"En France, un jeune enthousiaste, M. Henri Albert, s'est constitué l'interprète, l'apôtre fidèle du nietzschéisme." (Teodor de WYZEWA, 1896)
ALBERT Henri, "Max Klinger. La peinture et le dessin", {Les livres}, in Revue indépendante 22, janvier 1892, p. 130-132.
"On s'incline devant lui (Klinger), comme on s'incline devant Nietzsche, plein d'admiration, quoique souvent sans comprendre" (p. 131)
ALBERT Henri, "Friedrich Nietzsche", in Mercure de France, tome 7, n˚37, janvier 1893, p. 46-64.
Résumé de la vie de Nietzsche. Au sujet du livre de Lou Andreas-Salomé, s'attarde en compliments : "Je voudrais pouvoir reprendre en entier les merveilleux développements de cette extraordinaire femme, qui vécut pendant des mois en communion de pensée avec le maître. Je me permettrai de recourir largement, en déterminant la genèse spirituelle de Nietzsche, aux pages lumineuses de ce subtil Eckermann féminin" (p. 60).
Note sévèrement : "Une traduction française du Cas Wagner vient d'être publiée. Je crois pouvoir affirmer que la publication de cet opuscule, ainsi dégagée de ses autres ouvrages, n'était nullement selon les intentions de l'auteur" (p. 55, note 1)
Cet article est évoqué par Peter Gast dans une lettre à Franz Overbeck du 17 février 1893: "Naumann schickte mir gestern Le Mercure de France (Janv. 93) mit einem Artikel "Friedrich Nietzsche" von Henri Albert - sehr nett, ziemlich gut unterrichtet"; cf. Franz Overbeck, Peter Gast, Briefwechsel, herausgegeben und kommentiert von David Marc Hoffmann, Niklaus Peter und Theo Salfinger, Berlin, New York, Walter de Gruyter, 1998, S. 376.
ALBERT Henri, "Friedrich Nietzsche (suite)" in Mercure de France tome 7, n˚38, février 1893, p. 163-173.
Brosse un portrait héroïque de Nietzsche : "Derrière chacune de ses phrases, on sent palpiter sa vie intense, aussi son œuvre a-t-elle, comme une vie de héros, quelque chose de morcelé, de décousu, de parfois contradictoire. Derrière sa joie apparente, on pressent les gouffres béants de terribles souffrances. Et sa souffrance même lui est motif de pensée. Il semble être sous le coup de ses idées comme de ses maux physiques, il en tombe malade et il en guérit.
A mesure qu'il va, ses pensées deviennent toujours plus vivantes, plus personnelles, elles se mêlent et se confondent à sa vie affective, elles l'entraînent jusqu'aux frontières du visionnaire, au sacrifice de lui-même, à sa propre apothéose" (p. 170).
Remarque : "Peut-être que seul ce qu'il y a de profondément humain en Nietzsche devrait nous intéresser dans son œuvre. Dégagée de sa personnalité, elle tombe dans le néant" (p. 171).
ALBERT Henri, {Journaux et revues}, in Mercure de France tome 7, n˚38, février 1893, p. 186-187.
Cite le nom de Nietzsche apparaît, à côté de celui de Goethe et de Verlaine, dans un extrait traduit de Richard Dehmel, "L'idée de réincarnation dans la littérature contemporaine" publié dans Le Sphinx (p. 187).
ALBERT Henri, "Un manifeste littéraire allemand", in Mercure de France tome 8, n˚41, mai 1893 (p. 65-69).
Analyse le réveil littéraire de l'Allemagne et le rôle de Nietzsche dans la montée de l'individualisme, Nietzsche : "le grand lyrique subjectif, l'intuitif visionnaire de l'avenir, Nietzsche le libérateur!" (p. 65).
ALBERT Henri, {Journaux et revues}, in Mercure de France tome 8, n˚41, mai 1893, p. 88-91.
Compte-rendu d'un article de Louis Stein intitulé "La philosophie de Nietzsche et ses dangers" (p. 88-91). Henri Albert est sensible au sérieux de l'étude et va jusqu'à reprocher à Stein de n'avoir pas développé les aspects négatifs de Nietzsche : "Je trouve encore dans l'étude de M. Stein quelques détails intéressants sur l'activité de Nietzsche comme professeur à l'Université de Bâle, quelques rectifications biographiques utiles à noter, mais ce qu'il y a de néfaste [souligné en italique] dans les tendances du philosophe n'y est nullement approfondi ; (...)" (p. 91).
ALBERT Henri, {Journaux et revues}, in Mercure de France, tome 8, n˚43, juillet 1893, p. 285-286.
Compte-rendu d'un article de Ola Hansson sur Victor Rydberg. Constate qu'Ola Hansson y "prend position vis-à-vis du Socialisme, de l'Industrialisme et de l'Aristocratie intellectuelle et nietzschéenne" (p. 286).
ALBERT Henri, {Journaux et revues}, in Mercure de France, tome 8, n˚44, août 1893, p. 371-373.
Henri Albert commence par citer longuement Louis Stein : "(...) "La culture philosophique de notre temps est trop imparfaite, trop superficielle, trop peu systématique chez la plupart d'entre ceux de la génération nouvelle, pour que l'ont soit armé contre les formules séductrices de la philosophie de Nietzsche. Qu'on jette un regard sur la conformation des adhérents du penseur, chez qui sa parole a pénétré le plus profondément et avec le plus de puissance. En première ligne le socialisme et son moniteur éhonté (sic), la Freie Bühne. L'enthousiasme pour Nietzsche dans ces milieux est devenu un véritable sport...".
Puis, s'emporte : "C'est ici que nous tenons M. Stein. Terminer une volumineuse étude, très précieuse et très pénétrante en somme, par des invectives aux rédacteurs de revues d'art sincères et convaincues comme la Freie Bühne et la Gesellschaft, semble vraiment bien inutile, et l'on ne peut plus voir, pour conclure, dans le travail de M. Stein qu'une rancunière élucubration d'universitaire (oh, bien intelligent cependant!) contre des artistes indépendants et chercheurs, sur le point d'arriver, dont le seul crime est d'aimer trop celui qui leur montra la voie" (p. 372-373).
ALBERT Henri, {Les livres}, in Mercure de France, tome IX, n˚46, octobre 1893, p. 173-184.
Compte-rendu du recueil de fragments de Nietzsche publié par Paul Lauterbach et Adrien Wagnon. Cite un extrait, critique la traduction ainsi que la conception du recueil et conclut : "En définitive, l'anthologie française des œuvres de Nietzsche est encore à faire" (p. 181).
ALBERT Henri, "Nietzsche et Georg Brandes", in Mercure de France tome 10, n˚49, janvier 1894, p. 70-76.
Note : "Cette correspondance d'un homme génial, alors méconnu, avec le premier critique qui reconnut sa haute valeur, nous montre un Nietzsche plus intime, peut-être plus près de nous, et jette une lumière intéressante sur la vie psychique du philosophe. Je voudrais en donner ici quelques extraits. Peut-être serviront-ils à mieux faire comprendre Nietzsche (...)" (p. 71).
Lettre après lettre, insiste sur la parfaite lucidité dont Nietzsche fait preuve jusqu'à la catastrophe finale : "A mesure que nous approchons du moment fatal, la lecture de ces pages devient plus poignante. L'avant-dernière lettre encore, datée de Turin (20 novembre 1888), est écrite avec un esprit critique et une parfaite justesse de vue" (p. 75). Et : "Ce furent peut-être les dernières lignes de sa main. L'inévitable destinée l'avait frappé. La flamme du génie allait s'éteindre à jamais...
Mais cela avait été jusqu'au bout une entière clarté d'esprit. A peine si, dans les dernières lettres, nous trouvons quelques traces d'exaltation maladive. Des tentatives d'une rare grossièreté ont été faites pour stigmatiser toute l'œuvre de Nietzsche comme l'œuvre d'un fou. Cette correspondance, et c'est là son énorme valeur, est le plus éclatant démenti à ces impudentes assertions de pions scandalisés, ou de carabins en quête de réclame" (p. 75).
Conclut que l'étude de Georg Brandes permet de se faire une idée "plus intime" d'un Nietzsche "plus près de nous" (p. 70) ; il est "le premier qui ait compris sa pensée" (p. 76). [5]
ALBERT Henri, {Journaux et revues}, in Mercure de France tome 10, n˚50, février 1894, p. 184-189.
Henri Albert traduit un long extrait de M. E. Horn, La Liberté de l'Egoïsme, qui finit ainsi : "Nous, les hommes libres, nous sommes anarchistes, puisque nous nous gouvernons nous même et que nous n'avons pas besoin du gouvernement des autres. Nous ne sommes pas "sur-humains", mais nous ne voulons non plus être "sous-humains"" (p. 187).
ALBERT Henri, {Journaux et revues}, in Mercure de France tome 10, n˚50, février 1894, p. 184-189.
Première fois que le nom d'Elisabeth Förster apparaît et véritable un tournant car Henri Albert prend au sérieux l'intervention de la sœur de Nietzsche, Elisabeth Förster-Nietzsche. Il explique : "(...) elle s'étonne combien, dans ces dernières années, la personnalité et la philosophie de son frère ont été dénaturées par les nombreux biographes et essayistes qui s'en sont emparés" (p. 188).
Puis il cite longuement : "Si tous s'étaient efforcés de n'écrire que ce qu'ils ont vraiment vécu avec lui, et pas autre chose que ce qu'ils ont observé, il existerait maintenant déjà dans le public une image assez fidèle de la personnalité d mon frère. Mais aux quelques faits réels on ajoute un tel flot de malveillantes remarques générales que l'on retrouve à peine le petit grain de vérité. Il n'existe donc de la vie et de la personnalité de mon frère qu'une image confuse et fausse, et dans les nombreuses biographies qui ont paru je n'ai trouvé ni une date exacte ni un seul événement fidèlement décrit. Qu'on ne s'étonne donc pas si même les respectueux et les dévoués ont été entraînés souvent aux conclusions les plus singulières. C'est pour cela que je juge nécessaire, de donner au public, avant la grande biographie projetée, quelques sûres notices biographiques. Je les rattacherai à quelques discours et fragments inédits qui se prêtent bien à raconter un Nietzsche réel" (p. 188).
Il conclut solennellement : "Le Mercure tiendra ses lecteurs au courant des révélations de Mme Förster-Nietzsche" (p. 188).
ALBERT Henri, "Au-dessus des forces humaines", {Théâtre de l'Oeuvre}, in Mercure de France tome 10, n˚51, mars 1894, p. 274-277.
Compte-rendu de la pièce de B. Björnson ; Henri Albert évoque la tentative de Georges Brandès de régénérer la Scandinavie en ébranlant sa foi grâce à "Nietzsche et sa théorie du surhumain" (p. 277).
ALBERT Henri, "Théâtre de vaudeville. Maison de poupée", {Théâtre}, in Mercure de France, tome 11, n˚54, juin 1894, p. 170-173.
Pièce d'Ibsen. Dans le cours du compte-rendu, Henri Albert évoque l'"intervention de quelque chose de surhumain" (p. 171).
ALBERT Henri, {Journaux et revues}, in Mercure de France tome 11, n˚54, juin 1894, p. 184-187.
Compte-rendu d'un nouvel article d'Elisabeth Förster-Nietzsche sur Nietzsche dans le Magazin für Literatur (p. 185).
ALBERT Henri, {Journaux et revues}, in Mercure de France tome 11, n˚54, juin 1894, p. 184-187.
Compte-rendu d'un article de Paul Lansky sur Nietzsche publié en Allemagne dans le Sphinx (p. 185-186).
ALBERT Henri, "Lou Andréas-Salomé sur Nietzsche", in Mercure de France tome 12, n˚57, septembre 1894, p. 67-71.
Au sujet de la nature controversée des relations entre Nietzsche, Paul Rée et Lou Andréas-Salomé, se contente de noter : "Cela importe-t-il beaucoup?" (p. 70).
Même attitude au sujet de la folie de Nietzsche, se contente de remarquer : "S'il s'en est allé loin de nous, perdu dans un ténébreux néant, planant dans le chaos de son esprit égaré, sa philosophie en vaudra-t-elle moins? " (p. 71).
Estime toujours que Lou Andreas-Salomé a "le plus intimement compris" Nietzsche, qu'elle est bien le "cerveau sœur" selon l'expression même de Nietzsche. Il se réjouit encore sans limite de cette première "étude complète sur la philosophie de Nietzsche (est) écrite par une personne ayant fait partie de son entourage" (p. 70). Cependant, il choisit le camp d'Elisabeth Förster : "(...)les tirades lourdes et confuses de M. Gast, qui n'ont même pas l'avantage d'être d'un érudit, ont été ajoutées aux œuvres de Nietzsche sans le consentement de sa famille et seront supprimées dans les éditions futures. Ses paroles perdent donc beaucoup de leur importance. Ni Mme Andréas ni M. Gast n'ont, selon les personnes qui s'occupent actuellement de publier les œuvres de Nietzsche, trouvé la note juste. Il faudra donc attendre que la biographie que prépare de son frère Mme Elisabeth Förster-Nietzsche ait paru pour porter un jugement" (p. 70).
Dès lors, il prend soin de considérer et de complimenter l'étude Lou Andreas-Salomé pour ce qu'elle est : "Dans son étude sur Nietzsche qu'elle limite strictement par son titre, Fr. Nietzsche dans ses Ouvrages, elle s'est efforcée d'étudier la personnalité du philosophe, comme elle se dégage de ses écrits, sans vouloir en aucune façon s'attacher à des critiques de détails. (...) sa biographe n'a considéré ses nombreux volumes que comme des mémoires de sa propre vie, essayant d'analyser les "événements de son esprit", la dépendance de sa vie psychique de ses états affectifs. Elle a laissé à d'autres le soin de fixer à Nietzsche une place dans l'histoire de la philosophie (...)" (p. 69).
ALBERT Henri, {Echos divers et communications}, in Mercure de France tome 12, n˚58, octobre 1894, p. 191-192.
A propos de la publication prochaine en Allemagne de Nietzsche contra Wagner (p. 191).
ALBERT Henri, "Les œuvres complètes de Nietzsche", in Revue Blanche tome 7, n˚37, novembre 1894, p. 449-452.
Commence par remarquer : "Nietzsche est célèbre et on le connaît à peine" (p. 449).
Racontant les raisons et les conditions de sa visite au Nietzsche-Archiv pour traiter avec Elisabeth Förster-Nietzsche. Fixe le décor : "Je ne connais pas d'endroits plus tranquille que cette petite ville de Naumbourg-sur-Saale, avec son horizon de collines boisées, ses vieilles maisons et ses vieilles églises, ses promenades et ses jardins, avec sa ceinture de coquettes villas sans bruit. Des gens de robe et des militaires retraités y mènent leur existence paisible. Le matin des chants de vieux cantiques vous réveillent : des écoliers pauvres, en longues soutanes noires, traversent les rues en files, faisant la quête chez les habitants au son de leurs lentes psalmodies" (p. 451).
L'Alsacien ne peut s'empêcher de glisser une remarque qui se veut désobligeante : "Seule une petite garnison - saurait-il ne pas y en avoir dans une ville de Prusse - met un peu d'animation dans cette cité morte".
Cependant, il poursuit très sereinement : "De temps en temps la locomotive d'un tramway à vapeur qui relie la ville aux bords de la Saale et à la gare fait entendre son bruit strident, et deux ou trois wagons traversent les rues très lentement, comme pour ne pas troubler les rêveries des passants, absents d'ailleurs.
Là vit Frédéric Nietzsche, le moraliste de la décadence, calme, sans souffrance et sans pensée. Sa mère, veuve de pasteur luthérien, l'entoure de ses soins. Personne à Naumburg ne le connaît autrement que comme le fils de la Frau Pastor, l'ancien professeur de Bâle. Qui donc saurait ce que c'est que Zarathustra? Et quand, pour prendre l'air, le malade traverse la rue à petits pas, on s'incline respectueusement -instinctivement peut-être, sans comprendre... Il a eu cinquante ans il y a quelques jours. Aucun journal n'a parlé de cet anniversaire. Le monde l'a ignoré, mais les soins pieux de sa mère ont dû tâcher de lui rendre cette journée plus douce encore que les autres. Car tout se fait avec piété dans la famille Nietzsche.
(...) Il avait toujours gardé, lui le grand adversaire du Christ, les allures du presbytère luthérien. Son esprit s'attaquait avec une joie tragique aux préjugés religieux et moraux, son âme avait suivi la pente de douceur d'une vieille religiosité. (...)
Quand, après avoir causé longtemps, pendant des heures, de lui, toujours de lui, je reprenais le train pour Berlin, sans cesse je songeais à la destinée poignante de celui qui marquera de son empreinte le siècle prochain, du génie religieux dont l'esprit vécut des choses surhumaines...
Le train roule à toute vapeur à travers les plaines désolées de la Marche - tournant le dos à Naumbourg la souriante - et toujours me reviennent les paroles des vieilles de là-bas : -Mort de pensée, mais "le plus heureux des hommes"" (p. 451-452).
ALBERT Henri, "Auguste Strindberg", in Revue Blanche, tome 7, n˚38, décembre 1894, p. 481-498.
A la demande d'Elisabeth Förster-Nietzsche, insère une note rectificative concernant son article publié dans la Revue Blanche de novembre 1894 (p. 498).
ALBERT Henri, {Journaux et revues}, in Mercure de France tome 13, n˚62, février 1895, p. 248-253.
Compte-rendu de L. Bernardini, "Les idées de Frédéric Nietzsche". Note brièvement : "D'intéressants aperçus pour renseigner les reporters, mais point de critique. Des détails biographiques très insuffisants - l'auteur parle de Naumbourg, ville de 25.000 habitants, comme d'un "petit village", et répète l'absurde racontar de journaliste sur le "Mutter, ich bin so dumm" (...)" (p. 253).
ALBERT Henri, "Sanctus Diabolus, Maerchen und Reime, par Georges Fuchs", {Les livres}, in Mercure de France tome 13, n˚63, mars 1895, p. 368-369.
Rapporte que Fuchs prétend que "lui et ses amis "devinrent ce qu'ils sont" sans connaître Nietzsche. A lire certaines pièces de son volume, il serait permis de mettre cette assertion sérieusement en doute".
ALBERT Henri, {Journaux et revues}, in Mercure de France tome 14, n˚64, avril 1895, p. 116-125.
Signale le compte-rendu de Nietzsche, L'antéchrist, par Hermann Bahr dans Die Zeit (p. 121-122).
ALBERT Henri, {Journaux et revues}, in Mercure de France tome 14, n˚ 64, avril 1895, p. 116-125.
Compte-rendu de "Nietzsches Genesung" de Maurice Brasch dans Die Zeit (p. 122).
ALBERT Henri, {Journaux et revues}, in Mercure de France tome 14, n˚64, avril 1895, p. 116-125.
Compte-rendu de l'étude de Fritz Kögel sur Nietzsche in seinen Werken de Lou Andréas-Salomé (p. 122).
ALBERT Henri, {Journaux et revues}, in Mercure de France tome 15, n˚69, septembre 1895, p. 364-374.
Compte-rendu d'une étude de Meier-Graefe sur Przybyszewski, En Route : une suite de la contribution à la psychologie de l'individu commencée "avec Ola Hansson, Nietzsche et Chopin" (p. 373-374).
ALBERT Henri, "Chronique", in Le Centaure 1, 1896, p. 123-130.
Dresse un panorama de la vie littéraire et expose les aspirations de la revue. Contre la démocratie, le nivellement et la médiocrité de la vie moderne, Henri Albert cite Nietzsche : "La profonde douleur rend noble, elle sépare" (p. 128).
ALBERT Henri, "Les dangers du moralisme", in Le Centaure 2, 1896, p. 92-110.
Contre la morale qui abaisse l'homme, Henri Albert évoque la "morale de troupeau" et son envie de citer Nietzsche a chaque page pour soutenir sa démonstration, p. 103. En note, annonce la publication chez Calmann Lévy en janvier et en mars de deux volumes de Nietzsche, Jenseits von Gut und Böse et Genealogie der Moral, en traductions françaises (note 1, p. 103).
ALBERT Henri, "Revues", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 24, n˚94, octobre 1897, p. 288-289.
Signale qu'"une dame de Stockholm, Mme Helen Key, a exhumé la grise défroque d'Amiel qu'elle voudrait faire prendre pour un Nietzsche en miniature" (p. 289).
ALBERT Henri, "Revues", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 24, n˚94, octobre 1897, p. 288-289.
A propos de la mort de Jacob Burckhardt, Henri Albert déplore que personne n'ait trouvé les mots justes, regrette que Nietzsche ne soit plus là et cite finalement une phrase élogieuse de Nietzsche : "Les éducateurs font défauts, abstraction faite de l'exception des exceptions, de là l'abaissement de la culture allemande. Mon ami Jacob Burckhardt à Bâle est une de ces rares exceptions..." (p. 289).
ALBERT Henri, "Magazin für Litteratur", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 24, n˚94, octobre 1897, p. 289-291.
A propos de Rudolf Steiner, nouveau co-directeur de la revue, Henri Albert signale qu'il a "publié un très compréhensif essai sur Nietzsche" (p. 289).
ALBERT Henri, "Paul Mongré : Sant'Ilario : Gedanken aus der Landschaft Zarathustras", {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 25, n˚98, février 1898 (p. 637-638).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 25, n˚98, février 1898, p. 637-640.
Compte-rendu de Kurt Grottewitz, "La morale du maître de Nietzsche et les sciences naturelles" publié dans le Magazin für Litteratur (p. 640).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 26, n˚102, juin 1898, p. 905-909.
Compte-rendu de Gustave Kühl, "Dehmel et Nietzsche" publié dans Die Zeit (p. 908).
ALBERT Henri, "Paul Lansky : Aphorismen eines Einsiedlers", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 27, n˚104, août 1898, p. 581.
Henri Albert mentionne l'influence de Nietzsche sur Paul Lansky.
ALBERT Henri, "Stefan George : Das Jahr der Seele", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 27, n˚105, septembre 1898, p. 856-859.
Les amis de Stefan George le placent au même rang que Wagner, Nietzsche et Boecklin (p. 856).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 28, n˚107, novembre 1898, p. 522-528.
Compte-rendu de M. de Grotthuss, Probleme und Charakterkoepfe (Problèmes et têtes de caractère). Selon Henri Albert, le baron de Grotthuss tente de faire de Nietzsche "le promoteur de la philosophie bismarckienne" (p. 526 et 527).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 28, n˚107, novembre 1898, p. 522-528.
Henri Albert cite un passage de Stefan Grossmann, "Bismarck et la jeune génération", publié dans Akademie : "La conception héroïque de l'histoire des Nietzsche, des Carlyle, des Emerson a eu une influence correctrice sur les tendances et les arrière-pensées plébéiennes et amoindrissantes de la théorie matérialiste" (p. 528).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 29, n˚109, janvier 1899, p. 255-258.
Signale la publication prochaine de Soirs de la Vie d'une Idéaliste par Malwida von Meysenbug, "la géniale amie de Wagner et de Nietzsche" (p. 257).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 30, n˚114, juin 1899, p. 835-838.
Cite Nietzsche pour excuser sa "paresse" : "Il ne faut pas lire trop de livres allemands... Comment peut-on être capable de lire un livre allemand?.. Quel martyre pour ceux qui ont la troisième oreille!" (p. 836).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 30, n˚114, juin 1899, p. 835-838.
Discute le compte-rendu d'Ernest Heilborn au sujet de Malwida von Meysenbug, Soirs de ma vie (p. 837).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 31, n˚115, juillet 1899, p. 259-263.
Compte-rendu de Salve Regina de M. J. Conrad, "tour à tour socialiste, anarchiste et nietzschéen" (p. 261).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 31, n˚115, juillet 1899, p. 259-263.
A propos d'une enquête sur les relation franco-allemandes, Henri Albert juge : "L'Allemagne en est toujours encore au point que fixait Nietzsche dans son Inactuelle sur David Strauss. Vingt-cinq ans d'impérialisme (le mot pris au sens anglais) et de grande politique n'y ont rien fait. Il n'y a pas encore de culture allemande" (p. 262).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 31, n˚115, juillet 1899, p. 259-263.
Signale les "très intéressants souvenirs" du baron de Seydlitz sur Frédéric Nietzsche (p. 263).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 31, n˚117, septembre 1899, p. 836-840.
Compte-rendu d'André Fischer, "Goethe und Napoléon", publié dans Die Nation. A propos de la rencontre entre les deux hommes "aux destinées surhumaines", Henri Albert rappelle et commente : "Voilà un homme!", avait dit l'Empereur, ce à quoi Nietzsche voudrait sous-entendre méchamment "et je ne pensais voir qu'un Allemand" (p. 837).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 31, n˚117, septembre 1899, p. 836-840.
Compte-rendu d'un article de M.-G. Conrad publié dans Die Gesellschaft. Le nom de Nietzsche est cité à deux reprises pour insister sur le fait que l'Allemagne est dépourvue de culture (p. 838 et 839).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes} in Mercure de France tome 32, n˚119, novembre 1899, p. 552-556.
Compte-rendu d'un article d'Elisabeth Förster-Nietzsche dans la Neue Deutsche Rundschau, au sujet de Nietzsche et les femmes (p. 554).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 33, n˚122, février 1900, p. 544-548.
Compte-rendu de la série d'articles qu'Elisabeth Förster-Nietzsche publie dans Die Zukunft (p. 544-546).
ALBERT Henri, "M. Dührer : Sade", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 34, n˚124, avril 1900, p. 271-273.
Cite Dührer selon lequel : "Après les tempêtes de la philosophie schopenhauer-hartmannienne et nietzschéenne, le soleil de l'esprit hégelien luira sur le monde" (p. 272).
ALBERT Henri, "Frédéric Nietzsche", in Mercure de France tome 36, n˚130, octobre 1900, p. 44-49.
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 36, n˚130, octobre 1900, p. 252-257.
Compte-rendu d'extraits de correspondance de Nietzsche publiés par Elisabeth Förster-Nietzsche dans la Neue Deutsche Rundschau (p. 256-257).
ALBERT Henri, "Les dernières années de Nietzsche", {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 36, n˚131, novembre 1900, p. 540-543.
ALBERT Henri, "Wagner-Probleme", {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 36, n˚132, décembre 1900, p. 847-848.
Compte-rendu du livre : un "nouveau "Cas Wagner", moins injuste mais tout aussi dur". Max Graf "rappelle la tragique aventure de Nietzsche et dit à ce sujet des choses fort judicieuses" (p. 847).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 36, n˚132, décembre 1900, p. 843-849.
Albert répond à l'échotier de la Revue franco-allemande qui a critiqué ses notes sur Nietzsche ; il persiste : "(...) Je regarde l'Allemagne, je regarde Nietzsche, et plus je les regarde, plus je comprends qu'ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre. (...)" (p. 848-849).
ALBERT Henri, "Friedrich Nietzsche : Gesammelte Briefe, vol. I", {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 37, n˚134, février 1901, p. 550-553.
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 37, n˚134, février 1901, p. 554.
Signale la publication dans la Neue deutsche Rundschau de lettres de Frédéric Nietzsche à Malwida de Meysenbug (p. 554).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 38, n˚136, avril 1901, p. 253-257.
Compte-rendu de M. Gregor de Glasenapp, Essays : "Une longue étude sur Nietzsche et Tolstoï occupe le centre de ses dissertations. Le critique a reconnu que ces deux esprits, également opposés aux tendances générales de leur époque, présentaient, sur le domaine de la morale, une antinomie irréductible entre deux conceptions également justifiables" (p. 254-255).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 38, n˚136, avril 1901, p. 253-257.
Signale Carl Heckel, "Frédéric l'Inactuel" publié dans la Wiener Rundschau (p. 256).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 39, n˚139, juillet 1901, p. 244-249.
Compte-rendu d'Hermann Bahr, Bildung. Au sujet de la culture, de la nécessité d'avoir de nouveau "des sages, des artistes et des héros", Henri Albert remarque : "Nietzsche l'avait dit avant lui, mais il avait bientôt compris que l'Allemagne ne saurait offrir un terrain à d'aussi rares produits" (p. 246).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 39, n˚139, juillet 1901, p. 244-249.
A propos de la revue Die Insel, Albert oppose radicalement la culture européenne de Nietzsche et celle de Bjoernson (p. 247).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 39, n˚139, juillet 1901, p. 244-249.
Compte-rendu de "pensées inédites de Nietzsche" publiées dans Die Insel (p. 248).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 40, n˚143, novembre 1901, p. 559-565.
Compte-rendu de "fragments de cette fameuse Volonté de Puissance" publiés dans Die Insel, p. 564-565.
ALBERT Henri, "Le livre suprême du créateur de valeurs nouvelles", in Mercure de France tome 41, n˚145, janvier 1902, p. 5-15.
ALBERT Henri, "Moderne Essays zur Kunst und Litteratur", {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 42, n˚148, avril 1902, p. 264-265.
Compte-rendu élogieux des quinze cahiers publiés par Hans Landsberg et mention particulière pour les principales études dont celle de Paul Ernest intitulée "Friedrich Nietzsche" (p. 265).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 42, n˚148, avril 1902, p. 264-268.
Signale la traduction d'une étude d'Henri Lichtenberger sur l'individualisme de Nietzsche publiée dans Deutsche Zeitschrift (p. 268).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 42, n˚149, mai 1902, p. 541-546.
Signale J. Hofmiller, "Le testament philosophique de Nietzsche (étude sur la Volonté de Puissance, essai de transmutation de toutes les valeurs)", publié dans Die Gesellschaft (p. 545).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 44, n˚154, octobre 1902, p. 251-259.
Compte-rendu élogieux d'un volume de Fernand Baldensperger consacré à Gottfried Keller. Albert rappelle : "Nietzsche tenait les Gens de Seldwyla pour un des cinq ou six livres allemands qui soient lisibles" (lisible, souligné dans le texte) (p. 256).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 44, n˚154, octobre 1902, p. 251-259.
A propos d'une nouvelle revue, Die Kultur, Albert rappelle que Nietzsche a déjà fourni une définition "lorsqu'il lança sa violente attaque contre les philistins de la culture. Le directeur de la Kultur aurait bien dû s'en souvenir". Albert reconnaît que c'est le propre de l'Allemagne " de donner naissance de temps en temps à quelques grands hommes" mais ajoute que le peuple allemand "dans son ensemble demeure profondément incultivable". Il cite Nietzsche : "être allemand c'est cesser d'être allemand" et conclut "Es gibt keine deutsche Kultur" (p. 257).
ALBERT Henri, "Fritz Mauthner : Beitraege zu einer Kritik der Sprache", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 44, n˚155, novembre 1902, p. 554-556.
Cite Mauthner, "les mots sont les idées mêmes", et cite Nietzsche en parallèle : "Toute parole est un préjugé" (p. 555). Albert loue le style "sobre et net" de Mauthner et fait encore allusion à Nietzsche : "Nietzsche accusait les Allemands de ne connaître que le style improvisé (Le Voyageur et son ombre, aph. 95), et peut-être l'inconsistance de la langue ne déguise-t-elle que trop souvent, chez eux, des œuvres mal pensées" (p. 556).
ALBERT Henri, Nietzsche, Paris, Sansot, 1903. (Collection "Les célébrités d'aujourd'hui)
ALBERT Henri", {Lettres allemandes}, in Mercure de France tome 45, n˚158, février 1903, p. 561-566.
Compte-rendu de « La jeunesse de Nietzsche », publié dans Der Zeitgeist (p. 565).
ALBERT Henri, « Wilhelm Uhde : Vor den Pforten des Lebens », {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 45, n˚158, février 1903, p. 562-563.
Compare le héros du roman à un Frédéric II de Hohenstaufen, à un Frédéric Nietzsche (p. 563).
ALBERT Henri, « Elsa Asenijeff : Tagebuchblaetter einer Emancipierten », {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 45, n˚158, février 1903, p. 563-564.
« Aux dernières pages de ce « journal intime », le ton s'élève et la faible voix féminine essaye de moduler les accents prophétiques de Zarathoustra. Que ne chante-t-elle un chant d'amour! Ainsi elle accomplirait sa destinée qui est de réconforter l'homme après les jeux terribles de la guerre, puisque que le jardinier de la nature lui commande d'engendrer de nouveaux guerriers! » (p. 564)
ALBERT Henri, « La force française en Alsace », in La Renaissance latine, volume 2, 10, 1903, p. 56-74.
ALBERT Henri, « Lic. Dr Eugen Kretzer : Joseph Arthur Graf Gobineau, sein Leben und sein Werk », {Lettres
allemandes}, in Mercure de France, tome 49, n˚169, janvier 1904, p. 262-265.
S'interroge sur les raisons de l'engouement des Allemands pour Gobineau et suppose que c'est parce que Gobineau a été un admirateur passionné de Wagner, « du temps où l'on voyait les Nietzsche et les Gobineau, les Schuré et les Chamberlain, à côté de Melle de Meysenbug et d'autres personnalités de premier ordre (...) », du temps où ces amitiés représentaient « le centre du dernier épanouissement de la pensée allemande. » (p. 263)
ALBERT Henri, « Paul Wiegler : Franzoesische Rebellen », {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 52, n˚178, octobre 1904, p. 257.
Signale que l'un des huit chapitres qui composent le livre s'intitule : « « Barrésisme et Nietzschéisme » (Jules de Gaultier). »
ALBERT Henri, "Oscar Bie, Das Ballett als Litteratur", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 55, n˚189, 1er mai 1905, p. 135-136.
Cite intégralement le préambule d'Oscar Bie "pour montrer la forme supérieure que parvient à prendre la critique littéraire en Allemagne, lorsqu'elle sait s'inspirer des idées directrices dont Frédéric Nietzsche fut le promoteur" et cite "Dionysos, dieu équivoque et tentateur": « Donnez-moi un masque, un masque de plus! » (p. 136)
ALBERT Henri, "A. Bossert : Essais sur la littérature allemande", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 56, n˚195, 1er août 1905, p. 462-464.
Critique sévèrement "les quelques pages tout à fait insuffisantes sur Nietzsche" sur lesquelles se termine le livre d'Addolphe Bossert (p. 464).
ALBERT Henri, "J. Meier-Graefe : Der Fall Boecklin und die Lehre von den Einheiten", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 58, n˚201, 1er novembre 1905, p. 141-144.
Signale que Meier-Graefe cite Nietzsche (p. 143).
ALBERT Henri, « Memento », {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 60, n˚209, 1er mars 1906, p. 148-149.
Signale un article publié dans Politisch-Anthropologische Revue : « M. Raoul Richter, à qui l'on doit déjà un excellent ouvrage sur la philosophie de Nietzsche, étudie les idées du philosophe par rapport à la doctrine de l'évolution et la théorie de la race. » (p. 148)
Cf. Raoul Richter, « Nietzsches Stellung zu Entwicklungslehre und Rassetheorie », in Politisch-Anthropologische Monatschrift, Bd. 4, 1906, p. 544-564 [Krummel, II, 573, p. 254]. Voir aussi Krummel, II, 573a, p. 254.
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 61, n˚215, 1er juin 1906, 460-465.
Compte-rendu de Bernard Scharlitt, « Le Polonisme de Nietzsche », publié dans Politisch-Anthropologische Revue (p. 464).
Cf. Bernard Scharlitt, « Über Nietzsches Polentum », in Politisch-Anthropologische Monatschrift, Bd. 5, 1906, p. 38-44 [Krummel, II, 499, p. 222].
ALBERT Henri, « A propos des « Mouettes ». Nietzsche et M. Paul Adam », in Mercure de France, tome 64, n˚227, 1er décembre 1906, p. 384-389.
A propos de l'accueil de la pièce de Paul Adam, Les Mouettes.
ALBERT Henri, "Nietzsche et M. Paul Adam", {Echos}, in Mercure de France, tome 65, 1er janvier 1907, p. 189-190.
ALBERT Henri, "Memento", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, n°251, 1er décembre 1907, p. 562-563.
Signale l'étude de Raoul Richter, "Nietzsches Urteile über die Franzosen und die Urteile der Franzosen über Nietzsche" publiée dans la revue franco-allemande Der Continent.
ALBERT Henri, "Carl Albrecht Bernouilli : Franz Overbeck und Friedrich Nietzsche, eine Freundschaft, vol. I", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 72, n°260, 16 avril 1908, p. 742-745.
Prend pour la première fois catégoriquement parti contre Elisabeth Förster.
Commence en affirmant : "L'ouvrage que M. Bernouilli consacre à l'amitié qui unissait Frédéric Nietzsche eu professeur de théologie Franz Overbeck constitue le plus important document sur le grand philosophe qui ait paru depuis fort longtemps." (p. 742)
Se prononce clairement : "L'étude biographique que Mme Förster-Nietzsche consacrait à son frère, à vrai dire, ne possède de valeur historique qu'en tant qu'elle reproduit des lettres et des fragments de journal émanant de Nietzsche lui-même. Et l'attrayant portrait dessiné par Mme Lou Andréas-Salomé n'est après tout qu'une charmante fantaisie, pleine de finesse, écrite avec les nerfs bien plus qu'avec le cerveau.
Ce qu'il nous faut, pour démêler l'énigme psychologique que demeure encore, malgré tout ce que l'on a écrit, la personnalité de Frédéric Nietzsche, ce sont des impressions exactes notées avec sincérité par des hommes qui ont approché de près le philosophe. (...) Quoi d'étonnant, si le professeur de bâlois, malgré tout l'éloignement qu'il éprouve à l'endroit des idées maîtresses de Nietzsche, nous apparaît comme le premier témoin de se vie?" (p. 742).
Ajoute encore : "La véracité d'Overbeck ne fait aucun doute et c'est cette véracité qui a mis en conflit son héritier intellectuelle, M. Bernouilli, avec les dépositaires des papiers de Nietzsche, les représentants du Nietzsche-Archiv, en première ligne la sœur du philosophe, en seconde ligne M. Heinrich Köselitz, connu sous le pseudonyme de Peter Gast." (p. 742-743).
Explique les raisons du procès engagé contre Bernouilli et, tout en remarquant que "le fond de ce débat ne nous intéresse que médiocrement" et souligne : "Les premières audiences ont déjà amené des révélations inattendues. Elles ont provoqué entre autres la lecture publique de lettres où Nietzsche s'exprime sur sa sœur en des termes d'une violence au moins singulière." (p. 743)
Enfin, après avoir longuement résumé l'histoire et l'importance de l'amitié entre Nietzsche et Overbeck, il finit en faisant l'éloge du livre de Bernouilli : "Le volume de M. Bernouilli est une source inépuisable de documents biographiques et psychologiques. L'aventure de Nietzsche avec Mlle Lou Salomé y est analysée dans tous ses détails, l'influence de Paul Rée nettement déterminée, le rôle de M. P. Gast cantonné dans ses limites. Des lettres, des témoignages de contemporains étayent le texte de références précieuses." (p. 745)
ALBERT Henri, "La lutte autour des papiers posthumes de Nietzsche", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, 1er juin 1908, p. 563-565.
A propos du procès contre Carl Albrecht Bernoulli pour empêcher la publication de lettres de Peter Gast. Prend la défense d'Elisabeth Förster-Nietzsche. Critique l'attitude de Charles Andler.
ALBERT Henri, "La fondation Nietzsche", {Echos}, in Mercure de France, tome 75, n°270, 16 septembre 1908, p. 366-367.
Signale que le Nietzsche-Archiv "vient de se transformer en une fondation perpétuelle, sous la surveillance d'un groupe de professeurs, de savants et de fonctionnaires allemands." (p. 366)
Signale que cette fondation attribuera annuellement des prix divers et explique comment seront choisis les candidats. Conclut ironique: "Nous ne savons pas si l'on imposera aux bénéficiaires de la fondation Nietzsche l'étude approfondie des œuvres du maître. Ils y puiseraient en tous les cas le mépris profond du byzantinisme germanique qui a réglé les conditions de cette entreprise et en a établi les bases." (p. 367)
ALBERT Henri, "Friedrich Nietzsche : Ecce Homo. Wie man wird was man ist", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 76, n°275, 1er décembre 1908, p. 553-554.
Se montre critique : "A vrai dire, nous n'espérions plus que ce dernier écrit du philosophe vit le jour. (...) Des scrupules dont nous n'avons pas à examiner le bien-fondé, firent renoncer à incorporer Ecce Homo dans les Œuvres complètes. Mme Förster-Nietzsche en donna quelques fragments, soigneusement élagués, dans l'étude biographique qu'elle consacra à son frère, mais l'amputation paraissait définitive." (p. 553)
Continue avec quelques remarques désobligeantes : "On décida donc de faire, chez un autre éditeur que celui des Œuvres complètes, un tirage restreint d'un prix élevé, pour empêcher l'ouvrage de pénétrer jusque chez les "humbles".
Nietzsche avait fixé lui-même, dans une lettre à Peter Gast, le prix de vente d'Ecce Homo : "Un mark 1/2, comme le Crépuscule des idoles" (26 novembre 1888). Mais qu'importe la dernière volonté de Nietzsche! On vend maintenant son livre vingt marks, on l'édite dans un format ridicule, avec des ornementations d'un style si déplaisant que les Belges mêmes n'en ont pas voulu, et cela après avoir attendu vingt ans!" (p. 553-554)
ALBERT Henri, "Friedrich Nietzsche : Briefe an Peter Gast (Gesammelte Briefe, vol. IV)", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 76, n°275, 1er décembre 1908, p. 554-555.
Ne tarit pas d'éloges pour Peter Gast, l'homme, l'ami et le disciple : "Peter Gast était pour Nietzsche le correspondant idéal. Il répondait minutieusement à toutes les lettres, il saisissait toutes les allusions et savait se plier à toutes les exigences du maître." (p. 554-555)
Considère que Peter Gast est un témoin tout à fait privilégié : "Aussi, devant ce jeune homme, Nietzsche se donnait-il beaucoup plus que devant ses amis d'enfance, les compagnons de son âge." (p. 555)
Enfin, consécration suprême : "N'était-il pas aussi le seul homme qui connaissait parfaitement son œuvre?" (p. 555)
ALBERT Henri, "Carl Albrecht Bernouilli : Franz Overbeck und Friedrich Nietzsche, eine Freundschaft, vol. II", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 76, n°275, 1er décembre 1908, p. 555-557.
Commence par expliquer pourquoi la publication du second volume a été retardé. Précise que c'est le Nietzsche-Archiv qui s'opposait à la publication des lettres de Peter Gast et ajoute, comme pour bien marquer son camp, que selon lui, le droit de Gast ne faisait aucun doute.
Continue par un long réquisitoire d'une sévérité exemplaire : "(...) le second volume de M. Bernouilli paraît aujourd'hui avec de nombreux passages "caviardés". (...) M. Bernouilli a fait un ouvrage allemand. C'est le seul qualificatif que nous puissions trouver pour cette accumulation de documents à peine reliés les uns aux autres, où les passages importants disparaissent sous un fouillis d'inutiles bavardages, où rien n'est véritablement à sa place." (p. 556)
Explique sa position personnelle ainsi : "Nous n'avons pas à intervenir dans ce débat. Nous avons dit plus haut, à propos d'Ecce Homo, les griefs que l'on pourrait invoquer contre le Nietzsche-Archiv." (p. 556)
Sur le fond, il conteste les compétences des amis de Nietzsche, celles d'Erwin Rohde et de Franz Overbeck : "Ils étaient tous les deux les amis de Nietzsche, ils n'étaient pas ses disciples. S'ils admiraient les dons prodigieux de ce génial camarade, ils ne se rendirent cependant pas compte de l'importance énorme de sa doctrine. Nietzsche souffrait de cet état de choses et il s'en est expliqué maintes fois. Mais il avait en Overbeck un compagnon dévoué qui s'occupait de régler ses affaires, de sorte qu'il apparaît comme assez naturel que celui-ci, une fois qu'il eut ramené Nietzsche, malade et perdu à jamais, dans sa patrie allemande, considérât sa mission comme terminée. Pouvait-il raisonnablement s'occuper de son œuvre, lui qui n'y avait jamais rien compris?" (p. 556-557)
Ne concède au volume de Bernouilli que deux mérites : le premier est d'offrir le témoignage d'Overbeck concernant l'effondrement de Nietzsche à Turin. C'est une réaction tout à fait logique venant d'Henri Albert : il se fie systématiquement aux personnes qu'il juge les plus qualifiées pour témoigner. Overbeck étant seul à Turin avec Nietzsche, son récit est sinon le seul, du moins le plus crédible.
Le second mérite qu'il souligne concerne la réhabilitation de Fritz Kögel. Il écrit : "Soyons aussi reconnaissant à l'écrivain suisse de sa belle défense de Fritz Kögel, le premier collaborateur du Nietzsche-Archiv. N'oublions pas que c'est à cet esprit magnifiquement organisé que nous devons la publication de l'Antéchrist, qui sans lui n'aurait probablement vu le jour que d'une façon clandestine, de même qu'Ecce homo. Il avait un véritable culte pour Nietzsche, dont il saisissait (n'oublions pas qu'il y a maintenant quatorze ans de cela!) toutes les finesses. Sa force de travail était prodigieuse. Si notre traduction de Zarathoustra est si parfaitement adéquate à l'original, c'est à une correspondance presque quotidienne avec Kögel que nous le devons."
Continue en insistant sur les trop nombreuses inexactitudes contenues dans le livre et conclut finalement en s'indignant : "(...) pour montrer l'influence qu'exerce Mme Förster-Nietzsche sur le mouvement nietzschéen, l'auteur résume son jugement en écrivant : "Elle domine les lettres françaises par le Mercure de France." Après cela, il n'y a plus qu'à nous arrêter. Bâle est-il donc si loin de Paris, pour que de pareilles erreurs de perspectives soient possibles, ou bien M. Bernouilli est-il victime d'une documentation qui, pour venir jusqu'à lui, fait le détour de la Sorbonne ?" (p. 557)
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, 1er mars 1909, p. 172-177.
Signale un compte-rendu d'Ecce homo par Karl Strecker dans Das literarische Echo. (p. 177)
ALBERT Henri, "G. Ouckama Knoop : Aus den Papieren des Freiherrn von Skarpl", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 78, n°284, 16 avril 1909, p. 732-733.
Au sujet de certains propos du héros, le baron Skarpl, remarque : "Involontairement, ces boutades nous font penser aux sentences de Zarathoustra. Mais l'auteur semble avoir deviné les rapprochements que l'on ne manquera pas de faire et il s'en est expliqué en faisant dire à Skarpl que Nietzsche "n'est pas son prophète". Il trouve chez lui trop de théologie. Ses propos sont ceux d'un prédicateur tombé dans la démence. Il ne parle pas comme un fils des dieux qui a grandi en liberté. Chez le demi-aristocrate Nietzsche, Skarpl croit deviner l'homme qui n'a jamais joui d'une parfaite santé sexuelle." (p. 733)
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, 1er mai 1909, p. 175-179.
Signale dans Der Zwiebelfisch qu'un "article sur « trois livres mal venus » critique vivement les éditions d'Ecce homo et de Zarathoustra de Nietzsche publiées par le InseI-Vertag de Leipzig, avec « ornements » de M. H. Van de Velde et une édition de Shakespeare faite par les soins de Melchior Lechter. Pour le Ecce homo, en particulier, l'auteur le tient pour un de ces spécimens attardés du style malencontreux qui faisait fureur vers 1900" (p. 178)
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, 1er mai 1909, p. 175-179.
Signale dans Die Oesterreichische Rundschau la publication de lettres de Nietzsche à sa mère et à sa soeur. Note:
"Ces lettres datent toutes de 1885 et sont empruntées à un volume de la correspondance du philosophe, avec sa famille dont la publication est prochaine. Mlle Nietzsche était alors fiancée au docteur B. Förster et devait s'embarquer avec celui-ci pour le Paraguay. On avait choisi comme date du mariag'e le 22 mai, anniversaire de la naissance de Richard Wagner. Nietzsche trouve cet hommage rendu au musicien peu en rapport avec ses préoccupations du moment. Sa soeur est restée fidèle à un culte qu'il a déserté depuis longtemps. Bien qu'il se sente touché, il a l'impression que Mlle Nietzsche choisit comme demeure un endroit où il s'était arrête jadis.
« Tout ce que tu fais appartient pour moi au souvenir et me parait être un écho. » Quetques semaines plus tôt il avait écrit: « Les hommes que j'aime, moi, sont morts depuis longtemps, par exemple l'abbé Galiani, ou Henri Beyle, ou Montaigne. » La lettre d'adieu, où, de Venise, il envoie ses voeux de bonheur à sa soeur et où il. fait, à cette occasion, une sorte de décompte avec le passé, est infiniment touchante et d'une grande élévation." (p. 178-179)
ALBERT Henri, "Frédéric Nietzsche et Karl Hillebrand", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 80, n°292, 16 août 1909, p. 741-743.
ALBERT Henri, "Friedrich Nietzsche: Briefe an Mutter und Schwester", in Mercure de France, 16 octobre 1909, p. 729-733.
ALBERT Henri, "Daniel Halévy : La Vie de Frédéric Nietzsche", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 82, n°297, 1er novembre 1909, p. 170-171.
Commence par reconnaître que le livre de Daniel Halévy répond "à un véritable besoin" et "résume ce qu'il convient actuellement de connaître des destinées intellectuelles et de la vie extérieure de Nietzsche." (p. 170-171) Regrette même : "L'espace nous manque ici pour appuyer par des arguments tout le bien que nous pensons de la Vie de Frédéric Nietzsche." (p. 171)
Sensible à la discrétion de Daniel Halévy, constate avec reconnaissance que le livre est "sobrement écrit, sans souci de vaines polémiques" et il félicite l'auteur : "M. Halévy traite avec une grande réserve les problèmes (souligné dans le texte) sur lesquels les Allemands se sont appesantis depuis dix ans. Les détails concernant les relations du philosophe avec Overbeck, sur le "malentendu" Lou Salomé, ne sauraient nous intéresser."
Continue sur ce sujet, s'identifiant totalement à Halévy : "Réservons aussi notre jugement sur les causes de la maladie de Nietzsche, car les documents les plus importants nous font encore défaut pour pouvoir parler en connaissance de cause."
Sensible au travail de Daniel Halévy, travail sur les documents à l'aide de tous les témoignages sérieux disponibles, apprécie particulièrement que Daniel Halévy ait réussi à se faire "une opinion personnelle" : "M. Halévy a utilisé avec beaucoup de bonheur les trois volumes de la biographie de Nietzsche écrite par sa soeur, ainsi que les recueils de correspondance. De ci de là il a pu corriger ses appréciations, fixer tel épisode mal connu d'après des volumes de souvenirs publiés dans ces dernières années, ceux de Deussen, de Lansky, de Mlle de Meysenbug. Le volumineux pamphlet de Bernouilli, qu'il a consulté avec la prudence qui s'imposait, lui a également fourni quelques matériaux."
Conclut en regrettant : "Nous pourrions reprocher à M. Halévy d'avoir trop laissé dans l'ombre la personnalité de la soeur de Nietzsche. Evidemment, le rôle joué par Mme Foerster a été considérablement grossi, même par certains critiques français. Mais, de là à ignorer à peu près complètement celle qui fut pendant de longues années la compagne de tous les instants, il y a un pas considérable à franchir. Halévy n'a pas voulu s'expliquer dans son livre au sujet de cette singulière réserve (il l'a fait ailleurs), mais s'il consent à relire attentivement les deux volumes de lettres de famille du philosophe, son esprit d'équité le forcera à convenir qu'il est allé trop loin dans son ostracisme."
ALBERT Henri, "Julius Meier-Graefe: Spanische Reise", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 83, n°303, 1er février 1910, p. 546-547.
Le livre est, selon Albert, presque entièrement écrit en style télégraphique : "Si l'on voulait critiquer ce style, on lui appliquerait ce que Nietzsche dit du langage des officiers allemands. Une succession de clichés, déroulée sur un ton cassant." (p. 547)
ALBERT Henri, "Friedrich Nietzsche: Philologica, vol. I", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 86, n°315, 1er août 1910, p. 548-550.
Souligne l'intérêt des écrits philologiques de Nietzsche et précise leur place dans l'histoire de la publication des oeuvres de Nietzsche: "Aussi, dès la fondation du Nietzsche-Archiv, fut-il question de rendre accessibles au public les oeuvres philologiques de l'auteur de Zarathoustra.
Mais il fallait aller d'abord au plus pressé. La mise à jour des manuscrits philosophiques de Nietzsche a pris une quinzaine d'années et ce n'est qu'aujourd'hui que l'on peut considérer ce travail comme achevé. Ecce Homo a vu le jour l'année dernière et un volume de fragments qui complétera La Volonté de Puissance nous est promis pour très prochainement.
Mme Förster-Nietzsche, la dévouée soeur du philosophe, a donc pu songer à faire classer également les écrits philologiques restés inédits jusqu'ici. Elle a confié ce travail à M. Ernest Holzer." (p. 548)
Reconnaît qu'il "serait oiseux de se demander quelle est la valeur de Frédéric Nietzsche en tant que philologue" (p. 549), car la science vieillit vite mais souligne qu'il serait intéressant de savoir "quelle influence a eue sur Nietzsche la philologie classique" pour comprendre l'évolution de Nietzsche (p. 549).
Conclut en anticipant la publication des deux autres volumes annoncés: "Souhaitons que la publication des Philologica s'achève rapidement. Mme Förster-Nietzsche, dans la biographie de son frère, nous a donné un tableau des sujets qui ont été traités à Bâle. Quelques-uns d'entre eux sont d'un intérêt plus général que ce que nous trouvons dans le premier volume. Il importe beaucoup que le grand public puisse en prendre bientôt connaissance." (p. 550)
ALBERT Henri, "Nietzsches Werke und das Nietzsche-Archiv", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 86, n°315, 1er août 1910, p. 550-551.
A propos de la publication des oeuvres de Nietzsche et du Nietzsche-Archiv. Commence par signaler que l'éditeur Alfred Kröner a acquis de la maison C. G. Naumann "tous les droits sur les différentes éditions de Nietzsche." (p. 550) Signale qu'à cette occasion, le Nietzsche-Archiv vient de publier une petite brochure "où sont relatés les travaux de l'Institut nietzschéen depuis sa fondation." Indique que Elisabeth Förster Nietzsche "a quitté la direction effective de l'institution créée par elle" et que A. Oehler est le président du Nietzsche-Archiv. Donne la liste des membre du comité directeur. Annonce que le Nietzsche-Archiv décernera prochainement la première série de ses prix (p. 551).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 86, n°315, 1er août 1910, p. 548-552.
Signale la suite des études d'Ernest Seillière sur les rapports entre Frédéric Nietzsche et Erwin Rohde (p. 552).
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 86, n°315, 1 août 1910, p. 548-552.
Compte-rendu d'Henri Guilbeaux, "La jeune poésie française", publié dans Das literarische Echo du 1er juillet 1910. "Pour conclure, il affirme que « Verlaine, Nietzsche et avant tout Whitman sont, pour le lyrisme du présent et de l'avenir, les grands stimulateurs »." (p. 551)
ALBERT Henri, "Memento", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, t. 86, n°317, 1er septembre 1910, p. 166-167.
A propos de la mort de Holzer et de l'article élogieux que lui a consacré Elisabeth Förster-Nietzsche dans Die Zukunft.
ALBERT Henri, "Memento", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 92, n°337, 1er juillet 1911, p. 193-194.
Rappelle le rôle de la Deutsche Rundschau dans l'introduction de Nietzsche en Allemagne avec l'article de Georges Brandès (p. 193).
ALBERT Henri, "Elisabeth Förster-Nietzsche: Der junge Nietzsche", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 98, n°361, 1er juillet 1912, p. 171-173.
Compte-rendu de la biographie de Nietzsche par Elisabeth Förster-Nietzsche.
ALBERT Henri, "Nietzsche et Strindberg", in Mercure de France, tome 102, n°380, 16 avril 1913, p. 725-737.
ALBERT Henri, "Le masque de Nietzsche", {Echos}, in Mercure de France, tome 105, n°390, 16 septembre 1913, p. 445-446.
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 107, n°400, 16 février 1914, p. 858-862.
Compte-rendu d'Henri Bauër, "Pascal et Nietzsche" dans la Revue germanique (p. 861).
ALBERT Henri, "Richard M. Meyer: Nietzsche, sein Leben und seine Werke", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 108, n°401, 1er mars 1914, p.199-203.
Compte-rendu dans lequel Henri Albert s'attarde longuement sur l'opposition entre Overbeck et Elisabeth Förster-Nietzsche.
ALBERT Henri, "Elisabeth Foerster-Nietzsche: Der einsame Nietzsche", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 108, n°401, 1er mars 1914, p.203.
Compte-rendu de la biographie de Nietzsche par Elisabeth Förster-Nietzsche.
ALBERT Henri, "Josef Spindler: Nietzsches Persoenlichkeit und Lehre", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 108, n°401, 1er mars 1914, p.203-204.
ALBERT Henri, "Index of the complete works of Friedrich Nietzsche", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 108, n°401, 1er mars 1914, p.204-205.
ALBERT Henri, "Friedrich Nietzsche: Philologica", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 109, n°408, 16 juin 1914, p. 866-867.
ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 109, n°408, 16 juin 1914, p. 866-871.
A propos de l'achèvement des traductions anglaises de Nietzsche, signale un article de Léon Kellner, "Nietzsche en Angleterre", publié dans Das literarische Echo (p. 870).
ALBERT Henri, "Nietzsche contre les barbares", in L'Opinion, 23 janvier 1915, p. 60-62.
ALBERT Henri, "Treitschke et Nietzsche", {Variétés}, in Mercure de France, tome 111, n°416, 1er août 1915, p. 796-801
ALBERT Henri, "Maurice Muret: L'orgueil allemand. Psychologie d'une crise", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 113, n°421, 1er janvier 1916, p.150-153.
Contient des extraits de Maurice Muret qui évoquent Nietzsche.
ALBERT Henri, "Pierre Lasserre: Le germanisme et l'esprit humain", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 113, n°421, 1er janvier 1916, p. 153-155.
Souligne la position "courageuse" de Pierre Lasserre sur Nietzsche (p. 154).
ALBERT Henri, "Nietzsche: Briefwechsel mit Franz Overbeck", {Lettre allemandes}, in Mercure de France, tome 119, n°445, 1er janvier 1917, p.143.
ALBERT Henri, "Emil Ertmatinger: Gottfried Keller's Leben", {Lettre allemandes}, in Mercure de France, tome 119, n°445, 1er janvier 1917, p. 140-142.
A propos Keller et Nietzsche (p. 141).
ALBERT Henri, "Bertha Schleicher: Malvida von Meysenbug", {Lettre allemandes}, in Mercure de France, tome 119, n°445, 1er janvier 1917, p.142-143.
Evoque les relations entre Nietzsche et Malwida von Meysenbug.
ALBERT Henri, "Sous le masque de Zarathoustra", in La Revue Universelle, 1er octobre 1920, p. 98-101.
Cet article de 1920 est un compte-rendu de l’ouvrage de Hermann Hesse, Zarathustras Wiederkehr: Ein Wort an Die Deutsche Jugend und Andere Denkschriften Gegen Den Radikalismus Von Rechts und Links (Berlin, S. Fischer, 1920). Dans le livre, Hesse se sert de l’image de Zarathoustra pour s’adresser à la jeunesse allemande pour lui dire, selon Albert, « de dures vérités ». Le livre de Hesse, constate Albert, « ne fait que confirmer la thèse de notre [Charles] Maurras », c’est-à-dire, que l’Allemagne est incapable de tolérance, puisqu’elle souffre « d’un ‘individualisme excessif » et de « militarisme ». L’article fut donc tout à fait dans la ligne éditoriale de la Revue universelle de l’époque. -[Don Longo, 2014]
ALBERT Henri, "Charles Andler: Les précurseurs de Nietzsche", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 148, 1er juin 1921, p. 537-541.
Compte-rendu du premier tome de la biographie de Nietzsche par Charles Andler.
ALBERT Henri, "Charles Andler: La jeunesse de Nietzsche", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 148, 1er juin 1921, p. 541-542.
Compte-rendu du deuxième tome de la biographie de Nietzsche par Charles Andler.
ALBERT Henri, "Sirieyx de Villiers: La faillite du surhomme", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 148, 1er juin 1921, p. 542.
Compte-rendu du livre de Sirieyx de Villiers.