Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940 (Laure Verbaere et Donato Longo)

1911-1918: BIBLIOGRAPHIE ET COMMENTAIRES DE LAURE VERBAERE

 

(en savoir plus)

1913


Articles et comptes rendus sur Nietzsche


M. L., "Die Grenzboten", {Revue des revues}, in Revue Germanique, tome 9, 1913, p. 136-137.

A propos de R. Meszleny, "Prometheus und Zarathustra" (p. 137).

 

Anonyme, "La «surfemme» Isabelle de Vermandois et la science eugénique", in Le Matin, n°10538, 3 janvier 1913, p. 2.

 

VELDAGNE Pierre, "A travers le lorgnette", in Touche à tout, 6, n°1, janvier 1913, p. 61-63.

A propos de la pièce d'Henry Bataille, Les Flambeaux, jouée Porte Saint Martin.

 

DAVRAY Henry-D., {Lettres anglaises}, in Mercure de France, tome 101, n°375, 1er février 1913, p. 645-650.

Signale un article de F.C.S. Schiller sur la philosophie de Nietzsche dans The Quarterly Review (p. 649).

 

Anonyme, "Quelques mots sur Nietzsche", in Le Petit Havre, 16 février 1913, p. 3.

Petit résumé de la conférence de M. Duteil (avocat) sur Nietzsche, le 11 février (Université populaire).

 

Anonyme, "Gens et choses de lettres", in Le Temps, n°18861, 23 février 1913, p. 4.

A propos de Dupouy, France et Allemagne, extrait sur cas de Nietzsche.

 

LACAZE-DUTHIERS Gérard de, "L'homme meilleur", in Touche à tout, n°4, avril 1913, p. 277.281.

Le surhomme (p. 277-278)

 

ALBERT Henri, "Nietzsche et Strindberg", in Mercure de France, tome 102, n°380, 16 avril 1913, p. 725-737.

 

DELFOUR Abbé, "L'idée de force chez Stendhal", in L'Univers, 18 avril 1913, p. 1.

Parallèles avec Nietzsche.

 

P. F., "Die Propyläen", {Revues allemandes}, in Revue Germanique, tome 9, 1913, p.264.

Signale P. Zschorlich, "Nietzsche und das Wetter".

 

B. O. de, "Nineteenth Century", {Revues étrangères}, in Revue hebdomadaire, t. 6, juin 1913, p. 262-266.

Compte-rendu de Chatterton Hill, "Gobineau, Nietzsche et Wagner" publié dans le Nineteenth Century.

 

MERA Capitaine, "Nietzsche et ses pensées sur la guerre", in Le spectateur militaire, t. 92, n°551, 1er juin 1913, p. 321-347.

A suivre.

 

ROLLAND Romain, "Wagner. Pages retrouvées", in Le Figaro, supplément littéraire du dimanche, n°24, 14 juin 1913, p. 2.

 

LEVY Paul, "Richard Wagner, l'Allemagne et les pangermanistes", in Comoedia, 7, n°2091, 23 juin 1913, p. 5.

 

S. M., "Ernesto Caffi. Nietzsches Stellung zu Machiavellis Lehre", in Revue philosophique de la France et de l'étranger, 38, janvier-juin 1913, p. 325.

 

SCHLEGEL Jean L., "A. Dorner. Pessimismus, Nietzsche und Naturalismus", in Revue philosophique de la France et de l'étranger, 38, janvier-juin 1913, p.517-523.

 

MERA Capitaine, "Nietzsche et ses pensées sur la guerre", in Le spectateur militaire, t. 93, n°553, 1er juillet 1913, p. 29-51.

Suite.

 

MERA Capitaine, "Nietzsche et ses pensées sur la guerre", in Le spectateur militaire, t. 93, n°555, 1er août 1913, p. 197-216.

Suite.

 

L.M., "Das literarische Echo", in Revue Germanique, tome 9, 1913, p. 394-395.

A propos de Richard M. Meyer, Nietzsche, de Strecker et des lettres de Nietzsche à Strindberg.

 

Anonyme, "Le masque de Nietzsche", {Echos}, in Journal des débats, n°246, 5 septembre 1913, p. 2.

 

DELAINE Georges, "Nouvelles littéraires", in L'Homme Libre, n°124, 5 septembre 1913, p. 3.

A propos d'un article de Richard Oehler dans la Gazette de Francfort.

 

Anonyme, "L'assassin Wagner se réclame du philosophe Nietzsche", in Le Matin, n°10786, 8 septembre 1913, p. 3.

 

MERA Capitaine, "Nietzsche et ses pensées sur la guerre", in Le spectateur militaire, t. 93, n°558, 15 septembre 1913, p. 415-438.

Suite.

 

ALBERT Henri, "Le masque de Nietzsche", {Echos}, in Mercure de France, tome 105, n°390, 16 septembre 1913, p. 445-446.

Peut-être Henri Albert (lire)

 

D. G., "Die Propyläen", {Revues allemandes}, in Revue Germanique, tome 9, 1913, p. 519-520.

A propos de Th. Ziegler, "Nietzsche gegen Sokrates" (p. 520).

 

M.L., "Die Grenzboten, 1913", {Revue allemandes}, in Revue Germanique, tome 9, 1913, p. 521.

Compte-rendu de M. Goldstein, "Nietzsche und sein Biograph", publié dans le n°19.

 

DELFOUR Abbé, "Un fils de Zarathoustra", in L'Univers, 30 octobre 1913, p. 1.

A propos d'André Gide "nietzschéen".

 

MERA Capitaine, "Nietzsche et ses pensées sur la guerre", in Le spectateur militaire, t. 94, n°562, 15 novembre 1913, p. 270-297.

Suite.

 

COMERT Marguerite, "Le Retour éternel", in La Grande Revue, n°22, 25 novembre 1913, p. 342-344.

Poème.

En 1910, Marguerite Comert a déjà publié dans la même revue un poème portant le même titre, avec la même illustration.

 

LESUEUR Daniel, "L'éternel retour (roman), par Jules Bois", {Les idées et les livres], in La Renaissance, 1, n°8, 27 décembre 1913, p. 14-17.

Sur Nietzsche (p. 16).

 

LICHTENBERGER Henri, "Le problème de la culture européenne d'après Nietzsche", in Cahiers alsaciens, 2, n°12, 1913, p. 309-322.

 

BOIS Henri, "Le "retour éternel" de Nietzsche", in L'Année philosophique, 24, 1913, p. 145-184.

 

 

MICHAUT D., "Le début de la maladie de Nietzsche", in Clinique générale de chirurgie, 1913, p. 120-124.

Entraine une réaction d'Adrien Remacle, "La folie de Nietzsche: lettre au Docteur Michaut", in La Plume, 25, 1er décembre 1913, p. 237-239.

 

REMACLE Adrien, "La folie de Nietzsche: lettre au Docteur Michaut", in La Plume, 25, 1er décembre 1913, p. 237-239.

Réaction à l'étude du Docteur Michaut, "Le début de la maladie de Nietzsche", in Clinique générale de chirurgie, 1913, p. 120-124.

Sera suivi d'une réponse du Docteur Michaut: "L'intangible aliéné: Nietzsche! réponse à la lettre de M. A. Remacle", in La Plume, n°426, 1er janvier 1914, p. 285-287. Cette réponse est suivie d'un bref droit de réponse d'Adrien Remacle (p. 287)

 

Anonyme, "Livres nouveaux", in Le Cri de Paris, 17, n°880, 7 décembre 1913, p. 13.

A propos du roman de Jules Bois, L'éternel retour.

 

GENTY M., "La folie de Nietzsche", in Le progrès médical, 41, n°19, 1913, p. 246-247.

 

REMACLE Adrien, "La folie de Nietzsche", in Aesculape, supplément de décembre 1913, p. 282-283.

Non signé, cet article est attribué à Adrien Remacle par la Weimarer Nietzsche Bibliographie.

 

Anonyme, "Les ouvriers allemands qui lisent Nietzsche", {Revues}, in Les Marges, 12, 1913, p. 197-198.

Extrait d'un article de Paul Lévy dans La petite revue sur une enquête d'Adolf Levenstein.

 

LALANDE André, "Vocabulaire technique et critique de la philosophie. Fascicule 16", in Bulletin de la Société française de philosophie, vol. 13, 1913, p. 167-248.

Entrée:

"Perspectivisme, D. Perspectivismus ; E. Perspectivism; I. Prospettivismo.

A. Nom donné par NIETZSCHE au fait que toute connaissance est perspective, c'est-à-dire relative aux besoins, et spécialement aux besoins vitaux, de l'être qui connait; et qu'en particulier, la nature de la conscience animale exige une représentation du monde générale et conceptuelle qui s'oppose à la réalité profonde et essentiellement individuelle des êtres. Voir Die fröhliche Wissenschaft, not. §§ 110, 111, 354.

B. La doctrine même qui soutient qu'il en est ainsi. Voir R. RERTHELOT, Un romantisme utilitaire, I, 1 : « Le perspectivisme de Nietzsche ».

Rad. int. : Perspektivism" (p. 167).

 

 


Articles qui évoquent Nietzsche


ROMAINS Jules"Une réédition de Verhaeren", in Les Cahiers d'aujourd'hui, n°3, février 1913, p. 150-152.

Profite de la réédition d'œuvres de Verhaeren (Mercure de France) pour "saluer Verhaeren et sa gloire" (p. 150).

Et poursuit: "Il est une sorte d'études, dont nous n'avons guère d'exemples encore, mais dont les progrès de la sociologie, joints à une heureuse extension de l'esprit critique, ne peuvent manquer d'amener le développement. Nous n'avons pas de « monographies de gloires ». Nous avons des biographies de grands hommes; nous avons même des ouvrages où l'on étudie l'influence d'un grand homme, d'un grand livre sur son époque, sur l'époque suivante. Mais ces derniers travaux sont à la fois sommaires, simplistes et superficiels. On nous dit, en résumé: « Lorsque Schopenhauer a été illustre, quand on a su, bien su, qu'il avait du génie, Pierre l'a commenté, Paul l'a imité, et Jacques l'a démarqué. » Mais ce qu'on ne me dit pas, c'est la façon quotidienne, patiente, obstinée dont a germé, poussé, grandi la gloire de Schopenhauer. Comment a-t-on fini par s'apercevoir que cet homme-là avait du génie? Pourquoi a-t-on mis trente ans à s'en apercevoir?

Pourquoi pas moins, et pas plus? Vous ne me le dites pas; et ce serait d'un intérêt palpitant.

Depuis Taine, l'œuvre, l'écrivain ne restent plus, aux yeux du critique, comme suspendus dans un espace abstrait, dans un lieu indéterminé du monde. On rattache le grand homme à un certain nombre de causes. Mais l'indétermination n'a cessé que d'un côté. On essaye bien de m'expliquer pourquoi et comment telle société a produit Shakespeare; mais on ne me dit pas pourquoi Shakespeare, comment Shakespeare est devenu, avant et après sa mort, un homme connu, puis un homme important, puis un grand homme, puis l'incarnation même de la pensée et de la grandeur anglaises. En d'autres termes on ne me renseigne pas sur ce qu'il y a de plus pathétique dans les rapports d'un génie et d'un groupe social, d'un génie et de l'humanité: leur lutte, leur étreinte, et les mille vicissitudes, les mille hasards de ce combat.

A force d'irréflexion, nous trouvons toutes naturelles des choses pourtant bien mystérieuses. Un jour un petit professeur allemand publie un petit livre. Personne ne s'en aperçoit. Le minime événement n'a presque pas fait une ride sur l'eau. Ce fut, comme on dit en science, pratiquement négligeable. Vingt ans après, Nietzsche est un des maîtres du monde. De cette cause à cet effet, le lien me reste vraiment trop obscur. Ce serait aussi intéressant à étudier que le régime des successions entre collatéraux dans la coutume de Champagne de 1350 à 1370.

 

Si j'avais le loisir, et la vocation, de me livrer à de telles recherches, j'aimerais les inaugurer par une monographie de la gloire de Verhaeren. (...)" (p. 151)

 

BRANDES Louis des, {Revue des livres}, in Etudes, CXXXV, 15, 5 février 1913, p. 417-430.

Compte-rendu de Léon Cathlin, Leur petit garçon. Note: C'est une histoire d'enfant, mais elle n'est pas écrite pour les enfants. Gestes, réflexions, réparties d'un mauvais garçonnet de sept ans, élevé à la diable par des parents également, bien que diversement, détestables. Tous les vices de l'homme futur pointent déjà, et ce gamin précoce, méchant, hypocrite, orgueilleux, menteur, triplement égoïste, n'aura pas besoin de lire Nietzsche." (p. 426)

 

VIENOT John, "Le Mois", in Revue chrétienne, janvier-juin 1913, p. 222-228.

"Il y a des épidémies qui passent sur les esprits. J'ai connu une génération de jeunes hommes protestants qui trouvaient leurs délices dans la Légende dorée, la vie des saints, c'est-à-dire dans la littérature la plus fade et la plus repoussante qui soit - et de l'autre dans Nietzsche. C'était un premier Indice du détraquement actuel" (p. 227)

 

GERMAIN Pierre, "Le procès de l'anarchisme", in Mercure de France, tome 102, n°378, 16 mars 1913, p. 225-262.

Evoque Nietzsche (p. 232, 235 et 253).

 

CAPUS Alfred, "Courrier de Paris", in Le Figaro, n°76, 17 mars 1913, p. 1.

Evoque les jeunes des années 1880 qui allaient chercher des notions d'individualisme chez Ibsen et Nietzsche.

 

PALANTE Georges, "G. deTallemonde: Rythme universel. Essai de philosophie général", {Philosophie}, in Mercure de France, tome 102, n°378, 16 mars 1913, p. 389.

Compare le style de l'auteur et de Nietzsche.

 

ROLLAND Romain, "Le centenaire de Richard Wagner", in Annales politiques et littéraires, n°1561, 25 mai 1913, p. 441-442.

Sur Nietzsche (p. 442).

 

Anonyme, "Mariéton à Sceaux", in Paris-Midi, 7 juin 1913, p. 1

 

"Il nous semble l'entendre encore, enthousiaste, pétulant, bégayant et tirant souvent un spirituel parti de son défaut de langue.

- Nietzsche, disait-il un jour, est un grand f..., f..., f...

- Philosophe? acheva quelqu'un pour lui.

- Mais non, un grand f... umiste !"

 

Anonyme, "La philosophie dans les universités", in Revue de métaphysique et de morale, tome 21, supplément de septembre 1913, p. 1-5

Mentionne les "cours préparatoires pour les épreuves du doctorat" sur Nietzsche, par Georges Dwelshauvers, à l'Université de Bruxelles

 

GUILLERI, "La vie drôle", in L'Echo d'Alger, n°550, 16 septembre 1913, p. 1.

Un instituteur assassin, Wagner, cite Schopenhauer, Hartmann et Nietzsche.

 

MAZEL Henri, "J. Wilbois: Devoir et durée", {Sciences sociales}, in Mercure de France, tome 106, n°394, 16 novembre 1913, p. 387.

Note que le "vrai surhomme" n'est pas "la terrible bête blonde de Nietzsche" mais "le suprasaint".

 

 

RADULESCU-MOTRU C., "La conscience transcendantale. Critique de la philosophie kantienne", in Revue de métaphysique et de morale, tome 21, n°6, 1913, p. 752-786.

Sous-titre: Kant et ses continuateurs. Contient: Friedrich Nietzsche (p. 772-774).

 

AUREL, "Chronique dramatique", in Les Ecrits français, n°1, 5 décembre 1913, p. 69-73.

Profession de foi pour ce premier numéro de la revue. Explique: 

Quand une flambée chauvine ne sera émotive que patriotiquement, je ne dirai pas qu’elle est patriote mais qu'elle nous trahit. Je dirai qu’il est temps que l’on sache que le génie français est plus actif à se renouveler en tourment et en profondeur que les beaux Dostoiewsky de partout.

Je parlerai des pièces qui montreront qu’avant Nietzsche et sans lui, nous étions surhumains et le restons à Paris tous les jours, puisqu’on ne nous permet pas d’être humains, ce qui est au delà.

Sans Tolstoï et peut-être malgré lui, parce que nous n’aimons pas ressembler, nous sommes déchirés de compassions lustrales. Dans nos vies ordonnées comme un convoi funèbre, tous les cataclysmes ont place, et notre goût, notre mesure, qui sont notre prison, sont un fort élément du drame perpétuel. Et nous sommes aussi de grands mystiques, puisque nos sens sont infinis. Que tout cela se prouve à la française sur nos scènes, où je resterai sur ma faim et le dirai." (p. 70)

 

MORSIER Edouard de, "Richard Wagner et la France", in Revue bleue, n°25, 20 décembre 1913, p. 791-794.

 

PALHORIES F., « Le pragmatisme en morale », in Revue néo-scholastique, 1913, vol. 20, n°79, p. 339-365.

Sur l’évolution du pragmatisme vers la morale nietzschéenne du surhomme (p. 364).