Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940
(Laure Verbaere et Donato Longo)
Voir Traces orales/cours
Ecrivain et critique littéraire français, converti au catholicisme en 1927, Charles du Bos est traducteur, directeur de collections, préfacier, auteur de notes pour la NRF et plusieurs revues littéraires. Conférencier, il est l'auteur de cours publics partiellement improvisés, animateur des Décades de Pontigny,
D'après Bénédicte Coste (lire), "Du Bos a lu Nietszche dès 1900, et continue de le lire quand il verra en lui « le plus grand adversaire de ma religion » , Journal VI 1928 (Paris : Corréa, 1950) 122. Il connaît les écrits de Charles Andler, germaniste qui publie son Nietszche, sa vie et sa pensée (4 vols.) à partir de 1920."
Lire Marie Savouret, Nietzsche et Du Bos: avec trois fragments de Du Bos sur Nietzsche, Paris, Lettres modernes, 1960.
C'est dans son Journal (1924) qu'il parle le plus de Nietzsche. Cette année-là, il assiste avec les frères Baruzi aux cours de Charles Andler sur Nietzsche; il lit "avec avidité" les quatre volumes du Nietzsche déjà parus et, comme Bernard Grothuysen, attend impatiemment les suivants. Lui-même fait en 1924 un cours sur Nietzsche dans le salon des Guy de Pourtalès.
Lire aussi Lettres de Charles Du Bos et réponses d'André Gide, Paris, Corrêa, 1950.
DU BOS Charles, Dialogue avec André Gide, Paris, "Au Sans pareil", 1929.
DU BOS Charles, "Nietzsche", in Table ronde, n°4, avril 1948, p. 563-580.
Le texte est écrit avant 1939.
DU BOS Charles, "Le drame Wagner-Nietzsche", in Bulletin de la Société d'Etudes nietzschéennes, n°3/4, 1948, p. 30-34.
Le texte est écrit avant 1939.
DU BOS Charles, "Trois inédits sur Nietzsche", in Revue des lettres modernes, n°54-55, été 1960, p. 207-222.
Le texte est écrit avant 1939.
DU BOS Charles, Journal 1921-1939, tomes 1 à 4, Paris, Correa, 1946-1950.
Sur Nietzsche, voir surtout le tome 2 (1924-1925).
Dans son Journal (1928), il écrit en date du 27 juillet: "Oui, ce matin, en sortant de la chapelle de Bénédictines, après mon entretien avec l'aumônier, j'avais – comment dire ? – le sens qu'il y a comme une accablante dignité dans ce qui nous est à la fois offert et demandé, et que rien de tout cela n'est pour rire, et que somme toute il n'existe ici-bas que deux solutions également radicales, également exigeantes : la foi qui ne soit pas pour rire, ou bien le nihilisme héroïque, consumant, destructeur de l'être même, d'un Nietzsche ; – et il m'apparaît aujourd'hui qu'à partir du moment où, tout en ne cessant d'avoir pour la personne et peut-être même pour la figure de Nietzsche la plus tendre vénération, j'avais fait le tour de sa doctrine et senti non seulement ses limites, mais son caractère de cercle vicieux, j'étais prédestiné à ma situation actuelle" (p. 151-152).