Bibliographie inédite des publications sur Nietzsche 1868-1940 (Laure Verbaere et Donato Longo)
1919-1940: BIBLIOGRAPHIE ET COMMENTAIRES DE DONATO LONGO
ANDLER Charles, Nietzsche, sa vie et sa pensée, tome 5, Nietzsche et le transformisme intellectualiste, Paris, Bossard, 1922.
Ibid., 2ème et 3ème édition, 1922.
PAPINI Giovanni, Le crépuscule des philosophes: Kant, Hegel, Comte, Spencer, Nietzsche, Paris, E. Chiron, 1922.
Traduction de Mlle J. Bertrand.
COCTEAU Jean, Le Secret professionnel, Paris, Stock, 1922. [L.V.]
Note: "A côté du livre de Mme de La Fayette, le monde des meilleurs romans devient du demi-monde.
De même, dans l’ordre intellectuel : Ecce Homo de Nietzsche donne l'air bête à tout livre dont on l’approche.
Cependant, pour qui sait lire, les naïvetés qu’il renferme sont la preuve d’une aristocratie de solitude. Rien de plus naïf que les princes. Tout les étonne.
Nietzsche écrit dans Ecce Homo: « La France qui possède des psychologues comme Mme Gyp, Guy de Maupassant, Jules Lemaître ».
Jules Lemaître était très bon pour moi. Un jour que je lui citais la phrase et que je m’étonnais de cette nomenclature hétéroclite: « Mais, mon enfant, me dit-il, Nietzsche parle de ce qu’on trouve à la gare de Sils-Maria ». Ce joli mot éclaire les dangers de la solitude.
Je ne me compare à aucun des princes de la terre et je ne cite ces grands noms qu’à titre d’exemple. Mais la solitude est la solitude." (p. 14)
Et: "Ce que l’homme appelle génie, comporte rarement l’intelligence. Or, selon moi, l’intelligence ne gâte rien. Stendhal, Nietzsche sont le type de génies intelligents. Certes, Zarathoustra est souvent un vieux guide, devenu phraseur à force de solitude dans les Alpes. Son diamant n’en raie pas moins toute chose. Nietzsche dénonçait, voyait tout, prévoyait tout. Il sentait venir le pessimisme dyonisien. Nous y sommes". (p. 34)
Et: "Ainsi, lorsque je me dis parisien, au lieu de surparisien, ne s’agit-il pas de boulevard, de coulisses, de camelot, ni de camelote. Simplement, je me localise. J’y trouve une chance, comme le vrai nègre trouve une chance d’être nègre, le vrai juif d’être juif, le vrai allemand d’être allemand. J’ajoute que deux vrais allemands (malgré ce qu’ils disent) Nietzsche et Heine, mirent Paris au-dessus de toute capitale. Il y a de quoi me tourner la tête cinq minutes". (p. 35-36)
COOMARASWAMY Ananda, "La danse de Civa, Paris, Rieder, 1922.
Traduction de Madeleine Rolland, avec un avant-propos de Romain Rolland. Contient "Nietzsche d'un point de vue cosmopolite" (p. 211-222).
LENERU Marie, Journal de Marie Lenéru, avec une préface de François de Curel et deux portraits de l'auteur, 2 tomes, Paris, Crès et Cie, 1922. [L.V.]
Evoque Nietzsche à plusieurs reprises dans le tome 1 et dans le tome 2.
REYNAUD L., L'influence allemande en France au XVIIIe et au XIXe siècle, Paris, Hachette, 1922.
TORAU-BAYLE X., Introduction à l'étude de la philosophie, Paris, E. Chiron, 1922.
Voir "La philosophie de la volonté en Allemagne de Leibniz à Nietzsche" (p. 42-53).