Edmond Vermeil (1878-1964)


Germaniste français. Lire: Katja Marmetschke, Feindbeobachtung und Verständigung. Der Germanist Edmond Vermeil (1878-1964) in den deutsch-französischen Beziehungen, Böhlau Verlag, Köln, Weimar, Wien, 2008.

Jacques Meine, Edmond Vermeil, le germaniste (1878-1964). Du Languedocien à l’Européen,  Actes du Colloque international tenu à Congénies (Gard) et à Nîmes sous l'égide de l'Association Maurice Aliger sous la direction de Jean-Marc Roger (†) et Jacques Meine, les 1er et 2 octobre 2011, Paris, L’Harmattan, 2012. Contient un inédit d'Edmond Vermeil, « Souvenirs d'enfance et de jeunesse », p. 89-165. (en ligne). Plusieurs publications d'Edmond Vermeil sont en ligne sur Les classiques des sciences sociales


Lire "Nietzsche et le nazisme", in France, 13 décembre 1943 à propos de la conférence d'Edmond Vermeil intitulée "Frédéric Nietzsche et la tragédie de l'Europe contemporaine".

 

Lire H. Schweizer, "Selon M. le professeur Vermeil. En dépit de ses responsabilités, Nietzsche reste grand",

in Journal de Genève, 1er mars 1948, p. 5 (compte-rendu d'une conférence d'Edmond Vermeil).

 

Voir aussi E. Erhard, "Nietzsche und seine Verantwortung", in Le Républicain du Haut-Rhin, 13 février 1949, p. 3.

 

Et aussi: "Quatre leçons du professeur Vermeil", in Journal de Genève, 1er juin 1950

(compte-rendu de leçons données à l'Institut Universitaire des Hautes Etudes Internationales).


VERMEIL Edmond, "Quelques idées du jeune Nietzsche sur l'éducation", in Correspondances, Union pour la vérité, n°4, 15 février 1914.

 

VERMEIL Edmond, "Faut-il lutter contre le racisme?", in Le Temps, 3 juin 1935, p. 1-2. [L.V.]

Lettre adressée au Temps. Note: "Rien de plus facile que de remonter aux origines de cette doctrine. Elle a enfanté, depuis Mein Kampf et Der Mythus des zwanzigsten Jahrhunderts, une immense littérature de propagande qui se répand en Allemagne et hors d'Allemagne, Nous avons ici, tout simplement, la somme de la tradition pangermaniste, telle qu'elle s'est constituée au dix-neuvième et au début du vingtième siècle, agrémentée d'arguments qu'elle emprunte à H. S. Chamberlain, maître direct de Hitler et de Rosenberg, ou à la dernière philosophie de Nietzsche, dont il faut bien dire que, malgré le plan supérieur sur lequel elle se meut, elle prête à de singulières déformations.

Quoi qu'il en soit, le problème du racisme est posé devant la science contemporaine. Elle ne saurait y rester indifférente" (p. 2).

 

VERMEIL Edmond, "Nietzsche et la révolution allemande",  in Les Nouvelles littéraires, 14 septembre 1935, p. 1.

"La critique du monde contemporain".

 

VERMEIL Edmond, "Nietzsche et la révolution allemande", in Les Nouvelles littéraires, 19 octobre 1935, p. 6.

"La volonté de puissance".

 

VERMEIL Edmond, "Charles Andler", in Bulletin de l'union pour la vérité, octobre-novembre 1935, p. 3-98.

Sur Nietzsche et Andler, voir p. 47-53.

 

VERMEIL Edmond, "De Nietzsche à Hitler, par M.P. Nicolas", in Les Nouvelles littéraires, 16 janvier 1937, p. 5.

Commence ainsi: "Livre curieux sur un problème qui fait actuellement l'objet de vives controverses. Le national-socialisme a-t-il le droit de considérer Nietzsche comme un de ses ancêtres ?

Sous prétexte de soustraire Nietzsche à tout reproche de ce genre, l'auteur s'attaque simultanément à Hitler et à... J. Benda, qui n'en peut mais de ce voisinage! Et celui qui écrit ces lignes se trouve plusieurs fois pris à partie pour avoir insisté sur le lien qui lui paraît exister entre Nietzsche et le nazisme". Discute.

Conclut: "Julien Benda a pleinement raison sur un point essentiel. Parmi les penseurs d'outre-Rhin, Nietzsche a été un des plus dangereux adversaires de l'humanisme occidental. En liant la vérité à la sensibilité, on rompt avec l'intellectualisme et la raison. Et dans son chapitre sur « Le vrai et l’utile », M. Nicolas passe tout à fait à côté de la question. Il est facile de montrer que Nietzsche a eu la passion désintéressée du vrai. Nul n'en doute. Ce qui est en cause, c'est la conception même que Nietzsche s'est faite du vrai et de la connaissance." 

 

VERMEIL Edmond, "Nietzsche et la crise de l'esprit contemporain", in Bulletin de l'union pour la vérité, avril-mai 1937, p. 313-323.

 

VERMEIL Edmond, Les doctrinaires de la révolution allemande 1918-1938, Paris, Sorlot, 1938.

Voir "Le pangermanisme et la philosophie de Nietzsche" (p. 25-33).

 

VERMEIL Edmond, "Les thèmes de la propagande allemande", in L'Europe nouvelle", 15 juillet 1939, p. 770-773.

Examine la responsabilité de Nietzsche: "Comment alors ne pas voir, dans la dernière philosophie de Nietzsche, une sorte de précédent prodigieux pour toutes les négations hitlériennes? N’est-ce pas Nietzsche qui a, entre 1880 et 1888 environ, découvert des « maladies » dans le socialisme grec, dans le christianisme et ses diverses confessions, dans le libéralisme démocratique et parlementaire, dans le socialisme? Il est vrai que Nietzsche n’était pas antisémite. Il estimait, au contraire, que les Allemands feraient bien de conserver au milieu d’eux l’intelligence israélite. Mais qu’il opposât aux « maladies » européennes que je viens de nommer un idéal d’héroïque surhumanité, qu’il vît dans ces « maladies » le résultat d’un pacifisme de faiblesse et d’abandon, on ne saurait en douter. Si sa notion de surhumanité n’a, au moins en apparence, rien de commun avec le racisme hitlérien, on peut cependant affirmer qu’il y a, des deux parts, prédication d’héroïsme. Les négations furieuses de Nietzsche, découvrant le « nihilisme » du vieux continent, et le racisme de l’Anglais germanisé qui a nom Houston Stewart Chamberlain, voici bien les vraies sources de l’hitlérisme" (p. 770).

 

VERMEIL Edmond, L'Allemagne, essai d'explication, Paris, Gallimard, 1940.

"La crise intellectuelle et morale: Nietzsche" (p. 189-197).