Jules Lemaître (1853-1914)

Ecrivain et critique dramatique français.

Voir aussi: Traces orales (conférences)

Lire: Bertrand Joly, Nationalistes et conservateurs en France, 1885-1902, Paris, Les Indes savantes, 2008 et Sarah Huguet, "La République introuvable de Jules Lemaître (1853-1914). Essai d’interprétation d’un virage réactionnaire", in Page 19, n°1, hiver 2013, p. 23-33.

LEMAÎTRE Jules, « De l’influence récente des littératures du Nord », in Revue des Deux Mondes, tome 126, 46^e année, 15 décembre 1894, p. 847-872.

Evoque Nietzsche (p. 869).

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« Les disciples voudraient garder intacte la doctrine du maître. C’est en vain : elle se dissoudra, il faut qu’elle se dissolve, il faut que la graine éclate pour germer. Il dépend de nous de tracer une fidèle image de Nietzsche. – non d’empêcher que son action diffère selon les hommes et les pays. » (Michel Arnault, 1900)

Nietzsche et la pratique philosophique (2025)

"Viele neue Nietzsches sollen zutage treten? - Ein paar wenige würden genügen..."

(Reto Winteler, Friedrich Nietzsche, der erste tragische Philosoph, eine Entdeckung, Basel Schwabe Verlag, 2014)

"Nietzsche wirkt in die populäre Breite, und man muss in die Breite gehen"

(Andreas Urs Sommer, Nietzsche und die Folgen, 2017)

Jean-Pierre DUMONT

Nietzsche et l'ombre de Stirner, 2013 (ajouté en septembre 2023)

Jean-Pierre DUMONT

Nietzsche et Loti. Et vice versa (2021)

Rahel WARTENWEILER

Charles Andler et la politisation de Nietzsche: une analyse de la dimension politique d’un transfert culturel (1890-1933) lire

Nietzsche « n'est pas allé assez loin dans le sens de sa propre doctrine ; il n'a pas été assez nietzschéen. (…) Nietzsche n'a pas encore un sens suffisant de la relativité : il est encore trop systématique. » (Frédéric RAUH, extrait de cours à la Sorbonne, 1904)

"Chaque doctrine nouvelle présente certaines arêtes et extrémités outrancières autour desquelles la curiosité frivole de la multitude voltige hâtivement mais ce n'est pas l'exactitude ou la fausseté de quelques points particuliers, ce sont l'étendue et la profondeur de la création qui doivent retenir notre attention. Je ne me suis jamais demandé si les théories nietzschéennes du «surhomme » ou de l'« éternel retour » sont justes ou non: et qui se le demanderait encore, en dehors de quelques ratiocineurs et éplucheurs de livres ? Une grande œuvre ne nous intéresse toujours que par ce double côté: l'homme créateur et l'action créatrice." (Stefan Zweig, L'Humanité, 21 mai 1926)

22 NOVEMBRE 2024

22 NOVEMBRE 1929

"Dans mon ouvrage Perspectives, publié par l'éditeur Attinger, où j'ai rassemblé quelques unes des études parues dans ce journal, j'avais débattu avec M. Jules de Gaultier à propos de son Nietzsche sur la qualité de religion égalitaire et révolutionnaire qu'à la suite du philosophe allemand il conférait à tort au christianisme. Je n’ai pas convaincu M Jules de Gaultier. Ayant relu notre débat dans le livre que je lui ai envoyé, il m’informe amicalement qu’il reste sur ses positions, et il semble, si je ne me trompe, surpris que mon texte n'ait pas subi de modification dans son passage du journal au livre; ce sont donc, mes positions qu’il espérait me voir quitter ou tout au moins que selon lui j'aurais dû fortifier à nouveau! Je ne crois pas cependant qu'elles aient été mauvaises, et la lettre dont m'honore le philosophe si considéré du bovarysme, bien au contraire de m'obliger à les considérer comme emportées, me donne à penser qu’il a paru impossible de les prendre de face, il faut les attaquer de biais. Expliquons-nous sur ces métaphores. Je ne m'excuse pas de donner quelque importance à une lettre privée et surtout amicale. D'abord la qualité de mon correspondant garantit le sérieux de sa méditation et de ses raisons même dans une improvisation épistolaire, ensuite le sujet est de ceux qui exigent d être perpétuellement repris, car beaucoup de passions et d'ignorances l'enveloppent, et les réactions politiques qu'il provoque sont des plus actuelles, des plus singulières au sein de la crise des démocraties. Quelques-uns ne seraient pas fâchés que si l'idée démocratique sombre elle entraîne dans sa chute, et même dans sa dissolution, l'idée chrétienne liée à son destin! C'est une espérance dont se doutent encore peu tous nos imprudents qui à l'époque du triomphe des idées démocratiques se sont hâtés de rendre le christianisme solidaire de ce triomphe. (...)"

(La Vie nouvelle)

Le Rire, 10 décembre 1910

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