Bibliographie inédite des publications sur Nietzsche 1868-1940 (Laure Verbaere et Donato Longo)

1919-1940: BIBLIOGRAPHIE ET COMMENTAIRES DE DONATO LONGO

 

(en savoir plus)

1925


Articles et comptes rendus sur Nietzsche


KNOERTZER Cécile, "Nietzsche, dualisme et synthèse", in Revue rhénane, janvier 1925, p. 213-216.

 

RYNER Han, "Méditation individualiste, Nietzsche, Jésus, Epictète", in Le Monde nouveau, 15 janvier 1925, p. 27-36.

 

LESUEUR Daniel, "Nietzschéenne", in Journal du Lot, 13 mars 1925, p. 3. [L.V.]

Roman publié en 1908 (réédité en 1919) publié dans le feuilleton du journal, à partir du 13 mars 1925.

 

Anonyme, "Le danger des mauvaises lectures", in Le Nouvelliste d'Alsace, 20 mars 1925, p. 2. [L.V.]

"Les journaux de Vienne relataient, ces derniers jours, le fait divers suivant:

«La lecture du livre de Nietzsche, Ainsi parla Zarathoustra, a poussé au suicide un jeune homme de 17 ans, qui était le meilleur élève du gymnase Theresianum. Ce jeune homme s'est tué d'un coup de revolver au cœur. Ses parents, accourus dans sa chambre, au bruit de la détonation, ont trouvé sur la table le livre de Nietzsche ouvert aux pages où il est question du suicide. Beaucoup de lignes tracées au crayon indiquaient une lecture attentive du livre. Le suicidé était donc d'une intelligence peu commune et était très aimé de ses professeurs. Ce suicide a produit à Vienne une profonde impression.»

Ce fait divers que nous avons reproduit tel quel de la presse viennoise, nous paraît prêter aux plus sérieuses réflexions.

Le livre de Nietzsche dont il est ici question et qui contient une glorification du suicide est une sorte d'évangile de l'antichristianisme. Il est inspiré par le nihilisme moral et religieux le plus complet. On sait que son auteur avait été atteint, jeune encore, d'aliénation mentale et qu'il est mort fou à l'âge de 16 ans. Ses livres ont exercé, en Allemagne et ailleurs, la plus détestable influence.

Tous les parents, tous les éducateurs, tous ceux qui ont charge d'âmes, ne sauraient trop méditer des faits pareils. Ils sont pleins des plus utiles enseignements".

 

SUARES André, "D'une barrière", in Europe, janvier-avril 1925, p. 280-299.

 

THERIVE André, "M. J. de Gaultier et la sensibilité métaphysique", in Revue du Siècle, 1er avril 1925, p. 222-226.

 

ZWEIG Stefan, "La fuite de Nietzsche vers la liberté et la lumière", in Revue rhénane, mai 1925, p. 452-456.

 

COEUROY André, "Nietzsche compositeur", in Le Siècle, 28 juillet 1925, p. 2. [L.V.]

 

LICHTENBERGER Henri, "Nietzsche und Frankreich", in Das Tagebuch (Berlin), Jahr. VI, Heft 33, 22 août 1925, p. 1257-1261.

 

DONZEL Jules, "L'idée de Bien chez Tolstoï et Nietzsche", in Correspondance Havas, 19 septembre 1925.

 

KUH Anton, "Nietzsche", in Revue mondiale, 1er octobre 1925, p. 316-317.

 

ARS ET LUX, "C. F. 7054", {Le Courrier de mes Filles}, in Eve, 22 novembre 1925, p. 14. [L.V.]

Réponse à une question sur Nietzsche posée le 20 avril 1924 et le 9 août 1925.

"— Son grand amour. (...) Vous nous demandez de parler de Nietzsche? Vous n’êtes surement pas féministe si vous approuvez son chapitre sur les femmes! Pour celles qui n’ont pas lu Nietzsche, voici quelques réflexions. Qu’en pensez-vous, féministes mes sœurs, et vous, antiféministes, non moins sœurs en Eve: «L’homme véritable veut deux choses: le danger et le jeu. C’est pourquoi il veut la femme, le jouet le plus dangereux. — L’homme doit être élevé pour la guerre, et la femme pour le délassement du guerrier: tout le reste est folie. — Le guerrier n’aime pas les fruits trop doux. C’est pourquoi il aime la femme; une saveur amère reste même à la femme la plus douce. » Que la femme soit un jouet, pur et menu, pareil au diamant rayonnant des vertus d’un monde qui n’est pas encore! Voici qui est mieux: «Qu’en votre amour vous mettiez votre honneur... que ce soit votre honneur d’aimer toujours plus que vous êtes aimées, et de ne jamais venir en seconde place. — Que l’homme redoute la femme quand elle aime: c’est alors qu’elle fait tous les sacrifices et tout autre chose lui paraît sans valeur.» Moins bien: Que l’homme redoute la femme quand elle hait: car au fond du cœur l’homme n’est que méchant, mais au fond du cœur la femme est mauvaise (!). — Le bonheur de l’homme est: je veux, le bonheur de la femme est: il veut. » — « Voici, le monde vient d’être parfait!», ainsi pense toute femme qui obéit dans la plénitude de son amour. Et si vous voulez savoir la conclusion de la « vieille femme » à cet entretien, la « petite vérité » qu’elle offre en remerciement; « Donne-moi, femme, ta petite vérité! » dis-je. Et voici ce que me dit la vieille femme: « Tu vas chez les femmes? N’oublie pas le fouet! » Ainsi parlait Zarathoustra."

Une autre réponse est publiée le 5 octobre 1924.

 

LEIRIS Michel, "L'idée de bien chez Tolstoï et Nietzsche", in Clarté, n°78, 1925, p. 350.

 

MARCHAL Robert S.J., "Le retour éternel", in Archives de philosophie, vol. 3, 1925, p. 55-91.