Germaniste français, Jean Edouard Spenlé (1873-1951) est agrégé d'allemand (1894), docteur ès lettres en Sorbonne (1903), très influencé par son professeur: Henri Lichtenberger. Il enseigne à la faculté des lettres d'Aix puis de Strasbourg. Il est nommé directeur du Centre d'études germaniques de Strasbourg et Mayence. De 1932 jusqu'à sa retraite en 1940, il est recteur de l'académie de Dijon. Il est notamment l'auteur de La pensée allemande de Luther à Nietzsche (1934) et de Nietzsche et le problème européen (1943). Voir sa notice dans Jean-François Condette, Les recteurs d'académie en France de 1808 à 1940 et aussi Elisabeth Décultot, "Les germanistes français face à Nietzsche dans les années 1930-1940: le cas de Jean-Edouard Spenlé" in Nietzsche. Cent ans de réception française, Travaux réunis par Jacques Le Rider, Saint-Denis, Editions Suger, 1999, p. 103-118.
Au sujet de son attitude pendant la guerre, voir Michel Espagne, Michael Werner (éd.), Les études germaniques en France (1900-1970), Paris, CNRS éditions, 1994, p. 11 ; Frank-Rutger Hausmann, Vom Strudel der Ereignisse verschlungen, Deutsche Romanistik im Dritten Reich, Francfort/Main, Klostermann, 2000, p. 574 ; Gilbert Merlio, « Die französische Germanistik und ihr Verhältnis zum nationalsozialistischen Deutschland », in Holger Dainat, Lutz Danneberg (éd.), Literaturwissenschaft und Nationalsozialismus, Tübingen, Niemeyer, 2003, p. 287-300.
A propos de son éventuelle participation à la Société d'études nietzschéennes, voir le "mépris" et la "répugnance" exprimée par Geneviève Bianquis dans une lettre du 24 novembre 1945.
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