Emile Verhaeren fait des études de droit en Belgique puis collabore à la Jeune Belgique. D'abord parnassien, il rejoint le groupe symboliste belge en 1887. A partir de 1895, il collabore au Mercure de France où plusieurs de ses oeuvres sont publiées. En 1899, il s'installe en France.
VERHAEREN Emile, "Enquête sur l'influence allemande. M. Emile Verhaeren", in Mercure de France, tome 44, n˚155, novembre 1902, p. 378-379.
L'influence allemande "subsiste grâce à l'idéalisme universellement répandu parmi les écoles philosophiques récentes - l'une d'elles n'a-t-elle point adopté comme titre "le Néo-Kantisme"?
En outre, les doctrines de Nietzsche se glissent peu à peu à travers toutes la littérature nouvelle" (p. 378-379).
VERHAEREN Emile, "La condamnation de la Prusse. Réponses à l'appel de Sienkiewicz en faveur des Polonais", in L'Echo de Paris, 4 janvier 1908, p. 1.
"Monsieur, Si une nation mérite d'être aimée et admirée de toutes les autres, certes, c'est la vôtre, si simplement héroïque et si hautement cultivée. Vos poètes sont des directeurs de conscience européenne et vos héros sont aussi grands que les plus universellement chantés. Voilà pourquoi la nouvelle persécution qu'on dirige contre la Pologne révolte plus que toute autre. Elle est brutale comme si elle frappait un peuple barbare, alors qu'en réalité elle s'acharne sur un peuple d'élite. Elle n'a aucune excuse. Je veux croire que toute l'Allemagne pensante y est étrangère et qu'il est temps encore, grâce aux protestations venues du pays même qui vous opprime, de la con jurer. Si cela n'était pas, si le pays de Goethe, de Schiller, de Kant et de Nietsche [sic] oubliait à tel point son rôle et sa destinée, il ne resterait plus qu'à ranger le gouvernement prussien au nombre des monstrueuses tyrannies d'Orient. Il travaillerait à son indignité avec des mains sauvages".