Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940 (Laure Verbaere et Donato Longo)
1911-1918: BIBLIOGRAPHIE ET COMMENTAIRES DE LAURE VERBAERE
DESCOQS Pedro, A travers l'oeuvre de Charles Maurras, Paris, G. Beauchesne, 1913.
Contient une partie intitulée "Nietzschéisme" (p. 164-170)
Voir le compte-rendu de Georges Legrand dans la Revue néo-scholastique, vol. 21, n°83, 1914, p. 373-375.
DUPOUY Auguste, France et Allemagne. Littératures comparées, Paris, librairie Paul Delaplane, 1913.
Le chapitre XI contient quelques pages sur Nietzsche (p. 240-246).
GUYAU Augustin, La philosophie et la sociologie d'Alfred Fouillée, Paris, Alcan, 1913.
Contient: "La volonté de puissance et la volonté de conscience. Fouillée devance et dépasse Nietzsche" (p. 49-57).
PALANTE Georges, Les antinomies entre l'individu et la société, Paris, Alcan, 1913.
SCHURE Edouard, Précurseurs et révoltés, Paris, Perrin, 1913.
Réédition. Première édition en 1904.
VERGNET Paul, La France en danger, Paris, La renaissance du livre, 1913.
Contient: "Nietzsche et Aristote".
AGATHON, Les jeunes gens d'aujourd'hui, Paris, Plon-Nourrit, 1913.
11ème édition en 1919 avec une nouvelle préface (p. a-p)
Evoque plusieurs fois Nietzsche et notamment son accueil en France.
BAUER Arthur, La culture morale aux divers degrés de l'enseignement public, Paris, Giard et Brière, 1913.
Reprise de Nietzsche d'un point de vue pédagogique (p. 50 et 184)
BERTHEROY Jean (pseud.), Aspasie et Phryné, Paris, Editions d'Art et de Littérature, 1913.
Evoque Nietzsche (p. 30)
BERTHET Alice, Dialogues intérieurs, Nevers, Impr. "L'avenir", 1913.
Citations de Nietzsche.
BROCHARD Arthur, Les lois de la sociologie économique, Paris, Rivière, 1913.
Nombreuses évocations de Nietzsche.
DROMARD Gabriel, Le rêve et l'action, Paris, Flammarion, 1913.
Plusieurs allusions et signale le "rêve poétique de Nietzsche" interprété par la "demi-culture" (p. 218-219).
ESCOUBE Paul, Préférences, Paris, Mercure de France, 1913.
Nombreuses évocations de Nietzsche, notamment dans les chapitres consacrés à Charles Guérin et Remy de Gourmont.
ESTEVE Louis, Une nouvelle psychologie de l'impérialisme: Ernest Seillière, Paris, Alcan, 1913.
Nombreuses évocations de Nietzsche.
FAGUET Emile, Initiation philosophique, Paris, Hachette, 1913.
35ème mille. Plusieurs évocations de Nietzsche.
GRANDJEAN Frank, Une révolution dans la philosophie. La doctrine de M. Henri Bergson, Genève (Atar), Paris (Alcan), 1913.
Réédition revue et augmentée en 1916, rééditée en 1930.
Nombreuses évocations de Nietzsche.
HENDRYK Léon, La Volonté d'harmonie, Paris, Grasset, 1913.
Réplique à Nietzsche, La Volonté de puissance.
LEBLOND Marius-Ary, La France devant l'Europe, Paris, Charpentier, 1913.
MAURRAS Charles, L'Action française et la religion catholique : les éléments d'une imposture, agressions libérales, démocratiques, sillonistes : les maîtres de l'Action française, l'Action française et la morale, Paris, Nouvelle librairie nationale, 1913.
En réaction au livre de Jules Pierre, Avec Nietzsche à l'assaut du christianisme, long démenti quant à l'influence des idées de Nietzsche sur l'Action française (p. 115-120)
MORICE Charles, Le retour ou: Mes raisons, Paris, Albert Messein, 1913.
A propos de son admiration pour Nietzsche et de son incompréhension (p. 65).
RETTE Adolphe, Au pays des lys noirs. Souvenirs de jeunesse et d'âge mûr, Paris, P. Téqui, 1913.
Souvenirs de jeunesse sur Nietzsche (p. 21)
SEGOND J., L'intuition bergsonienne, Paris, Alcan, 1913.
2ème édition en 1916. Passages sur les affinités entre Nietzsche et Bergson.
SUARES André, Trois hommes. Pascal, Ibsen, Dostoïevski, Paris, NRF, 1913.
Le chapitre sur Dostoïevski contient des parallèles avec Nietzsche, à l'avantage de Dostoïevski. Par exemple:
"En Dostoïevski, j’admire un Nietzsche racheté.
Je ne crois pas aux Prométhées qui perdent la tête sur le rocher. Mon Prométhée fait peur à Jupiter même, quî s’imagine de l’avoir bien cloué. Je ne ferai pas crédit à des dieux qui finissent à quatre pattes, dans un asile. Et si la foudre me frappe, dussé-je tenir bon contre elle, le ciel me soit témoin que je ne me serai pas vanté.
Tout ce qui est mort et négation dans les philosophes, Dostoïevski l’a surpassé ; mais telle est sa grandeur, qu’il monte d’un degré encore. Il porte à la rédemption l’accablement de nos fatalités. Si je l’ai peint comme il est, je ne sais ; mais jamais, il me semble, on ne mesura mieux la distance qui sépare la mortelle théorie de l’oeuvre vivante, et le penseur sans amour du véritable artiste.
Encore un pas. Je dirai de Nietzsche et des Anciens qu’ils peuvent suffire au monde de l’intelligence. Mais ils ne pénètrent pas d'un pouce dans le monde du cœur. Ils restent sur le seuil. Et plus ils s’imaginent de faire la loi à l’intérieur de la maison, plus ils l’ignorent. De là, sans doute, la misérable jactance de Nietzsche, qui excède tout ce qu’on peut permettre à l’orgueil de l'esprit ; car c est l'esprit même qui y entre en décadence, et qui marque les clercs de sa chute par des cris. Il ne faut pas que l’orgueil de l’esprit sente la paralysie générale. L’intelligence qui se vante ne trouvera pas d'excuse dans l’abaissement de la folie ; mais au contraire, la fin de cette intelligence porte jugement sur toutes les œuvres de sa croissance, et, quoi qu’on fasse, plus elle a tout réduit à elle seule, plus elle subit la condamnation de son propre dédain."
Il a paru dans La Grande Revue, 25 février, 25 mars et 10 avril 1911.
BOIS Jules, "L'Eternel Retour", in Comoedia, n°2009, 2 avril 1913, p. 5.
Roman inédit. Suite dans les numéros suivants.
BOISANGER Henri de, "Le coup de fouet", in Le Correspondant, 85ème année, 25 février 1913, p. 703-735.
Eloge de l'alcool sur les soldats et de la "doctrine de Nietzsche" qui "devrait être celle des officiers". Le personnage est tourné en ridicule par l'instituteur car il n'a pas lu Nietzsche (p. 733).
GASQUET Joachim, Tu ne tueras point..., Paris, Oudin, 1913.
Roman avec un personnage principal inspiré par la lecture de Nietzsche
MAURIAC François, L'enfant chargé de chaînes, Paris, Grasset, 1913
Le personnage Jérome a inconsciemment subi l'influence du nietzschéisme (p. 131).
VAILLANT-COUTURIER Paul, La visite du berger: poèmes, Paris, Editions du temps présent, 1913.
Nomme Nietzsche dans un de ses poèmes: Je ne me souviens plus.