Ecrivain français, il est fondateur et fidèle membre de l'Action française où il s'occupe principalement des questions de politique étrangère. Auteur de nombreux ouvrages, il sera élu membre de l'Académie française en 1935. Il évoque Nietzsche dans ses souvenirs : cf. Lectures, Paris, Fayard, 1937, plus particulièrement les pages 129, 132 et 306.
A consulter: Christophe Dickès, "Jacques Bainville, une critique culturelle éphémère?" (2010)
Voir aussi ce site qui lui est consacré depuis 2018: Jacques Bainville
BAINVILLE Jacques, « Un nouveau livre de Nietzsche », in l’Avenir artistique, 1er septembre 1897, p. 71-76.
BAINVILLE Jacques, "Conversation avec les Déracinés", in La Plume, 9, 1er septembre 1898, p. 524-526.
Conversation imaginaire avec les personnages du roman de Barrès, Les Déracinés : "Je vous admire pleinement, messieurs. Le parallélogramme de vos forces unies aboutit à une forte poussée vers ce que mon maître Friedrich Nietzsche appelle le "vouloir-vivre" et le "vouloir-dominer" (p. 524-525).
BAINVILLE Jacques, "L'Aryen, son rôle social, par G. Vacher de Lapouge", {Bulletin bibliographique}, in Action française, tome 2, n˚23, 1er juin 1900, p. 998-1001.
BAINVILLE Jacques, "Aurore, par F. Nietzsche", {Bulletin bibliographique}, in Action Française tome VII, janvier 1902, p. 91.
BAINVILLE Jacques, "Le Voyageur et son Ombre (Humain trop humain, 2e partie), par F. Nietzsche", {Bulletin bibliographique}, in Action Française, 15 novembre 1902.
BAINVILLE Jacques, "Enquête sur l'influence allemande. M. Jacques Bainville", in Mercure de France, tome 44, n˚155, novembre 1902, p. 299-300.
"Ce n'est pas à vous, Monsieur, qui avez contribué à le faire connaître, qu'il faut révéler l'influence de Nietzsche. Je retiens les bons coups qu'il a portés à la détestable espèce de moralistes, à l'église humanitaire et à la gnose démocratique : ils ont fait réfléchir un certain nombre de Français, car c'est en France qu'ils trouvaient le mieux à s'appliquer" (p. 299-300).
BAINVILLE Jacques, "Un Scepticisme nouveau. M. Remy de Gourmont", in Minerva, décembre 1902, p. 596-612.
Note l'influence de Nietsche sur Remy de Gourmont, quoique Nietsche n'ait rien introduit de vraiment nouveau (p. 607-609)
BAINVILLE Jacques, "A propos de Carlyle", {Chronique}, in Gazette de France, 5 janvier 1906, p. 1-2.
Compare l'influence de Carlyle à celle de Nietzsche. Note que "malgré son lyrisme rebutant, malgré toutes ses impuretés et toutes ses obscurités", Carlyle fut accueilli par la jeunesse française "comme un révélateur et un nettoyeur des intelligences. On a beaucoup parlé de Nietzsche et de l'influence de Nietzsche. Mais celle de Carlyle lui est antérieure et supérieure. Comment n’est-il pas permis d’escompter un succès absolu pour les idées de contre révolution quand on se rappelle tous les livres qui furent à la mode en France dans les classes cultivées à partir de 1890? C’était des livres effrénément réactionnaires. Ce qu’on y apprenait de plus certain, c’est que le gouvernement du monde revient de droit à l’intelligence, que les volontés et les sentiments du vulgaire ne comptent pas." (p. 1)
Et encore: les idées de Carlyle "avaient besoin d’être sérieusement amendées. Elles avaient certes du bon. Grâce à leur tour exotique et nouveau, elles ont pu pénétrer là où toutes qui était suspect d’antiquité, de tradition et de nationalisme était frappé d’ostracisme. Carlyle, — comme Nietzsche, dans son genre —- aura été un excitateur et un préparateui. Il aura appris à ne plus avoir peur de certains mots. Il aura entrouvert la porte à de grandes vérités. Mais il n’aurait pas été très profitable que les intelligences françaises s’en tinssent à lui. Son culte des héros, comme l’aristocratisme de Renan, c’étaient des choses séduisantes mais dangereuses et peu fécondes. Elles avaient fortement soin d’être tempérées. Une critique équitable reconnaîtra un jour que le nationalisme intégral a rendu raisonnablement réactionnaires tous les Français de nos jours qui l’étaient devenus frénétiquement, et certainement sans s’en douter, grâce aux écrivains que les gardiens de l’Université avaient laissé pénétrer par surprise dans leur bergerie." (p. 2)
BAINVILLE Jacques, "On défend Jean-Jacques Rousseau!", in Gazette de France, 17 juin 1907, p. 1-2.
Proteste contre un article de Louis Dumur, "Les détracteurs de Jean-Jacques Rousseau", in Mercure de France, 15 juin 1907, t. 67, n°240, p. 577-600.
"M. Louis Dumur reproche à l'Action française de condamner en bloc les illustrations du dix-neuvième siècle ; l'Action française pourrait prendre, selon lui, comme enseigne : Ici on assassine les grands hommes.. Michelet, Quinet, Hugo, Chateaubriand : nous les tuons tous, c’est un véritable pogrom. Seulement quelques lignes plus loin, M. Dumur nous reproche de nous « annexer » Auguste Comte et Taine, Carlyle et Gœthe. Il faudrait cependant s’entendre. Sommes-nous annexionnistes ou sommes-nous proscripteurs ? M. Dumur est prié de choisir. En attendant nous lui ferons observer qu’il nous attribue des idées de conquête qui nous sont bien étrangères. Nous n’avons jamais nommé Nietzsche un de nos maîtres. Nous nous sommes plusieurs fois expliqués sur Nietzsche. M. Louis Dumur a tort de réclamer un débat spécial sur ce nom. Et s’il avait entendu jeudi soir M. de Roux il aurait su que nous ne voulons pas plus du Nietzsche que, selon lui, nous aurions accaparé, que nous n’avons voulu du Gobineau que M. Robert Dreyfus avait prétendu nous imposer autrefois pour précurseur et pour patron." (p. 1)
BAINVILLE Jacques, Un Roi wagnérien. Louis II de Bavière, Paris, Nouvelle Librairie Nationale, 1911.
Nouvelle édition complètement refondue. Nombreuses allusions à Nietzsche.
BAINVILLE Jacques, La guerre et l'Italie, Paris, Fayard, 1916.
Contient dans le chapitre IV (111-145): "Futurisme" et Nietzschéisme.
BAINVILLE Jacques, Au seuil du siècle, Paris, Ed. du Capitole, 1927.
Evoque Nietzsche p. 81-82.
BAINVILLE Jacques, "Nietzschéen?", in Revue universelle, 1er novembre 1932, p. 355-356.
Sur Nietzsche et Mussolini.