Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940

(Laure Verbaere et Donato Longo)

 

(en savoir plus)

Ernest Seillière (1866-1955)


Ecrivain, critique et journaliste français, Ernest Seillière a été élu à l' Académie des sciences morales et politiques en 1914. Lire Silvin Le Goff, Parcours et pensée d'un intellectuel français de la première moitié du 20ème siècle : Ernest Seillière (1866-1955) : l'incarnation nouvelle de la figure du médiateur dans le champ intellectuel, thèse de doctorat en histoire contemporaine, sous la direction de Didier Musiedlak., 2017.


SEILLIERE Ernest, "La vie d'un « superhomme »", in Journal des débats, n°197, 18 juillet 1899, p. 3.

A propos de l'influence de Nietzsche. Sur Stirner.

 

SEILLIERE Ernest, « Charles de Villers », in Revue de Paris, tome 5, 1er octobre 1902,  p. 595-618.

Evoque Nietzsche (p. 618).

 

SEILLIERE Ernest, Introduction à la philosophie de l'impérialisme, Paris, Plon-Nourrit, 1905.

Nietzsche opposé à Alfred Fouillée (p. 308-314)

Réédition en 1911.


SEILLIERE Ernest, "Le symbole de la danse chez Nietzsche", in Revue bleue, tome II, n˚8, 25 février 1905, p. 231-235.
Extrait de Seillière, Philosophie de l'impérialisme. -II. Apollon ou Dionysos, étude critique sur Frédéric Nietzsche et l'utilitarisme impérialiste.

 

SEILLIERE Ernest, "La méditation philosophique chez Nietzsche", in La Revue, 1er mars 1905, p. 90-105.

 

SEILLIERE Ernest, "La rupture entre Nietzsche et Wagner", {Variétés], in Journal des Débats, n°73, 15 mars 1905, p. 3.

 

SEILLIERE Ernest, "L'Impérialisme allemand dans le roman. La Baronne Frieda von Buelow", in Le Corespondant, t. 186, 10 février 1906, p. 509-528.

"Nous nous sommes efforcés ailleurs d'établir un lien logique entre quelques-unes des théories de Nietzsche et les tendances contemporaines de l'impérialisme de race sans nous dissimuler d'ailleurs que Nietzsche ignora jusqu'au mot d'impérialisme et ne discerna pas de façon consciente cette direction de sa pensée philosophique. La baronne de Buelow apporte une confirmation éclatante à nos affirmations sur ce point. En effet, cette impérialiste par vocation de naissance est devenue de bonne heure une nietzschéenne avouée, parce qu'elle a trouvé chez le penseur
saxon un aliment pour sa disposition d'esprit fondamentale. Les coloniaux prussiens qu'elle aime à décrire ont souvent le type très marqué du surhomme nietzschéen, dans ce qu'il y a de sainement impérialiste (ou d'apollinien pour employer un terme dont nous avons cherché à fixer la signification morale)." (p. 527)

 

SEILLIERE Ernest, "Thomas Hobbes et la volonté de puissance", in Revue Germanique, tome 2, 1906, p. 145-161.

 

SEILLIERE Ernest, « La morale impérialiste chez Stirner », in Mercure de France, tome 60, n˚210, 15 mars 1906, p. 179-198.

Cite, parmi les récents travaux sur Stirner, M. Lévy, Stirner et Nietzsche (p. 179). Se réfère à son récent livre, Nietzsche et l'utilitarisme impérialiste (p. 179). Parmi les injures inventées pour qualifier « les races endormies par le défaut d'initiative et de self-control », évoque « esclaves » et « bêtes de troupeau » en les attribuant à Nietzsche. (p. 193)

 

SEILLIERE Ernest, « De la signification du mot « impérialisme » en philosophie morale », in Revue bleue, tome VII, n˚11, 16 mars 1907, p. 341-345.

Extrait de Seillière, Philosophie de l'impérialisme. III L'Impérialisme démocratique. Analyse l'impérialisme dans l’œuvre de Nietzsche (p. 342-345).

 

SEILLIERE Ernest, Le mal romantique, Paris, Plon-Nourrit, 1908.

 

SEILLIERE Ernest, "Les cinq générations du romantisme", in Revue bleue, tome IX, n°2, 11 janvier 1908, p. 54-57.

Enumérant les cinq générations du romantisme, remarque que "Nietzsche flotte entre la quatrième et la cinquième génération." (p. 57)

 

SEILLIERE Ernest, "Une inspiration généreuse", in Journal des Débats, 22 janvier 1908, p. 3.

A propos de la Fondation Nietzsche fondée par la sœur de Nietzsche, Elisabeth Förster-Nietzsche.

 

SEILLIERE Ernest, "Nietzsche dans le roman français", in L'Opinion, 25 juillet 1908, p. 15-16.

 

SEILLIERE Ernest, "Taine et Nietzsche", in Séances de l'Académie des Sciences morales et politiques, tome 71, avril 1909, p. 538-556.

Comptes rendus de la séance du 6 mars 1909.

Article fondé explicitement sur trois publications récentes : Ecce Homo, le livre de Bernouilli sur Nietzsche et Overbeck et la correspondance de Nietzsche avec Peter Gast. Insiste sur la publication d'Ecce Homo : "On a tout récemment publié en Allemagne (et déjà traduit en français) le dernier écrit de Frédéric Nietzsche, Ecce Homo. (...) Cette confession, aussi pathétique par son accent que par les circonstances qui l'ont vu naître, est rédigée en termes si violents contre la patrie de l'auteur et d'autre part si passionnément favorables à la France que les héritiers littéraires du philosophe saxon ont longtemps hésité avant de la présenter dans son ensemble au public allemand. Ils se sont avisés d'un expédient ingénieux : Ecce Homo a été imprimé dans une édition de grand luxe, à très haut prix et à un petit nombre d'exemplaires. Réservé de la sorte à quelques privilégiés, déjà tout acquis, pour la plupart, à la doctrine du maître, l'ouvrage risquait moins de soulever une tempête au delà du Rhin." (p. 538)

Exposé détaillé des relations entre Taine et Nietzsche à partir de 1886 et jusqu'à l'effondrement final de Nietzsche avec un long récit de la brouille entre Nietzsche et Erwin Rohde dont Taine est à l'origine.

 

SEILLIERE Ernest, "Les cinq générations du romantisme", in Journal des Débats politiques et littéraires, 15 septembre 1909, p. 1.

Note: "Après les désillusions de 1848, l'Allemagne inaugure une nouvelle période morale en prêtant l'oreille aux leçons, longtemps dédaignées, de Schopenhauer, qui devient le philosophe de la quatrième génération romantique. Le jeune Nietzsche et ses amis sont tout surpris de reconnaître dans la doctrine de ce maître vénéré de leur adolescence une sorte de « cristallisation » des doctrines du romantisme allemand qu'il a su débarrasser pourtant de ses « impuretés cléricales ». Nietzsche sera donc lui aussi un pur romantique pendant la première et la dernière période de sa vie, mais il parviendra très tard à la notoriété et, avant lui le plus influent des guides de la jeunesse, c'est Richard Wagner."

 

SEILLIERE Ernest, "Le frère d'armes de Nietzsche. Erwin Rohde", in Revue Germanique, tome 6, n°2, mars-avril 1910, p. 129-165.

 

SEILLIERE Ernest, "L'émancipation d'Erwin Rohde", in Revue Germanique, tome 6, n°4, juillet-août 1910, p. 385-413.

 

Récit de l'amitié entre Nietzsche et Erwin Rohde de 1886 jusqu'à l'effondrement de Nietzsche avec un récit de la vie et un exposé des oeuvres de Rohde jusqu'à sa mort en 1898. Explique comment et pourquoi les relations se sont dégradées entre les deux amis à partir de 1886 puis à cause de Taine.

 

SEILLIERE Ernest, Les mystiques du néo-romantisme: évolution contemporaine de l'appétit mystique, Paris, Plon, 1911.

Contient "Un débat sur le mysticisme esthétique: Erwin Rohde et Nietzsche" (p. 57-201)

 

SEILLIERE Ernest, "La correspondance de Nietzsche avec le musicien Köselitz", in Revue bleue, t. 49, n°24, 17 juin 1911, p. 747-749.

Cet article est un extrait de Seillière, Les mystiques du néo-romantisme.

 

SEILLIERE Ernest, "La philosophie nietzschéenne de l'histoire", in Journal des Débats, 23 juillet 1926, p. 157-160.

 

SEILLIERE Ernest, "Nietzsche et Wagner", in La Nouvelle revue critique, n°21, juillet 1930, p. 289-293.

 

SEILLIERE Ernest, "Freudisme et romantisme", in La Nouvelle revue critique, n°42, mai 1932, p. 193-197.

 

SEILLIERE Ernest, "Nietzsche, par E. Bertram", in La Nouvelle revue critique, février 1933, p. 49-58.

Compte-rendu du livre d'Ernst Bertram

 

SEILLIERE Ernest, "La philosophie du freudisme", in La Nouvelle revue critique, n°57, août 1933, p. 337-352.

 

SEILLIERE Ernest, D. H. Lawrence et les récentes idéologies allemandes, Paris, Boivin et Cie, 1936.

Voir "Nietzschéisme et hitlérisme conjugués" (p. 251-258).

 

SEILLIERE Ernest, L'histoire et nous, Bordeaux, R. Picquot, 1942.

Voir "Dionysiastes ou maîtres de demain" (p. 38-39 et 188-198).