Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940
(Laure Verbaere et Donato Longo)
Femme de lettres française, militante féministe, elle donne des cours de "féminologie" au Collège libre des sciences sociales.
voir Traces orales: conférences
SOULEY-DARQUE Marguerite, "Conférence sur Nietzsche", in Bulletin mensuel de la maçonnerie mixte en France et à l'étranger, t. 5, n°3, avril-mai 1899, p. 427-445.
Texte d'une conférence intitulée: "Nietzsche féministe et moraliste".
SOULEY-DARQUE Marguerite, "La philosophie de Tolstoï", in Bulletin mensuel de la maçonnerie mixte en France et à l'étranger, t. 5, n°8, décembre 1899, p. 516-527.
Conférence à la Grande Loge maçonnique. Lieu: 5 rue Payenne (Paris, 5e) (Les réunions ont lieu le samedi soir et le dimanche après-midi). Fait des parallèles avec Nietzsche.
SOULEY-DARQUE Marguerite, "La philosophie de Tolstoï", in Bulletin mensuel de la maçonnerie mixte en France et à l'étranger, t. 6, n°1, janvier-février 1900, p. 13-22.
Suite et fin.
SOULEY-DARQUE Marguerite, "La philosophie de Nietzsche", in La Fronde, n˚997, 1er septembre 1900, p. 3.
SOULEY-DARQUE Marguerite, "La philosophie de Nietzsche (suite)", in La Fronde, n˚1000, 4 septembre 1900, p. 3.
SOULEY-DARQUE Marguerite, "La philosophie de Nietzsche (suite)", in La Fronde, n˚1001, 5 septembre 1900, p. 3.
La publication est interrompue comme l'annonce la revue le 6 septembre: "Le compte rendu sténographique des
séances du Congrès international de la condition et des droits des femmes nous oblige à interrompre momentanément
l'intéressante étude de Mme Souley-Darqué sur la philosophie de Nietzsche." (p. 3)
SOULEY-DARQUE Marguerite, "La philosophie de Nietzsche", in La Fronde, 12 septembre 1900, p. 3.
Fin.
SOULEY-DARQUE Marguerite, L'Evolution de la femme, Gand, Société coopérative Volksdrukkerij, 1908.
Souhaite avènement d'une "surhumanité" qui "ne sera pas la surhumanité dont parle Nietszche [sic]: il ne la conçoit que comme la suprématie d'une élite, « d'un petit nombre de génies supérieurs », faits pour vivre aux dépens de la multitude innombrable des hommes « dont la douleur doit être encore augmentée ». Ce sera une humanité adaptée dans sa totalité aux besoins supérieurs qu'elle s'est créé et qui deviendront de plus en plus des nécessités vitales pour elle : la Justice, mise enfin enfin dans les mains de la Force, la Bonté, le désir impérieux du bonheur de tous, abolissant l'égoïsme, sottise de l'instinct, pour le remplacer par l'amour social. Car cette cellule qu'est l'homme finira par comprendre qu'elle ne peut subsister, croître et atteindre son summum de perfectionnement qu'au profit du grand organisme, l'humanité, dont elle est minuscule partie." (p. 274)
La surhumanité sera à l'humanité ce que l'homme est au singe. Cite Nietzsche en note (p. 275).
Pour y parvenir, "il faudra que la femme soit l'égale absolue de l'homme" (p. 275)