Médecin et sexologue suisse, né à Genève, écrivain sur l’homosexualité et théoricien de l’ «androgénie», Spiess pensait que ce dernier était le « troisième sexe » et représentait une stade supérieur de l’humanité (« Le Troisième Sexe est la trinité de l’Homme parfait, qui est à la fois lui-même, sa femme et son fils! »).
Anarchiste individualiste de droite, ses idées philosophiques et sociales furent un mélange de racialisme, de psycho-sexualité et de nationalisme français. La double influence de Nietzsche et de Gobineau fut omniprésente dans son œuvre. Il fut l’auteur de La Vérité sur F. Nietzsche en 1910 (Paris, Librairie Vanier), qui était une réponse à l’ouvrage de V. de Pallarès contre le nietzschéisme de l’époque, Le Crépuscule d’une idole (Paris, Grasset, 1910). Une biographie sur Camille Spiess fut écrite par son ami, Joseph Rivière. En 1917, Spiess se montre comme farouche patriote français dans Impérialismes: la conception gobinienne de la race: sa valeur au point de vue bio-psychologique (Paris, E. Figuière et Cie).
SPIESS Camille, La vérité sur Nietzsche : lettre ouverte à M. de Pallarès à propos d'un ouvrage récent, Paris, Léon Vanier, 1910, 48 pages, brochure in-8.
Réaction à l'ouvrage de Victor de Pallarès, Le Crépuscule d'une Idole. Nietzsche, Nietzschéisme, Nietzschéens.
SPIESS Camille, "Le génie de Nietzsche", in Soi-même, 15 août 1917.
SPIESS Camille, "Nietzsche contre la barbarie allemande", in Revue contemporaine, juin et août 1918.
SPIESS Camille, Nietzsche contre la barbarie allemande, Paris, Ed. de la Revue contemporaine, 1919. In -8 de 28 pages.
Nietzsche contre la barbarie allemande parut d’abord en forme d’article dans la Revue contemporaine de Paris, dans le numéro de juin-août 1918; l’article fut réédité en plaquette en 1919. Dans l’ouvrage, Spiess reprend les idées déjà énoncées dans Impérialismes: la conception gobinienne de la race: sa valeur au point de vue bio-psychologique (Paris, E. Figuière et Cie): prenant la défense de Nietzsche, il condamne le « machiavélisme de Bismarck », le « patriotisme matériel », la « folie nationale » et la « politique stérile » de l’Allemagne, son « esprit débile » et l’ « anarchie [de ses] valeurs intellectuelles ». Selon lui, Nietzsche avait discerné très tôt que l’Allemagne était une société en dégénérescence raciale, politique et culturelle, une société « judaïsée ».
SPIESS Camille, "Humanisme et individualisme", in Un, août 1920.
L’article prolonge les réflexions de Spiess sur l’humanisme nietzschéen, commencées autour de 1900 et qui continueront jusqu’à sa mort. « J’ai trop aimé Nietzsche », dira-t-il plus tard, en 1942, « que je considère comme mon père spirituel ». -[Don Longo, 2014]
SPIESS Camille, "Nietzsche et la France", in L'ordre naturel, 6, 13, 20 janvier 1921.
SPIESS Camille, "Gobineau et Nietzsche", in L'ordre naturel, 9 juin 1921.
SPIESS Camille, "Gobineau et Nietzsche", in L'ordre naturel, 15 septembre 1921.
SPIESS Camille, "Nietzsche et la pensée française", in La pensée française,
14 juin 1923, p. 9-11.
SPIESS Camille, "Nietzsche et la pensée française", in La pensée française, 28 juin 1923.
SPIESS Camille, "Nietzsche et la pensée française", in La pensée française, 12
juillet 1923, p. 9-12.
SPIESS Camille, "Nietzsche et la syphilis", in Comoedia, 7 juillet 1928, p. 2.
Réaction à un article de Paul Voivenel ( ("Sigma et génie: la maladie de Nietzsche", in Comoedia, 29 juin 1928, p. 5) qui prétend que Nietzsche avait des relations homosexuelles avec Peter Gast. Reconnait la syphilis mais nie l'homosexualité.
SPIESS Camille, "Lettre sur le cas Nietzsche", in Comoedia, 23 juillet 1928, p. 2.
Nouvelle participation au problème de l'homosexualité de Nietzsche: thèse du docteur Paul Voivenel (29 juin 1928) contestée par Charles Andler et Carl Albrecht Bernoulli (15 juillet 1928).
SPIESS Camille, Nietzsche et Nice, Nice, Athanor, 1942.