement des deux grandes théories de l'auteur du Zarathoustra. Comme le laisse entendre déjà le titre sous lequel je les ai réunies, elles ne constituent pas une étude suivie et systématique. J'ai pensée qu'elles pourraient néanmoins offrir un certain intérêt et provoquer éventuellement de la part des lecteurs familiarisés avec la philosophie nietzschéenne, de nouvelles observations, des objections même, donnant lieu à une sorte de controverse d'où il ne serait pas invraisemblable que jaillissent d'autres lumières." (p. 51)

 

Anonyme, "Nietzsche", in Le Courrier de Metz, 2 février 1910, p. 1.

 

HUCHARD H., "Un témoignage de F. Nietszche en faveur de nos stations hivernales", in Journal des Practiciens, 19 février 1910.

Référence citée d'après "Un témoignage de F. Nietszche en faveur de nos stations hivernales", in La Gazette des Eaux, n°2661, 5 mars 1910, p. 134.

 

LAGARDE Gaston de, "Le bon nietzschéisme", in La Lecture française, n°45, 25 février 1910, p. 74-78.

A propos du roman de Daniel LesueurLe droit à la force.

 

Anonyme, "La vie de Frédéric Nietzsche, par Daniel Halévy", in Revue de métaphysique et de morale, tome XVIII, n°2, supplément de mars 1910, p. 15-16.

Compte-rendu élogieux: "Cette biographie du poète-philosophe n'est pas seulement captivante par son charme littéraire, elle est précieuse par l'exactitude des aperçus qu'elle donne sur la formation des idées de Nietzsche." (p. 15)

Le crédit accordé est évident: "Une légende s'est formée sur Nietzsche, tendant à le représenter comme une sorte d'anarchiste aristocrate, de dilettante de la négation et du sarcasme. A lire M. Daniel Halévy, qui paraît bien ne dire que la simple vérité, l'impression est tout autre." (p. 15)

Remarque: "(...) Nietzsche n'a rien du "satanisme" que l'ingénuité littéraire de quelques critiques hâtifs lui a prêté."

Conclut qu'une autre image de l'oeuvre doit désormais être envisagée: "Il [Nietzsche] a exprimé avec un lyrisme merveilleux ce drame intérieur qui fut toute sa vie, et si cette expression n'est peut-être qu'un cri d'impuissance même, elle sort du moins d'une source pure et d'une sensibilité avide d'idéal. Il n'y a donc pas à se préoccuper des contradictions de la pensée nietzschéenne, et il serait puéril de la juger sur ses contradictions; il importe de saisir la signification d'ensemble des doutes et des espoirs, des désillusions et des aspirations par lesquels elle se traduit, et cette signification est claire quand on replace la pensée dans l'homme qui la créée. L'étude de M. Daniel Halévy est à ce sujet particulièrement instructive." (p. 16)

 

Anonyme, "Archiv für Geschichte der Philosophie", {Revues et périodiques}, in Revue de métaphysique et de morale, tome XVIII, n°2, supplément de mars 1910, p. 24-25.

Compte-rendu d'un article de Stefan Sterling, "Nietzsches Moral vom naturwissenschaftlichen Standpunkte". Bref: "Cet article ne paraît apporter sur Nietzsche aucune considération vraiment originale. L'opposition de Nietzsche au christianisme, à la démocratie est exprimée avec quelque fermeté. Les " précurseurs " de Nietzsche sont signalés rapidement et avec exactitude. L'exposé de la doctrine nietzschéenne ne manque pas de clarté." (p. 25)

 

BESTAUX E., "Lettres inédites de Nietzsche à sa famille", {Revues austro-hongroises}, in Revue hebdomadaire, t. 3, mars 1910, p. 295-296.

Signale la publication de lettres de Nietzsche à sa mère, à sa soeur et à son beau-frère dans l'Österreichische Rundschau. Traduction de passages. Suite dans le numéro d'avril.

 

HUCHARD H., "Un témoignage de F. Nietszche en faveur de nos stations hivernales", in La Gazette des Eaux, n°2661, 5 mars 1910, p. 134.

Article reproduit d'après sa première parution dans le Journal des Practiciens, 19 février 1910.

 

POTEZ Henri, "La glorification de l'énergie", in Le Grand Echo du Nord et du Pas-de-Calais, 26 mars 1910, p. 1.

A propos des romans de Daniel LesueurNietzschéenne et Le Droit à la force.

 

SEILLIERE Ernest, "Le frère d'armes de Nietzsche. Erwin Rohde", in Revue Germanique, tome 6, n°2, mars-avril 1910, p. 129-165.

 

BESTAUX E., "Lettres inédites de Nietzsche à sa famille", {Revues austro-hongroises}, in Revue hebdomadaire, t. 4, avril 1910, p. 272-274.

Continue (voir le numéro de mars) de proposer la traduction d'extraits des lettres de Nietzsche publiés dans l'Österreichische Rundschau.

 

Anonyme, "Coopération des idées. E. Marmain: La critique des idéologues, à propos de la vie de F. Nietzsche de Daniel Halévy", {Convocations diverses. Universités populaires}, in L'Humanité, n°2182, 8 avril 1910, p. 4.

Annonce de la conférence sur la biographie de Nietzsche par Daniel Halévy.

 

ENACRYOS, "Les Forts et les Faibles", in La Dépêche, 10 avril 1910, p. 1.

 

BERNARDINI-SJOESTEDT Léonie, "La « revision des valeurs » de la femme", in La Revue, vol. 85, n°8, 15 avril 1910, p. 503-514.

Extrait de son livre: La révision des valeurs de la femme, Paris, Flammarion, 1911.

 

Anonyme, {En feuilletant}, in La Revue française politique et littéraire, 17 avril 1910, p. 35.

Compte-rendu de Victor de PallarèsLe crépuscule d'une idole.

 

BERNAERT Edouard, "Un appel aux Surhommes", in L'Univers, 18 avril 1910, p. 2.

 

BERNAERT Edouard, "L'Immoralisme féminin", in L'Univers, 24 avril 1910, p. 1.

 

REBOUX Paul, {Quelques livres}, in Le Journal, 29 avril 1910, p. 5.

Compte-rendu élogieux de Victor de Pallarès, Le Crépuscule d'une idole: "Comme tous ceux qui n'arrivent pas à se faire comprendre, ou, si vous préférez, qui arrivent à ne pas se faire comprendre, Nietzsche eut des admirateurs éperdus. Malheureusement, M. P. de Pallarès, dont l'esprit est lucide et qui écrit de façon remarquable, a étudié froidement Nietzsche, le nietzschéisme et les nietzschéens. Or, le bateau qui portait ce philosophe et sa fortune en a coulé bas. C'est ce qui arrive toujours lorsqu'un homme de bon sens éprouve la résistance d'une philosophie à la mode".

 

Anonyme, {Notes bibliographiques}, in La Croix, 7 mai 1910, p. 4.

Compte-rendu élogieux de Victor de PallarèsLe Crépuscule d'une idole.

 

PAWLOWSKI Gaston de, {La Semaine Littéraire}, in Comoedia, 8 mai 1910, p. 2.

Compte-rendu de Jacques-Raoul GaubertComment on devient Surhomme.

 

Anonyme, "Prix Vie Heureuse Erudition 1910", in La Vie heureuse, 15 mai 1910, p. 109.

Annonce de l'attribution du prix à Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche. Résumé.

 

MURET Maurice, "Le "Nietzsche-Archiv" de Weimar", in Journal des débats politiques et littéraires, 16 mai 1910, p. 3.

 

HALEVY Daniel, "Lettre", in La Phalange, n°47, 20 mai 1910, p. 668.

Lettre de Daniel Halévy en réponse à une plainte d'Elisabeth Förster-Nietzsche. Commentaire de la revue : "Nous espérons que Madame Förster-Nietzsche, déférant au désir bien naturel de M. Daniel Halévy, voudra bien préciser ses allégations pour permettre à l'auteur de La Vie de Frédéric Nietzsche d'y répondre, nous n'en doutons pas, victorieusement."

 

BENOIST-HANAPPIER Louis, "Raoul Richter : Friedrich Nietzsche, sein Leben und sein Werk", {Comptes rendus critiques}, in Revue Germanique, tome 6, n°3, mai-juin 1910, p. 366-367.

Concernant la première partie de l'ouvrage consacrée à la vie et à la personnalité de Nietzsche, insiste sur la question de la folie et, comme Richter, contre Möbius, Nordau, Türck, estime qu'il n'y a aucune trace de folie avant l'effondrement de janvier 1889. Précise qu'une deuxième partie est consacrée à exposer "une philosophie nietzschéenne offrant un enchaînement méthodique." (p. 366) Souligne qu'il s'agit d'une réédition remaniée et augmentée pour laquelle Richter a mis à profit les écrits publiés depuis 1903.

Reproche à Richter de ne pas citer Renan et Stirner parmi les précurseurs de Nietzsche (p. 367) et de continuer à "penser que certaines assertions émises par Nietzsche sur le surhomme sont tout à fait inconciliables." Ajoute aussitôt qu'il se range personnellement à "l'avis de Mme Elisabeth Förster-Nietzsche, de Georg Simmel et d'Oskar Ewald." (p. 367) Conclut néanmoins en affirmant qu'il s'agit d' "une des meilleures études d'ensemble - sinon la meilleure - que nous possédions actuellement sur Nietzsche."

 

DAURIAC Lionel, "Halévy (Daniel). - La vie de Frédéric Nietzsche", {Revue bibliographique}, in L'année philosophique, tome 18, 1910, p. 269-270.

Commence: "C'est là une des meilleures biographies qui m'ait été donné de lire" et insiste: "On a constaté qu'après avoir lu cette biographie, le Nietzsche que l'on s'était figuré jusqu'alors fait place à un autre Nietzsche et sans doute beaucoup plus ressemblant." (p. 269) Précise: "Nietzsche, rassurons-nous, garde son génie et un génie d'avant-garde. Mais c'est un génie d'une nature mixte, décidément exceptionnel, indéfinissable: avons-nous affaire à un penseur ou à un poète? C'est ici qu'il faut savoir se taire. Toute détermination n'est-elle pas une négation? M. Daniel Halévy nous exhorte à nous taire, à moins qu'il ne nous conseille l'usage excessif de l'une et de l'autre définition."

Estime pour sa part que Nietzsche restera quoi qu'il advienne célèbre comme poète tandis que comme penseur, il doit beaucoup à ses maîtres. Signale que c'est ce qui résulte de la biographie de Halévy et ajoute: "N'en soyons pas surpris. Plus une réputation dure, plus le nom qu'elle consacre recule dans le voisinage des autres grands noms précédemment consacrés. Nietzsche s'oppose délibérément à Schopenhauer, qui reste néanmoins parmi ses créanciers. D'où l'on pourrait conclure que la pensée de Nietzsche reste essentiellement et profondément germanique." (p. 270)

Conclut au sujet de la vie de Nietzsche en constatant que "non seulement il fût la proie d'un mal physique" mais qu'"il souffrit constamment du mal d'être inconnu. Ce professeur de philologie ancienne ne savait pas penser au ras des textes. Et les philologues ses collègues lui ont fait sentir un peu trop souvent et peut-être aussi trop cruellement qu'il n'était pas de leur espèce." (p. 270)

 

PILLON François, "Dwelshauvers (G.) - La philosophie de Nietzsche", {Revue bibliographique}, in L'Année philosophique, tome 18, 1910, p. 264-265.

 

DEHERME Georges, "Crépuscule d'une idole, par V. de Pallarès", in Coopération des idées, juin 1910.

 

Anonyme, "Un curieux document en faveur de l'Esperanto", in Le Petit Parisien, 4 juin 1910, p. 4.

Signale et cite un passage de Nietzsche en faveur d'une langue universelle.

Citation reprise dans un article d'Ernest Archdeacon, "Pourquoi je suis devenu esperantiste", publié dans la Revue de Paris en juillet.

 

FRANTZ, "Nietzsche, l'Esperanto et la Navigation Aérienne", in Le De Dion-Bouton, 25 juin 1910, p. 3.

Journal industriel hebdomadaire. Article mentionné dans L'Auto-vélo du 28 juin 1910.

 

RIVIERE Jacqueline, "Nietzsche", in Les Veillées des chaumières, 25 juin 1910, p. 541-542.

Commençant en expliquant pourquoi elle range Nietzsche parmi les "maîtres de la pensée": "Si nous avons rangé Nietzsche dans cette galerie consacrée aux « Maîtres de la pensée », c’est qu’il faut entendre, par cette épithète de « maîtres », ceux qui faisant école — bonne ou néfaste — marchèrent à la conquête intellectuelle de leur temps — pour le conduire — ou l’égarer.

Et Nietzsche, dans cette acception, fut bien un « Maître », car, pour le malheur de l’avenir social, il eut, a et aura longtemps encore de fervents disciples" (p. 541).

 

Anonyme, "Zeitschrift für Philosophie und philosophische Kritik", {Revues et périodiques}, in Revue de métaphysique et de morale, tome XVIII, n°4, supplément de juillet 1910, p. 23-26.

Compte-rendu d'un article de H. Aschlenasy sur les tentatives volontaristes dans la psychologie religieuse, chez Ebbinghaus et chez Nietzsche (p. 23).

 

Anonyme, "Zeitschrift für Philosophie und philosophische Kritik", {Revues et périodiques}, in Revue de métaphysique et de morale, tome XVIII, n°4, supplément de juillet 1910, p. 23-26.

Compte-rendu d'un article de Oscar Ewald sur Darwin et Nietzsche (p. 25). Note brièvement que l'auteur "se demande si, comme on le prétend ordinairement, Nietzsche fut évolutionniste et darwiniste. Il résout la question par la négative, pour des raisons dont quelques-unes au moins ne sont pas convaincantes: "La théorie du surhomme est la négation de l'évolutionnisme et du darwinisme"."

 

FAGUET Emile, "La vie de Nietzsche", in Revue des Deux Mondes, tome 4, 1er juillet 1910, p. 164-173.

Séduit et convaincu: "(...) M. Daniel Halévy vient de consacrer à Frédéric Nietzsche un livre biographique sûr, solide, sobre, discret." (p. 164)

 

RUYTERS André, "A propos d'un article de M. Montfort", {Notes}, in Nouvelle revue française, tome 4, n°19, 1er juillet 1910, p. 111-114.

A propos de la querelle qui oppose Gide et Montfort, donne raison à Gide: "M. de Montfort a-t-il donc suivi de si loin et Nietzsche et tout ce que son influence depuis dix ans dégage et délivre parmi nous pour ne pas encore avoir reconnu que rien n'est plus moral, tiré de la morale et voué à la morale que le Nietzschéisme?" (p. 112) Définit le Nietzschéisme comme la réponse à "l'effort et à l'entreprise de l'homme qui, sentant en lui la présence d'une conscience que ne commande plus l'autorité théologique, entend se créer une règle, des lois, toute une discipline éthique, une "morale" en un mot, c'est-à-dire l'art de concilier les droits les plus exigeants de l'individu avec le devoir social et les droits mêmes du prochain." Conclut: "Quoi de plus éloigné en tout cas du scepticisme? Le plus grand bienfait de Nietzsche, en tant qu'éducateur, ç'a été de nous apprendre à dire "oui" à toutes choses et à la vie entière. M. Montfort ne le savait-il plus? " (p. 112-113)

 

MICHAUD Régis, "Emerson et Nietzsche", in Revue Germanique, tome 6, n°4 juillet-août 1910, p. 414-421.

 

SEILLIERE Ernest, "L'émancipation d'Erwin Rohde", in Revue Germanique, tome 6, n°4, juillet-août 1910, p. 385-413.

Récit de l'amitié entre Nietzsche et Erwin Rohde de 1886 jusqu'à l'effondrement de Nietzsche avec un récit de la vie et un exposé des oeuvres de Rohde jusqu'à sa mort en 1898. Explique comment et pourquoi les relations se sont dégradées entre les deux amis à partir de 1886 puis à cause de Taine.

 

ALBERT Henri, "Friedrich Nietzsche: Philologica, vol. I", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 86, n°315, 1er août 1910, p. 548-550. 

Souligne l'intérêt des écrits philologiques de Nietzsche et précise leur place dans l'histoire de la publication des oeuvres de Nietzsche: "Aussi, dès la fondation du Nietzsche-Archiv, fut-il question de rendre accessibles au public les oeuvres philologiques de l'auteur de Zarathoustra.

Mais il fallait aller d'abord au plus pressé. La mise à jour des manuscrits philosophiques de Nietzsche a pris une quinzaine d'années et ce n'est qu'aujourd'hui que l'on peut considérer ce travail comme achevé. Ecce Homo a vu le jour l'année dernière et un volume de fragments qui complétera La Volonté de Puissance nous est promis pour très prochainement.

Mme Förster-Nietzsche, la dévouée soeur du philosophe, a donc pu songer à faire classer également les écrits philologiques restés inédits jusqu'ici. Elle a confié ce travail à M. Ernest Holzer." (p. 548)

Reconnaît qu'il "serait oiseux de se demander quelle est la valeur de Frédéric Nietzsche en tant que philologue" (p. 549), car la science vieillit vite mais souligne qu'il serait intéressant de savoir "quelle influence a eue sur Nietzsche la philologie classique" pour comprendre l'évolution de Nietzsche (p. 549).

Conclut en anticipant la publication des deux autres volumes annoncés: "Souhaitons que la publication des Philologica s'achève rapidement. Mme Förster-Nietzsche, dans la biographie de son frère, nous a donné un tableau des sujets qui ont été traités à Bâle. Quelques-uns d'entre eux sont d'un intérêt plus général que ce que nous trouvons dans le premier volume. Il importe beaucoup que le grand public puisse en prendre bientôt connaissance." (p. 550)

 

ALBERT Henri, "Nietzsches Werke und das Nietzsche-Archiv", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 86, n°315, 1er août 1910, p. 550-551.

A propos de la publication des oeuvres de Nietzsche et du Nietzsche-Archiv. Commence par signaler que l'éditeur Alfred Kröner a acquis de la maison C. G. Naumann "tous les droits sur les différentes éditions de Nietzsche." (p. 550) Signale qu'à cette occasion, le Nietzsche-Archiv vient de publier une petite brochure "où sont relatés les travaux de l'Institut nietzschéen depuis sa fondation." Indique que Elisabeth Förster Nietzsche "a quitté la direction effective de l'institution créée par elle" et que A. Oehler est le président du Nietzsche-Archiv. Donne la liste des membre du comité directeur. Annonce que le Nietzsche-Archiv décernera prochainement la première série de ses prix (p. 551).

 

ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 86, n°315, 1er août 1910, p. 548-552.

Signale la suite des études d'Ernest Seillière sur les rapports entre Frédéric Nietzsche et Erwin Rohde (p. 552).

 

ALBERT Henri, "Memento", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, t. 86, n°317, 1er septembre 1910, p. 166-167.

A propos de la mort de Holzer et de l'article élogieux que lui a consacré Elisabeth Förster-Nietzsche dans Die Zukunft.

 

ANDLER Charles, "La liberté de l'esprit selon Nietzsche", in Bulletin de l'Union pour la vérité, tome 13, 1910, p. 373-389.

Sera repris dans sa grande biographie de Nietzsche publiée après la guerre.

 

ANDLER Charles, "La liberté de l'esprit selon Nietzsche (suite)", in Bulletin de l'Union pour la vérité, tome 13, 1910, p. 437-464.

Sera repris dans sa grande biographie de Nietzsche publiée après la guerre.

 

Anonyme, "A la mémoire de Nietzsche", in Express, 2 septembre 1910, p. 2.

Petite biographie à l'occasion du dixième anniversaire de la mort de Nietzsche.

 

BOREL Emile, "La liberté de l'esprit selon Nietzsche, par Charles Andler", in Revue du Mois, n°57, 10 septembre 1910, p. 375-376.

Compte-rendu de l'article de Charles Andler

 

D. C., {Les Livres}, in Le Phare de la Loire, 19 septembre 1910, p. 2.

Compte-rendu de Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche.

 

RENOUX Jacques, "Nietzsche... Wagner... Carmen", in L'intermédiaire des chercheurs et des curieux, t. 62, n°1271, 20 octobre 1910, p. 559.

Après la lecture du Cas Wagner, pose une question: "Un de nos confrère pourrait-il nous dire si Wagner a connu la partition de

Carmen et s'il s'est prononcé sur ce chef-d'oeuvre de passion, de couleur, de charme et de légèreté ?"

La réponse paraît dans le n°1275 du 30 novembre 1910.

 

ANDLER Charles, "Les opinions sociales de Nietzsche, 1876-1882", in Revue du Mois, tome 10, n°59, novembre 1910, p. 513-541.

Sera repris dans sa grande biographie de Nietzsche publiée après la guerre.

 

ANDLER Charles, "F. Nietzsche. -Ecce Homo, suivi des Poésies", in Revue critique des livres nouveaux, 1910, p. 27-28.

Compte-rendu extrêmement critique de la traduction d'Henri Albert.

 

TIS Georges, "Ainsi parlait Zarathoustra", in L'Afrique du Nord illustrée, 1er novembre 1910, p. 2.

Poème. Porte le sous-titre: "imité de Nietzsche".

Ce poème a déjà été publié en 1907 dans Le Courrier français.

 

Anonyme, "Notes et notules: Pages choisies de Nietzsche", {Au jour le jour}, in Journal des Débats politiques et littéraires, 3 novembre 1910, p. 1.

Compte-rendu d'une nouvelle édition de pages choisies de Nietzsche par Henri Albert (Mercure de France).

Note que la composition est très différente et sera pratique.

 

RIVIERE Emmanuel, "Les Camelots du Roi, Lacour, M. le duc d'Orléans", in L'Echo du Centre, 24 novembre 1910, p. 1.

Recommande la lecture du livre de Jules PierreAvec Nietzsche à l'assaut du Christianisme.

Suivi de la lettre d'un lecteur dans L'Echo du Centre du 26 novembre 1910 et encore d'une suite dans L'Echo du Centre du 29 novembre 1910.

 

O.H., "L'"Action Française" et Lacour d'un côté Le Roy de l'autre", in L'Echo du Centre, 26 novembre 1902, p. 2.

Lecteur qui a suivi la recommandation d'Emmanuel Rivière (L'Echo du Centre 24 novembre 1910) et trouve le livre de Jules Pierre sur les "apôtres de l'athéisme" captivant.

Nouvel envoi au journal le 29 novembre 1910.

 

O.H., "L'"Action Française" contre Dieu (Suite)", in L'Echo du Centre, 29 novembre 1910, p. 2.

Suite de sa lettre publiée dans L'Echo du Centre du 26 novembre.

Contre Charles Maurras qui utilise "les répugnants blasphèmes du Prussien Nietzsche".

 

Un passant, "Nietzche. Wagner. Carmen", in L'intermédiaire des chercheurs et des curieux, t. 62, n°1275, 30 novembre 1910, p. 808.

En réponse à une question posée dans le n°1271 (20 octobre 1910), signale une "gaffe" de Nietzsche. Il a vanté une phrase de Bizet qui est en fait de Wagner lui-même. Détails. Véracité à vérifier...

Information reprise dans Comoedia du 17 décembre 1910.

 

GOFFIN Arnold, "Le Crépuscule d'une idole: Nietzsche, nietzschéisme, nietzschéens, par M. V. de Pallarès", {Les livres}, in Durendal, 17e année, 1910, p. 696-697.

Compte-rendu du livre de Victor de Pallarès. Commence ainsi: "« Idole » est le mot juste, car Nietzsche a été et est encore, d’ailleurs, l’objet d’un véritable culte, de la part même de gens qui, étant données les aspirations démocratiques qu’ils nourrissent, auraient dû éprouver la répulsion la plus vive pour sa pensée violemment aristocratique. Mais, voilà, il se présentait en même temps comme le « tombeur » des vieilles morales, de toutes les puissances religieuses ou métaphysiques du passé, les religions, les philosophies, le préjugé de la vérité... C’était une force de destruction dont on trouvait expédient de se servir, quitte à lui nier toute valeur, lorsque, après avoir démoli, elle voudrait reconstruire" (p. 696).

 

LICHTENBERGER Henri, "Friedrich Nietzsche : Also sprach Zarathustra, erklärt und gewürdigt von Hans Weichelt", {Comptes rendus critiques}, in Revue Germanique, tome 6, n°5, novembre-décembre 1910, p. 634-635.

Précise que Hans Weichelt ne propose pas une lecture objective mais un témoignage personnel. Ajoute aussitôt qu'il est donc hors de propos de la critiquer comme une interprétation qui aurait une valeur normative (p. 634). Résume en expliquant que Weichelt voit dans Zarathoustra une oeuvre bizarre, scandaleuse et édifiante. Constate qu'il s'en prend aux commentateurs de Nietzsche qui s'efforcent "d'effacer toutes les contradictions que renferme son oeuvre, contre les exégètes hardis qui le travestissent en prophète religieux, en chrétien, voire même en socialiste." (p. 635) Acquiesce tout en se demandant si cette manière de voir n'a pas conduit l'auteur à "simplifier parfois un peu trop les problèmes qu'il traite" et particulièrement le problème du Surhomme. Conclut cependant en reconnaissant que le livre de Weichelt "se lit aisément, qu'il est écrit avec bonne foi, sans parti pris d'enthousiasme ou de dénigrement et pourra faciliter à certains lecteurs l'intelligence d'une oeuvre pour laquelle un commentaire est, sinon indispensable, du moins vraiment utile sur bien des points."

 

Le diable boîteux, "Chi lo sa?", {Echos}, in Gil Blas, 5 décembre 1910, p. 1.

Une anecdote sur le service dans l'artillerie de Nietzsche.

 

Anonyme, "Recommandé à nos lecteurs: Avec Nietzsche à l'assaut du christianisme", in L'Echo du Centre, 13 décembre 1910, p. 1.

Annonce (répétée dans plusieurs unes). Le 24 décembre, un encart indique que ce livre "intéressant" est disponible dans les bureaux du journal.

 

LICHTENBERGER Henri, "Daniel Halévy. - La vie de Frédéric Nietzsche", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome II, n°10, 15 décembre 1910, p. 417-418.

Commence par remarquer qu'il existe "parmi les biographes qui ont décrit l'évolution de la vie intérieure de Nietzsche deux tendances principales" : "Les uns voient dans cette existence surtout une tragédie inouïe qui aboutit à une sombre catastrophe. Ils soulignent ce que la personnalité du grand penseur a d'exceptionnel, d'anormal, « de romantique ». (...) Les autres sont frappés davantage par ce que la pensée de Nietzsche a de typique, de représentatif, de « classique ». (...) Sa vie leur apparaît comme le développement régulier d'un génie qui atteint sa hauteur et réalise pour l'essentiel son oeuvre mais qui doit lutter désespérément contre la maladie et l'incompréhension, qui triomphe de tous les obstacles et se dresse finalement, victorieux, ayant dit aux hommes le mot qu'il avait à leur dire, mais qui est terrassé aussi par le mal implacable et s'abîme dans le gouffre de la folie avant d'avoir pu achever Zarathustra et rédiger la Volonté de Puissance." (p. 417-418)

Remarque que Daniel Halévy est "beaucoup trop objectif pour soutenir de façon exclusive l'une ou l'autre de ces thèses." Il constate que Daniel Halévy s'est efforcé "d'être impartial et de tenir compte de tous les documents" mais remarque : "Il est aisé néanmoins d'apercevoir la tendance générale de sa critique. Parmi les témoignages que nous possédons sur Nietzsche, on remarque sans peine qu'il accorde une importance spéciale à ceux de Mme Lou Andréas-Salomé et d'Overbeck. Il est non moins visible qu'il n'accepte qu'avec beaucoup de réserves celui de Mme Förster-Nietzsche qui, comme on le sait, a toujours combattu avec énergie la conception d'un Nietzsche « romantique ». Et je crois qu'on retirera d'une lecture attentive de son livre l'impression nette que le Nietzsche qu'il décrit est plutôt « romantique » que « classique ». " (p. 418)

En se gardant de donner son point de vue personnel, Henri Lichtenberger en déduit : "Le récit de M. H. ne sera sans doute pas accepté sans réserves par ceux qui estiment que Nietzsche fut quand même un victorieux et saluent en lui le poète et le philosophe classique du nihilisme européen."

Finalement, il conclut avec une bienveillance teintée de condescendance : "(...) tout le monde sera d'accord pour rendre hommage au talent très séduisant de l'auteur. Ce livre, qui suppose des lectures étendues, est écrit sans nul pédantisme et se lit comme un roman. Plein de vie et de couleur, inspiré par un sentiment sincère de sympathie et de pitié pour le génie du grand penseur, écrit avec mesure et sobriété, sans phrases ni déclamation, il doit être rangé au nombre des productions les plus brillantes de l'immense littérature nietzschéenne de ces dernières années."

 

LICHTENBERGER Henri, "V. de Pallarès. - Le Crépuscule d'une idole. Nietzsche, Nietzschéisme, Nietzschéens", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome II, n°10, 15 décembre 1910, p. 419.

Constate que Nietzsche n'est pour Victor de Pallarès qu' "une idole exotique grossièrement taillée", peut-être "le vrai prophète" mais certainement "une médiocre et vilaine idole, indigne de satisfaire un esprit tant soit peu délicat." Selon Pallarès, Nietzsche ne devrait donc sa gloire qu'à "l'inestimable complaisance avec laquelle il se laisse débiter en un petit nombre de formules portatives, à l'usage des gens pressés et des snobs des deux sexes." Lichtenberger conclut sans plus de discussion : "Si, après avoir été tant de fois déjà « tombée » par M. de Pallarès et par combien d'autres avant lui, l' « idole » conserve toujours encore des fidèles, on en conclura, chacun selon son tempérament, ou que la sottise humaine est incommensurable, ou que peut-être Nietzsche possède tout de même des mérites que l'analyse de M. de P. n'a pas fait ressortir."

 

LICHTENBERGER Henri, "Dietrich Heinrich Kerler. - Nietzsche und die Vergeltungsidee. Zur Strafrechtsreform", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome II, n°10, 15 décembre 1910, p. 419.

Souligne que l'auteur se range parmi les criminalistes modernes qui nient à la punition tout caractère expiatoire ou morale. Note qu'il s'appuie sur les analyses de Nietzsche pour montrer que la punition n'est qu'une "satisfaction donnée à l'instinct de vengeance." Conclut en remarquant qu'il s'agit d'une "brochure très lucide" et d'un "témoignage intéressant de l'influence exercée par Nietzsche dans un domaine de la pensée où ses idées n'ont pendant longtemps rencontré que l'hostilité ou le mépris."

 

LE GUERN H., "L'Action Française. "Avec Nietzsche à l'assaut du Christianisme"", in L'Ouest-Eclair (Rennes), 16 décembre 1910, p. 1.

Commentaire du livre de Jules Pierre.

 

MESSET H., "Friedrich Nietzsche: Ecce Homo, trad. par Ed. Coenraads, avec un Essai sur Nietzsche, par Is Querido", {Lettres néerlandaises", in Mercure de France, t. 88, n°324, 16 décembre 1910, p. 165-166.

Note: "Il y avait longtemps que Nietzsche était connu, admiré et critiqué en France, que le public néerlandais ignorait encore jusqu a son nom. Heureusement, depuis quelques années, cette déplorable igno rance commence à se dissiper. On s’est mis à le traduire, des pages choisies d’abord, timidement lancées, puis des ouvrages entiers. Le succès ne se lit pas attendre; déjà Nietzsche est à la mode chez nous, et tout porte à croire que le jour n'est pas trop éloigné où nous n’au rons plus à vous envier une traduction complète de son œuvre" (p. 165). Comparaison avec Multatuli (p. 166).

 

CRITON, "Une brochure catholique contre l'Action Française", in L'Action Française, 17 décembre 1910, p. 5.

Précisions et protestation à propos de Jules PierreAvec Nietzsche à l'assaut du christianisme.

 

LE GUERN H., "L'Action Française. "Avec Nietzsche à l'assaut du Christianisme II",  in L'Ouest-Eclair (Rennes), 17 décembre 1910, p. 1.

Suite du commentaire du livre de Jules Pierre.

 

Le Masque de Verre, "Nietzsche, Wagner, Bizet", {Echos}, in Comoedia, 17 décembre 1910, p. 1.

Un lecteur signale une erreur de Nietzsche. Source dans L'intermédiaire des chercheurs et des curieux du 30 novemre 1910.

 

SARCEY Yvonne, {Les Lettres de la Cousine}, in Annales politiques et littéraires, n°1434, 18 décembre 1910, p. 21-22.

Post-scriptum à propos de la conférence de Jules Bois sur "Le Nietzschéisme Féminin et Mme Daniel Lesueur" au Cercle d'Auteuil.

Signale: "M. Jules Bois a fait une conférence, longuement applaudie, sur Daniel Lesueur et le féminisme, tel que son oeuvre le représente. M. Jules Bois, après avoir dit tout le bien qu'il pensait du brillant écrivain, a développé cette idée très goûtée de ce jeune public, qu'il ne faut prendre de Nietzsche que ses admirables leçons d'énergie et garder au coeur l'idéal, la foi d'un au delà qui l'embellisse et le rende meilleur" (p. 22).

 

PIERRE Jules, "L'Action Française. "Avec Nietzsche à l'assaut du Christianisme"",  in L'Ouest-Eclair (Rennes), 19 décembre 1910, p. 1.

Corrige une erreur dans les articles d'H. Le Guern sur son livre (L'Echo du Centre, 16 et 17 décembre 1910)

 

Anonyme, "Les Cercles des Annales", in Annales politiques et littéraires, n°1435, 25 décembre 1910, p. 637.

A propos de la conférence de Jules Bois sur "Le Nietzschéisme Féminin et Mme Daniel Lesueur" au Cercle d'Auteuil.

 

LAURET René, "Nietzsche et la culture française", in Les Marches de l'Est, tome 2, 1910, p. 510-519.