Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940
(Laure Verbaere et Donato Longo)
Jacques Morland est avec son frère Jean Marnold (pseudonyme de Georges Jean Morland) à l'origine de la première traduction française de L'Origine de la Tragédie. En 1902, il lance une grande enquête réalisée par le Mercure de France au sujet des relations franco-allemandes.
Je remercie Manuel Cornejo pour les informations qu'il m'a communiquées. On trouvera des lettres de Jacques Morland et Jean Marnold dans L'Intégrale, de Maurice Ravel Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens publié récemment aux éditions Le Passeur sous la direction de Manuel Cornejo.
MORLAND Jacques, "Frédéric Nietzsche", in L'Ermitage 12, 1898, p. 394-402.
MORLAND Jacques, "Outre-Rhin : impressions et croquis", in La Vogue, 5, 15 mars 1900, p. 204-208. [4]
Résumé de sa lecture d'un article d'Elisabeth Förster-Nietzsche sur Nietzsche (p. 207-208).
MORLAND Jacques, "Les interprétations de l'oeuvre de Nietzsche", in L'Ermitage, tome 1, n˚2, février 1901, p. 136-145.
MORLAND Jacques, "Enquête sur l'influence allemande", in Mercure de France tome 44, n˚155, novembre 1902, p. 289-294.
Introduction et publication de la lettre et du questionnaire adressé. Morland met en doute la prétention de l'esprit germanique à la "suprématie mondiale" et remarque entre autres : "(...) Enfin, en Allemagne même, Nietzsche, après Goethe et Schopenhauer, a parlé de ses compatriotes avec dédain" (p. 294).
Les réponses sont réparties en sept groupes. Dans le numéro de novembre 1902 sont d'abord publiées les réponses du groupe "I : Philosophie, littérature"
MORLAND Jacques, Enquête sur l'influence allemande en France, Paris, Mercure de France, 1903.
GOBINEAU, Pages choisies, Paris, Société du Mercure de France, 1905.
Le nom de Nietzsche est cité dans l'introduction de Jacques Morland.
MORLAND Jacques, {Arts et Littérature}, in Le Télégramme, 24 juin 1908, p. 5.
Compte-rendu du roman de Daniel Lesueur, Nietzschéenne.
Note: "Nietzsche a été souvent trahi par ceux mêmes qui croyaient avoir le mieux pénétré son génie. Autant par son mode de travail que par la diversité de ses recherches, ce philosophe a été amené à se .contredire assez souvent pour que les idées les plus opposées en apparence puissent être tirée de son œuvre ; ce n'est qu'après l'avoir bien étudié que l'on saisit le caractère véritable de cette pensée si nette et si puissante. Aussi peut-on presque à coup sûr juger les écrivains d'aujourd'hui selon la manière dont ils comprennent Nietzsche. Je n'hésite pas à dire que le point de vue de Mme Daniel Lesueur est le meilleur, le plus juste : celui qui montre l'élévation et la grandeur de l'idéal nietzschéen".